Zabou the terrible - Mot-clé - long blabla"Car il est chrétien. Il est bien un peu payen aussi, et de famille payenne, par-dessus le marché, ami de son temps" (Barbey d'Aurevilly)
Quelques notules de vie, entre foi, littérature et douce joie de vivre : bienvenue à tous !2024-03-19T01:41:30+01:00Isapdlgurn:md5:b14a6b68a47116c50010d39394dbbacfDotclearEn reposant les choses : l’écoute dans le processus synodal ? – 2urn:md5:8a37f8a84bb73043504807fa93f3d07a2023-07-23T19:07:00+02:002023-07-23T19:07:00+02:00ZabouActualités et politiqueCum Sancto Spiritu !long blablasynode<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">« <span style="color:black">Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. Leur communauté, en effet, s’édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l’Esprit Saint dans leur marche vers le Royaume du Père, et porteurs d’un message de salut qu’il faut proposer à tous. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire » disait la constitution conciliaire <i>Gaudium et spes</i> dans ses premiers mots, comme un signe de cette présence plénière des chrétiens, à la suite du Christ, au cœur du monde de leur temps. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="color:black"> Quel rapport avec le synode sur la synodalité ? Tout ou presque je crois ! En effet, avant tout, celui-ci est un processus d’écoute : écoute de la parole de Dieu d’abord, écoute de cette voix de fin silence soufflant au fond du cœur de chacun mais aussi écoute entre nous, hommes et femmes de bonne volonté et de ce « sens de la foi », ce <i>sensus fidei</i> dont tous nous sommes porteurs, richesse qui nous est propre et dont la tonalité spécifique manquerait si nous n’étions pas présents. Les différentes phases de ce synode manifestent les écoutes successives, qui manqueraient si nous n’en restions qu’à une simple écoute dans notre mouvement ou dans notre communauté, renfermés un peu trop sur nous-mêmes et non pas ouverts à l’Église universelle. Mais là encore, y sommes-nous si habitués ? </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p> <p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="color:black"> Je suis surprise de lire tant de jugements péremptoires sur ce que diraient les gens en dehors de ce synode alors qu’ils ont finalement et justement bien dit des choses dans le cadre de la phase de consultation de ce synode. Je suis encore plus surprise qu’on puisse en avoir peur, qu’on puisse avant tout pointer une potentielle hétérodoxie avant de se réjouir que la parole circule librement. Où nous parlons-nous vraiment dans l’Église aujourd’hui, le tout dans un climat de prière ? Avec ceux dont nous sommes proches, oui, mais et les autres ? Tout ne se passe pas forcément bien et il est bon de l'entendre. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="color:black">Ceux qui ont pu vivre de vrais moments synodaux ont pu faire cette expérience de l’écoute, pour de vrai, à fond, d’un autre qui ne nous laisse jamais de marbre et nous transforme. Certes, pour parler plus personnellement, je ne suis pas clerc au service d’une communauté mais, que ce soit dans mon travail professionnel ou dans mes missions plus directement d’Église, je suis fréquemment dans une posture d’écoute et je sais combien tant d’échanges ont pu me changer, rendre mon cœur davantage de chair, davantage prompt à écouter battre le cœur d’autrui au lieu de me conduire à me murer dans mes certitudes. Il est des écoutes qui viennent fissurer notre cœur de pierre. Nous sommes chrétiens, nous sommes une religion de l’incarnation et rien de ce qui est humain ne doit et surtout ne peut être étranger à notre cœur : et si le synode sur la synodalité était une occasion de nous transformer vraiment en une Église de l’écoute, où la parole circule librement ? N’est-ce pas particulièrement urgent aujourd’hui, n’est-ce pas le moment favorable ? Car, derrière un moment, c’est bien un style de fonctionnement qui est visé par ce synode. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="color:black"> Revenons aux accusations d’hétérodoxie que l’on voit poindre ici ou là : déjà, il faudrait bien s’entendre sur ce qui est orthodoxe et sur ce qui ne l’est pas, tout n’est peut-être pas si simple. Mais, en dehors de cela, je me demande vraiment d’où vient cette peur de laisser des gens peut-être plus à la marge s’exprimer et tenir des propos inhabituels, hors du cadre ? Si nous n’écoutons que ce qui nous plaît, cela ne nous fait-il pas que nous durcir ? Je ne veux néanmoins pas accuser ceux qui sont dans ce cas mais je crois que cela doit nous interroger, tous : où en sommes-nous de notre aptitude d’écoute en chair et en os<a href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2023/07/23/En-reposant-les-choses-ecoute-dans-le-processus-synodal2#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">[1]</span></span></span></span></span></a> ?</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="color:black">Il me semble, à vrai dire, que cette peur se double d’une confusion fréquente entre écoute et mise en action : écouter ne veut pas dire suivre absolument ! Écouter ne veut pas dire être à la mode ou suivre le sens du vent comme les feuilles mortes ainsi que l’affirme un célèbre dicton : écouter, c’est simplement laisser la parole à l’autre, se dire qu’il a aussi une parole importante à prononcer et y être disponible<a href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2023/07/23/En-reposant-les-choses-ecoute-dans-le-processus-synodal2#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">[2]</span></span></span></span></span></a>. Or, ici, dans le cadre de ce synode, cette parole concerne notre Église, elle nous concerne donc tous, à des titres divers. C’est pour cela qu’il est si triste que certains n’aient pas souhaité participer ou le fassent en se plaçant eux-mêmes en dehors. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="color:black">De plus, l’organisation de ce synode avec l’écoute à différents niveaux – en différentes phases – assure un discernement progressif de ce qui a été écouté : il ne s’agit pas, parce que l’un d’entre nous ou tel groupe, a dit de ceci, de le suivre absolument mais, en revanche, de le rapporter comme tel puisque cela nous concerne tous. Le synode actuel n’est pas <i>lobbying</i>, même si, humains, nous sommes toujours tentés de penser en termes de rapport de force et qu’il y en a toujours car nous ne sommes pas éthérés, mais il est avant tout et certainement l’un des plus grands processus d’écoute jamais entrepris à l’échelle mondiale. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="color:black">Et cela est grand et plutôt beau, je crois. Et cela se fait, simplement, sans doute, parce que notre Dieu s’est fait proche, parce que notre Dieu s’est fait homme. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin: 0cm; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-align: right;">(A suivre peut-être)</p>
<div style="text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px">
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p class="MsoFootnoteText" style="margin:0cm; text-align:justify"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><a href="applewebdata://DE0EE563-C1EC-4402-A59D-5DD2C543A79E#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">[1]</span></span></span></span></a> Et pas seulement sur les réseaux sociaux... </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText" style="margin:0cm; text-align:justify"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><a href="applewebdata://DE0EE563-C1EC-4402-A59D-5DD2C543A79E#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">[2]</span></span></span></span></a> En nous rappelant, comme le dit le pape François dans <i>Evangelii gaudium</i> qu’écouter est plus qu’entendre (<i>EG</i>, §171). </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
</div>
</div>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2023/07/23/En-reposant-les-choses-ecoute-dans-le-processus-synodal2#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/2193En reposant les choses : un synode sur la synodalité ? – 1urn:md5:cea25ab215b6b05b98a4ed9f995fa8552023-07-22T08:59:00+02:002023-07-22T08:59:00+02:00ZabouActualités et politiquelong blablasynode<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Voilà bien longtemps que je voulais écrire quelques mots au sujet du synode sur la synodalité. A vrai dire, j’aurais même beaucoup de choses à dire mais le temps me manque (ou en tout cas me manquera probablement) pour écrire toute la série d’articles que j’aimerais écrire sur le sujet tant il me semble qu’il y a de confusions. Il n’empêche que la parution successive d’un certain nombre d’articles récents attaquant pour certains non pas tant tel ou tel sujet évoqué par l’<i>Instrumentum laboris</i> que le principe même du synode me donne envie d’écrire au moins un billet (et plus si j’en ai l’occasion). </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> De fait, à en croire les internets catholiques, il faudrait être contre cet horrible synode ! J’exagère mais, en réalité, je ne crois pas qu’il s’agisse vraiment d’être <b>pour</b> ou <b>contre</b> : il s’agit d’un processus entrepris dans toute l’Église qui nous concerne, tous. Si l’on en est encore à se demander quel est notre avis à ce sujet, c’est peut-être que nous n’avons pas vu que nous étions concernés, en marche ensemble (sans mauvais jeu de mots car il s’agit bien de marcher ensemble), impliqués dans cette même démarche, occasion pour l’Église de se mettre à nouveaux frais à l’écoute de l’Esprit Saint pour réfléchir à sa manière d’être et de vivre l’annonce de l’évangile. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p> <p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Parfois, sans doute à cause de l’influence de synodes d’autres pays ou plus locaux qui ont des implications peut-être davantage directement politiques, certains pensent qu’il s’agit pour l’Église d’être comme une girouette désignant simplement le sens du vent de notre monde contemporain : que nenni ! S’il y a bien un seul souffle, c’est celui de l’Esprit et une seule base bien ancrée, c’est le Christ ! </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> D’autres critiquent le principe même d’Église synodale, oubliant que la synodalité ne date pas d’hier et se vit d’ailleurs de manière bien plus importante et régulière chez nos frères chrétiens, protestants comme orthodoxes. En revanche, il est vrai que nous, catholiques, l’avons probablement davantage oubliée au fil des siècles – il est vrai que le synode des évêques a été établi en tant que tel lors du concile Vatican <span style="font-variant-ligatures:normal"><span style="font-variant-numeric:normal"><span style="font-variant-caps:small-caps"><span style="font-variant-alternates:normal"><span style="font-variant-position:normal"><span style="font-variant-east-asian:normal">ii</span></span></span></span></span></span> par Paul <span style="font-variant-ligatures:normal"><span style="font-variant-numeric:normal"><span style="font-variant-caps:small-caps"><span style="font-variant-alternates:normal"><span style="font-variant-position:normal"><span style="font-variant-east-asian:normal">vi</span></span></span></span></span></span><a href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2023/07/22/En-reposant-les-choses-un-synode-sur-la-synodalite1#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">[1]</span></span></span></span></a> mais il ne s’appuyait pas sur rien ! Il est donc particulièrement bon d’aller lire les pères de l’Église, de voir leur écoute régulière du monde dans lequel leur cœur vibrait, dans lequel leur mission s’exerçait, avec passion. Il est ressourçant et très rassurant de lire les débats des synodes / conciles des premiers siècles et de constater qu’ils n’étaient pas exempts de discordes, plus vigoureuses qu’aujourd’hui très certainement où, souvent, on préfère les taire, ne pas aborder les sujets qui fâchent ou demander à ce qu’ils ne soient surtout pas traités (n’est-ce pas non plus une partie des oppositions que l’on voit poindre aujourd’hui à ce sujet ? Pourquoi avons-nous peur à ce point ?). </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Si l’on en reste là, il est vrai qu’on pourrait accuser un synode de ne faire que le jeu de telle ou telle tendance : ce serait oublier qu’il s’agit avant tout d’une démarche spirituelle vécue dans la prière, qui s’ouvre toujours par demander l’assistance de l’Esprit Saint, esprit de conseil, de sagesse et de discernement. Bien plus encore, toute démarche synodale s’appuie sur une notion on ne peut plus traditionnelle : celle du <i>sensus fidei</i>, ce « sens de la foi » que le pape François aime tant appeler le « flair du troupeau ». Chaque baptisé en est doté ! Cela ne veut pas dire que chaque baptisé a raison sur tout et qu’un seul doit être déterminant mais cela signifie que chacun a quelque chose à dire sur le Christ et cela, c’est essentiel ! Cela signifie qu’il est sain d’entrer dans une démarche d’écoute spirituelle de ce que mon frère, même le plus pauvre, même celui qui me semble le plus « mal croyant » (mais croit-il vraiment plus mal que moi ?) dit du Christ. Voici d’ailleurs ce qu’en disait le pape François dans son discours à l’occasion du 50ème anniversaire du synode des évêques : </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0cm 35.45pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">« <span style="font-size:11pt"><span style="color:black"><span style="background-color:white">Dans l’Exhortation apostolique </span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black"><a href="http://w2.vatican.va/content/francesco/fr/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20131124_evangelii-gaudium.html"><span style="color:black">Evangelii gaudium</span></a></span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black"><span style="background-color:white">, j’ai souligné que «le Peuple de Dieu est saint à cause de cette onction que le rend infaillible “</span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black">in credendo</span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black"><span style="background-color:white">”», ajoutant que « chaque baptisé, quelle que soit sa fonction dans l’Église et le niveau d’instruction de sa foi, est un sujet actif de l’évangélisation, et il serait inadéquat de penser à un schéma d’évangélisation utilisé pour des acteurs qualifiés, où le reste du peuple fidèle serait seulement destiné à bénéficier de leurs actions ». Le </span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black">sensus fidei </span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black"><span style="background-color:white">empêche une séparation rigide entre </span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black">Ecclesia docens</span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black"><span style="background-color:white"> et </span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black">Ecclesia discens</span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="color:black"><span style="background-color:white">, puisque le Troupeau possède aussi son propre ‘‘flair’’ pour discerner les nouvelles routes que le Seigneur ouvre à l’Église<a href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2023/07/22/En-reposant-les-choses-un-synode-sur-la-synodalite1#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black"><span style="background-color:white">[2]</span></span></span></span></span></span></a>.</span></span></span> » </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">En revanche, cela signifie aussi que je dois perdre toute prétention à exprimer moi-même et moi tout seul toute la foi de l’Église et que j’ai besoin de l’autre. Cela nous incite à nous découvrir toujours mieux membres d’une même Église, même si nous sommes différents. Le pape l’exprime encore : </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0cm 35.45pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-size:11pt"><span style="color:black">La <i>synodalité</i>, comme dimension constitutive de l’Église, nous offre le cadre d’interprétation le plus adapté pour comprendre le ministère hiérarchique lui-même. Si nous comprenons que, comme dit Saint Jean Chrysostome, « Église et Synode sont synonymes » – parce que l’Église n’est autre que le « marcher ensemble » du troupeau de Dieu sur les sentiers de l’histoire à la rencontre du Christ Seigneur – nous comprenons aussi qu’en son sein personne ne peut être « élevé » au-dessus des autres. Au contraire, il est nécessaire dans l’Église que chacun s’« abaisse » pour se mettre au service des frères tout au long du chemin<a href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2023/07/22/En-reposant-les-choses-un-synode-sur-la-synodalite1#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="color:black">[3]</span></span></span></span></span></a>. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Ainsi, les sessions du synode des évêques seront au service du discernement de ce <i>sensus fidei</i>, pour discerner et décider. Que peut-il y avoir de mal à cela sinon nous aider à être plus fidèles à l'annonce de l'évangile (<em>a fortiori</em> un 22 juillet, fête de sainte Marie-Madeleine !) ? </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p align="right" style="margin:0cm; text-align:right; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">A suivre sur d’autres points précis, </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p align="right" style="margin:0cm; text-align:right; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">si Dieu – et surtout mon agenda – le veulent. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<div style="text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px">
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="margin:0cm; text-align:justify"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><a href="applewebdata://B27280C2-02C5-4D7A-9172-CCD28E802DFF#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">[1]</span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10pt"> « </span><span style="font-size:10pt"><span style="color:black"><span style="background-color:white">En observant attentivement les signes des temps, Nous Nous efforçons d'adapter les voies et les moyens de l'apostolat aux besoins pressants de nos jours et aux nouvelles conditions de la vie sociale. Notre sollicitude apostolique Nous presse de renforcer par des liens toujours plus étroits Notre union avec les évêques «que l'Esprit Saint a établis [...] pour régir l'Église de Dieu» (</span></span></span><i><span style="font-size:10pt"><span style="color:black">Ac</span></span></i><span style="font-size:10pt"><span style="color:black"><span style="background-color:white"> 20,28). Nous sommes incités à cela, non seulement par le respect, l'estime et la reconnaissance que Nous avons pour tous Nos vénérables frères dans l'épiscopat, mais aussi par Notre très lourde charge de Pasteur universel, qui Nous impose le devoir de conduire le Peuple de Dieu vers les pâturages éternels », <i>Motu proprio ‘Apostolica sollicitudo’</i>, 15 septembre 1965. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="margin:0cm; text-align:justify"> </p>
</div>
<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText" style="margin:0cm; text-align:justify"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><a href="applewebdata://B27280C2-02C5-4D7A-9172-CCD28E802DFF#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">[2]</span></span></span></span></a> Pape François, discours à l’occasion du 50ème anniversaire de l’institution du synode des évêques, 17 octobre 2015. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
</div>
<div id="ftn3">
<p class="MsoFootnoteText" style="margin:0cm; text-align:justify"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><a href="applewebdata://B27280C2-02C5-4D7A-9172-CCD28E802DFF#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:"Times New Roman", serif">[3]</span></span></span></span></a> <i>Idem.</i></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
</div>
</div>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2023/07/22/En-reposant-les-choses-un-synode-sur-la-synodalite1#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/2192Et de l’écoute, et des victimes (suite et fin du précédent)urn:md5:f9164b706bd4cc238da1ede6ee91b4622021-10-28T23:43:00+02:002022-10-05T23:22:38+02:00ZabouAbuslong blabla<p><img alt="https://pictosetcie.weebly.com/uploads/8/0/3/0/80301452/entendre-1.png" src="https://pictosetcie.weebly.com/uploads/8/0/3/0/80301452/entendre-1.png" /></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Vous connaissez probablement ce petit aphorisme sans prétention mais juste de Bernard Werber : « <span style="color:black">Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous entendez, ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même ». </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="color:black">Ce n’est pas si simple mais essayons car il y a tout de même des paroles particulièrement centrales à écouter ces temps-ci : celles des victimes. </span>J’ai l’impression de l’avoir répété à de nombreuses personnes ces derniers jours : je crois que beaucoup de choses changent dans notre relation à ce qui est dit dans le rapport de la CIASE quand on a eu, une fois, ou plus, l’occasion d’entendre une victime. Parce que notre cœur est alors déjà attendri, plus disponible, moins engoncé dans la graisse de sa sécurité tranquille. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p> <p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Vous savez, il faut parfois attendrir la viande à coups de maillet : si la comparaison est peu poétique, elle est pourtant ce qui se passe avec notre cœur quand il entend un récit de victime. Notre raideur se fait souplesse, notre dureté de cœur – nous en souffrons tous ! – s’estompe pour accueillir vraiment. Même s’il y a probablement un écart entre ce que la personne veut dire et ce qu’on en entend, on entre alors dans une attitude de choc et d’infinie compassion. Et cela change tout. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Est-ce que je peux oser écrire que j’ai la « chance » d’avoir rencontré, jeune, une victime ? Je n’oublierai jamais le jour où un prêtre, aujourd’hui décédé, qui a compté dans ma jeunesse, m’a raconté avoir subi des abus de la part d’un prêtre dans son enfance. Et il était devenu prêtre malgré tout… Comme quoi Dieu peut briller malgré les horreurs humaines, voire au sein de celles-ci. C’est le mystère de Dieu, c’était aussi le grand mystère de cet homme et de sa relation avec son Dieu. Il n’empêche que sa figure m’habite beaucoup ces dernières semaines et je le prie pour qu’il intercède pour les victimes mais aussi pour nous tous Église ces temps-ci. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Ce que je trouve frappant, c’est qu’à partir de ce premier récit d’abus, j’ai découvert au fil des années (pas immédiatement non plus !) qu’il y en avait d’autres autour de moi, pas immédiatement proches mais finalement pas si loin non plus : comme si avoir été sensibilisé nous rendait soudainement plus accueillants à entendre des drames. Et c’est dans le même état d’esprit que j’ai accueilli ce rapport. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Parfois, quand je parle de mon travail, je dis que mes élèves d’éducation prioritaire m’ont changée : progressivement, au fil des années, j’ai perdu des certitudes et sans doute de ma superbe mais j’ai appris et j’apprends encore à m’engager certes pour eux mais avec eux. Habitant plus l’inconfortable incertitude, j’ai l’impression qu’ils me font aussi devenir plus humaine. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Or, il y a sans doute quelque chose de cela dans ce que nous sommes invités à vivre en ce moment avec les paroles des victimes : pas en surplomb mais à accueillir en notre commune humanité. On peut les lire (<a href="https://www.ciase.fr/medias/Ciase-Rapport-5-octobre-2021-Annexe-AN32-Recueil-de-temoignages-De-victimes-a-temoins.pdf" style="color:#954f72; text-decoration:underline">https://www.ciase.fr/medias/Ciase-Rapport-5-octobre-2021-Annexe-AN32-Recueil-de-temoignages-De-victimes-a-temoins.pdf</a> ) mais si on le peut, le mieux est d’en rencontrer une : non par curiosité malsaine mais pour que ce membre souffrant du Corps du Christ dessille les yeux de notre coeur et ouvre nos mains à la prière, à l'affection et à l'action. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p align="right" style="margin:0cm; text-align:right; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Que le Seigneur nous donne la grâce de l’accueil et de l’écoute,</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p align="right" style="margin:0cm; text-align:right; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Qu’Il nous donne un cœur tendre et compatissant et Le travaille comme il Le veut, </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p align="right" style="margin:0cm; text-align:right; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Qu’il nous fasse devenir plus humains selon Sa volonté, </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p align="right" style="margin:0cm; text-align:right; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Qu’il nous fassent devenir frères, en mettant au centre le plus souffrant, </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p align="right" style="margin:0cm; text-align:right; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Amen. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p align="right" style="margin:0cm; text-align:right; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>Vous avez dit bénédiction ?urn:md5:b76fe623eeda9e0cf7f7882fa2e2a5322020-09-02T00:31:00+02:002024-01-07T17:09:20+01:00ZabouActualités et politiqueBorn to be a profCum Sancto Spiritu !Etincelleslong blabla <p style="text-align: justify;"><img alt="https://fsj.boutique/wp-content/uploads/2020/05/78_C_Nb-624-26-Que-le-Seigneur-te-bénisse-et-te-garde-400x400.jpg" src="https://fsj.boutique/wp-content/uploads/2020/05/78_C_Nb-624-26-Que-le-Seigneur-te-bénisse-et-te-garde-400x400.jpg" /></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> C’est drôle : plusieurs fois au cours de ces dernières semaines, j’ai parlé avec d’autres personnes de « bénédictions ». Dimanche, c’était plutôt suite à une discussion plus musclée autour d’une bénédiction des cartables sur Twitter. Alors, sachez-le : je suis très pro-bénédictions et je ne parle pas que de la bénédiction finale à la messe ! Non, je parle ici de toutes celles qui existent en plus : bénédiction du pèlerin, d’une habitation, d’une voiture ou des cartables par exemple, ou d'autres encore ! </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Cela fait-il de moi pour autant une animiste ou quelqu’un aimant une certaine magie féérique ? Je ne le crois pas. On pourrait répondre en travaillant l’histoire et la portée théologique de ce qu’est une bénédiction : je le ferai bien plus humblement, en précisant simplement ce qui fait que je les aime. Certains vont me dire de m’arrêter, qu’ils me voient venir et que je vais défendre la piété populaire. Cela pourrait être vrai d’une part mais ce n’est pas cela qui fait que j’aime les bénédictions. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> L’étymologie de bénédiction, vous connaissez ? Cela vient de <i>bene</i> et de <i>dicere</i>, dire du bien… Et je fais partie de ces personnes qui pensent que dire du bien, non seulement ça ne fait pas de mal, mais surtout cela fait sacrément du bien sans mauvais jeu de mots ! Dans notre tendance à voir le mal, c’est comme annoncer et prononcer l’irruption du bien. C’est encore plus fort s’il s’agit de dire du bien de la part de Dieu sur une personne, évidemment, comme c’est le cas ici. Prier, de fait, c’est aussi croire à la mystérieuse fécondité des mots qui sont dits, que cela soit à voix haute ou dans le secret de notre cœur. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Mais <i>quid</i> d’un objet alors ? Il se conçoit aussi en relation avec la personne : en fait, ce qui est important pour moi, dans une bénédiction, sans doute plus que tout, c’est qu’il s’agit de « mettre Dieu dans le coup ». De poser, par un acte, que nous voulons nous mettre, dans ce lieu, dans les actions que nous ferons avec tel objet, sous la protection du Seigneur et Lui demander Sa grâce ! Et, ensuite, que nous voulons agir avec Lui et pour Lui. Rien d’anodin mais au contraire, c’est très fort et cela nous engage pour la suite à chercher à vivre en conséquence ! </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:"Times New Roman", serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Ainsi, ce n’est pas parce que mon sac à dos a été béni lors de la bénédiction des cartables que mon stylo rouge qui était glissé à l'intérieur dans ma trousse corrigera mieux : mais c’est dans la mouvance de la bénédiction de Dieu que je désire vivre mon année de prof, lui demandant humblement sa grâce de m’en servir au mieux ! Peut-être que, dans le fond, c’est aussi pour que mon stylo rouge devienne à son tour instrument de bénédiction plutôt que de malédiction… peut-être ? </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:justify; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>Et si le pire germe n'était pas celui du virus ?urn:md5:6625d15360a18c094190d4618f6853d92020-03-02T23:33:00+01:002020-03-02T23:36:55+01:00ZabouActualités et politiquelong blabla <p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><img alt="http://www.hygiene-securite-alimentaire.fr/wp-content/uploads/2012/12/gel-hydroalcoolique.jpg" src="http://www.hygiene-securite-alimentaire.fr/wp-content/uploads/2012/12/gel-hydroalcoolique.jpg" /></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Sans aller jusqu’aux noms d’oiseaux, on ne peut pas dire que le coronavirus laisse la cathosphère en paix : des règles d’hygiène aux complotismes les plus fous, il y a de quoi s’instruire, de quoi sourire mais aussi de quoi être largement agacé. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Plus qu’un nouveau virus, il semble que le Diviseur a largement versé ses ferments les plus puissants : </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Comme s’il était impossible d’être pour les mesures sanitaires et pour le respect de l’eucharistie (et comme si cela dépendait vraiment d’une posture ou de l’autre) ; </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Comme s’il était impossible d’être pour garder les églises ouvertes tout en reconnaissant qu’il faut prendre le maximum de précautions ; </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Comme s'il était impossible d'être pour nos frères et soeurs les plus fragiles et d'être pour nous tourner vers Dieu ; </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Comme s’il était impossible d’être pour prier tout en étant pour appliquer les règles fixées par l’État (tout en sachant reconnaître l’absurdité de certaines concernant tel cas et pas tel autre : les églises ne sont évidemment pas plus dangereuses qu’un match de foot ou qu’un ciné ! Il faut le dire, dans la vérité ! D’ailleurs, nous, on purifie tout à l’encens et zou !) parce que nous, chrétiens, sommes aussi des citoyens. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Je suis fille de dentistes, j’ai grandi dans un univers à connotation médicale où, pourtant, nous n’allions chez le médecin que quand il fallait vraiment mais où la médecine et ses précautions n’ont jamais été mal vues mais au contraire, ont toujours été considérées comme un bon moyen. Alors, je suis inquiète de l’angélisme de certains de mes frères et sœurs chrétiens : pourquoi ne pas prendre ces moyens que le Seigneur nous donne ? Il me semble qu’il y a presque là quelque chose de l’ordre d’une tentation : « Seigneur, montre-nous que Tu es Dieu, dussions-nous mourir ». </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Mais, surtout, encore plus que tout cela, il y a urgence à arrêter de nous opposer entre ceux qui seraient purs et durs et ceux qui seraient faibles et mous ; il y a à commencer à nous tenir dans une même prière que ce soit, ou non, dans le même lieu et dans une même unité : sans peur mais en confiant au Seigneur tous les souffrants, tous les soignants et aussi toute la peur réelle autour d’une épidémie qui pourrait dépasser non sans doute la mortalité mais bien toucher les plus fragiles tout en débordant les possibles de nos hôpitaux déjà impossiblement bondés. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Car il faut tenir, je crois, l’un et l’autre, la dimension verticale et la dimension horizontale ensemble, ce qui est somme toute assez logique dans une religion dont la croix est l’un des symboles. Je me rappelle d’une expression qui m’avait marquée d’une des dernières homélies de messe chrismale de Mgr Daucourt sur le fait que les chrétiens sont « des réalistes donnant le primat à la grâce ». Il me semble que là est la clef et que le discernement des attitudes à tenir se trouve à ce point crucial, justement, entre primat de la grâce et réalisme de nos vies et de notre pays. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2020/03/02/Et-si-le-pire-germe-n-etait-pas-celui-du-virus#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/2012De la laïcité, des laïcards et autres considérations religieusesurn:md5:652be5b4d1f3dfd28c951621b6cdcbfb2019-10-26T16:04:00+02:002019-11-01T14:50:19+01:00ZabouBorn to be a proflong blablaMy lifeÔ ma Foi... <p style="text-align: justify;"><img alt="http://www.prefectures-regions.gouv.fr/var/ire_site/storage/images/ile-de-france/documents-publications/pref-actualites/2018/16-mai/laicite-des-formations-civiques-et-laiques-d-aumoniers-dispensees-en-ile-de-france/305863-1-fre-FR/Laicite-Des-formations-civiques-et-laiques-d-aumoniers-dispensees-en-Ile-de-France_articleimage.jpg" src="http://www.prefectures-regions.gouv.fr/var/ire_site/storage/images/ile-de-france/documents-publications/pref-actualites/2018/16-mai/laicite-des-formations-civiques-et-laiques-d-aumoniers-dispensees-en-ile-de-france/305863-1-fre-FR/Laicite-Des-formations-civiques-et-laiques-d-aumoniers-dispensees-en-Ile-de-France_articleimage.jpg" /></p>
<p>La laïcité revient dans les débats comme on en a périodiquement l’habitude. Ce qui a mis le feu aux poudres c’est une histoire où le plus choquant à mon sens est le ton méprisant de l’élu prenant la parole : quelle que soit l’opinion sur le voile (et encore est-il si simple d’être juste pour ou contre ?), comment peut-on se permettre de rembarrer ainsi une personne au nom de la République alors que cette dernière est censée avoir pour fondement le respect de l’humain ?</p>
<p> </p>
<p>Pour le reste, pour ou contre ? La question n’est jamais si facile qu’on le pense et demande tout sauf des réponses binaires et arbitraires. Il va falloir très certainement la repenser pour permettre à chacun de vivre sereinement sa croyance ou sa non-croyance dans une société pluraliste.</p>
<p> </p>
<p>Vivre sereinement cela ? C’est justement, pour moi, l’un des sens de la laïcité à l’école et plus spécialement de la neutralité du fonctionnaire de l’état. Elle est souvent un délicat exercice d’équilibriste tant les élèves arrivent religieusement « chargés » en classe, tout spécialement les musulmans. Il faut reprendre les innombrables « sur le coran de la Mecque », « inch’Allah » <em>etc etc</em> en rappelant que la règle principale du prof est le non-engagement personnel dans telle pensée religieuse (ou athée, ne l’oublions pas) et nous, nous taire fermement sur nos opinions propres : nous ne sommes pas là pour influencer un esprit encore en formation. En revanche, la réelle question d’aujourd’hui selon moi, face à cette demande forte émanant du fait religieux est : « comment éclairer cet esprit en formation ? ». Et là, actuellement, soyons clairs, nous ne nous en donnons pas réellement les moyens aujourd’hui, avec une forme de peur irrationnelle au lieu de nourrir la connaissance de nos élèves sur le « fait religieux » et ce que vivent les croyants d’ici ou de là.</p>
<p> </p>
<p>Pour preuve, un élément qui m’est arrivé récemment et dont j’ai hésité à parler ici mais voici ce que j’ai appris il y a quelques semaines : avant que je n’arrive dans mon nouvel établissement, avant que je ne dépose l’équivalent d’un quart d’orteil de pied dans celui-ci, des collègues m’ont googlisée et, évidemment, ils sont tombés sur toute la partie religieuse de ma vie. Cela aurait pu en rester là s’ils n’étaient allés se plaindre à la direction... alors que personne ne me connaissait encore ! Je fus défendue et, dans un grand élan positif, maintenant que je le sais, je crois que c’est un appel à rencontrer, à connaître et à aimer ces personnes davantage : car ma vie donnée au Christ l’est aussi pour eux !</p>
<p> </p>
<p>Mais, pour être en même temps tout à fait honnête, j’en demeure aussi profondément blessée car c’est le sens même de ma consécration pour Dieu et pour le monde qui semble balayé d’un coup. Alors même que ma vie est tout entière à Dieu, je n’ai effectivement jamais porté atteinte à la laïcité dans le cadre de mes fonctions de professeur : j’ai posé résolument le choix d’enseigner dans le public et je sais quelles en sont les conséquences. Même en voyage scolaire au début du carême, je me suis privée de messe et de jeûne. Même si je demeure baptisée tout le temps, même si je demeure consacrée tout le temps et que je cherche à en rayonner car c’est le fondement de ma joie, je cherche une neutralité exemplaire et, dans le même temps, je cherche aussi à fonder ma réflexion théologique dans ce cadre-là. Quand certains collègues affirment sans coup férir leur athéisme, jamais je n’ai partagé a contrario ma foi à un élève. Et, là, alors même que l’on ne me connaissait pas, il y a eu soupçon : pareille attitude est-elle vraiment saine et signe d’une laïcité fonctionnant bien ? Je n’en suis pas sûre : pour moi, c’est le signe d’une peur des religions. Sans cette peur <em>a priori</em> - et, disons-le, assymétrique, hélas, selon les religions et selon ceux qui s'expriment - quelle laïcité réelle pouvons-nous offrir ? </p>
<p> </p>
<p>Alors, avant toute redéfinition de la laïcité, avant des règles quelconques, s’il vous plaît, que cela soit au niveau des collègues ou des élèves, arrêtons d'abord là les soupçons et brisons les murs de l’ignorance ! Que chacun apprenne à connaître sa foi et ce qu’il y a de beau dans ce que l’autre veut vivre ! Quand on connaît vraiment, la haine s’écroule : tel est mon souhait et mon espérance pour que l’école puisse poursuivre profondément sa mission.</p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2019/10/26/Delaicit%C3%A9parlonsen#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1985Une histoire de coeur et de partageurn:md5:d0ff196aa5dcc23734ff7e418f85df8f2019-10-19T23:10:00+02:002019-10-19T23:10:00+02:00Zabouje veux chanter jouer des hymneslong blablaMy lifepauvretéPrièreÔ ma Foi... <p style="text-align: justify;">Dans le magazine <em>Vocations</em> de l'Oeuvre des vocations (voir le site : <a href="https://www.mavocation.org">mavocation.org</a>), ce mois-ci, un sujet qui me tient spécialement à coeur et auquel on n'est jamais suffisamment sensibilisé il me semble. Petit partage donc : </p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<blockquote class="twitter-tweet">
<p dir="ltr" lang="fr">Dans votre « Vocations » de ce trimestre sur « Le don », un article à saveur pour moi un peu particulière, écrit avec mon père... ❤️ <a href="https://t.co/fZctdyikr6">pic.twitter.com/fZctdyikr6</a></p>
— Zabou_pdlg+ (@Zabou_pdlg) <a href="https://twitter.com/Zabou_pdlg/status/1183808649380143114?ref_src=twsrc%5Etfw">October 14, 2019</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p> </p>
<p> </p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2019/10/19/Une-histoire-de-coeur-et-de-partage#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1983Traduction OR - Et vous madame, est-ce que vous croyez en moi ?urn:md5:d783b211f91da204bedf73611be8aac32019-10-08T21:07:00+02:002019-10-08T21:07:00+02:00ZabouBorn to be a proflong blablaMy lifepauvretéPrièretentative de relecture <p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><em>Aujourd'hui est paru dans </em>L'Osservaro Romano<em>, le journal du Vatican, un petit article de ma part témoignant de ma rentrée, pour toute une série de leur part sur l'école et l'éducation. On peut le trouver en italien donc <a href="http://www.osservatoreromano.va/vaticanresources/pdf/QUO_2019_228_0810.pdf">ici sur le journal complet</a> ou encore sur <a href="http://www.osservatoreromano.va/it/news/e-lei-signora-crede-me">l'article spécifique</a>. </em></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><img alt="http://w2.vatican.va/content/dam/osservatore-romano/homepage/os_logo.png" src="http://w2.vatican.va/content/dam/osservatore-romano/homepage/os_logo.png" /></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:Garamond, serif"> Encore une rentrée. Une rentrée ordinaire ? Oui et non car un enseignant ne peut jamais s’habituer à la rentrée : il y a de nouveaux visages à découvrir, d’autres élèves, c’est-à-dire d’autres êtres en croissance qu’il va falloir aider à grandir et c’est toujours neuf, comme un défi à relever. Le mélange d’excitation et de stress qui nous habite les jours précédant la rentrée est assez caractéristique : saurons-nous non pas continuer mais bien commencer à nouveau cette année ? Avec un regard si neuf qu’il porte l’espérance chez ceux sur qui il se pose ? Pour moi, professeur de Lettres dans l’enseignement public, cette rentrée marquait aussi le passage dans un nouvel établissement, du collège au lycée mais qui n’est pas un grand déménagement puisqu’il se trouve dans la même zone de cette banlieue dite pudiquement sensible dans laquelle j’enseigne depuis six ans. Je n’ai pas choisi d’y être envoyée mais, touchée par ce que j’y ai découvert, j’ai décidé d’y rester. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:Garamond, serif"> Ici, la pauvreté, matérielle ou humaine, est fréquemment présente, parfois de manière cachée : il faut simplement gratter les apparences pour la voir apparaître. Tel élève n’a pas de famille, cet autre vient arrive toujours en retard mais c’est parce qu’il vient de chez son parent qui habite loin, tel encore est en situation de souffrance. Et il faut faire cours dans ce contexte trop souvent lourd qu’ils apportent avec eux : si ces soucis viennent de dehors, on ne peut leur demander d’en faire totalement abstraction. Je crois qu’il s’agit pour chacun de nous, enseignants, de rester présents et de savoir donner généreusement de notre temps dans des relations interpersonnelles, à leur écoute. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:Garamond, serif">Un problème dramatique ici est la quasi-absence de mixité sociale, notamment sur le plan culturel : comment montrer autre chose aux élèves que ce qu’ils côtoient au quotidien ? C’est l’importance pour moi des sorties scolaires, grandes ouvertures sur le monde, mais, sans changement sociétal réfléchi, cela ne peut aller loin. Comment favoriser une culture de la rencontre et non la ghettoïsation actuelle, aggravée par l’individualisme moderne ? Selon que votre banlieue sera riche ou misérable, votre établissement aura une réputation favorable ou bien minable. Cela a aussi des conséquences très pratiques sur la manière de faire cours : mes évidences culturelles ont dû faire place à de longues périphrases pour expliquer certains textes. Et j’avoue ne jamais être aussi heureuse que lorsque mes élèves comprennent enfin une œuvre en se l’appropriant avec leurs mots, parfois fleuris : la barrière de la compréhension a été franchie, on peut alors avancer et faire savourer la beauté d’une langue. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:Garamond, serif">En banlieue française fortement marquée par la présence de jeunes issus de l’immigration, la place des filles se pose également de manière cruciale : beaucoup se sentent en effet limitées par le poids culturel dans le choix de leurs études alors qu’elles sont d’une grande intelligence. Comment leur laisser les mêmes chances, les mêmes ouvertures qu’à leurs collègues masculins ? Il y a tout un travail de sensibilisation, ne serait-ce que pour les aider à croire en elles et je me rappellerai toujours de cette élève qui, un jour, s’était effondrée en larmes devant moi en me questionnant : « et vous, madame ? Vous croyez en moi ? ». Enfin, de manière plus large, dans l’ensemble de la France, la réforme du bac et du lycée laisse aussi augurer de nouveaux défis dont il va falloir apprendre à se saisir : les filières ont été supprimées au profit de choix de spécialités pour permettre des parcours normalement plus personnalisés. Cela sera-t-il le cas ? Le temps seul le dira. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:Garamond, serif"> Mon travail est d’être professeur mais mon être profond est tout au Seigneur comme vierge consacrée. L’insistance du pape François sur la joie me marque beaucoup : « Là où il y a des consacrés, il doit y avoir de la joie » a-t-il martelé à plusieurs reprises. C’est très vrai. Alors, je crois qu’il s’agit également d’une part essentielle de ma mission : diffuser cette joie profonde que donne l’amour de Dieu parce que, je le crois, mes élèves sont aimés eux aussi. C’est l’humble fidélité du quotidien, les manches retroussées pour servir, et c’est ma joie. Et ce métier de professeur, qui est aussi vocation, en devient alors à chaque rentrée plus rayonnant : il s’agit d’aider, chez nous par notre prière, en classe par notre témoignage et par notre proximité à tous, à faire signe vers un Amour plus grand, qui précède chacun. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2019/10/08/Traduction-OR-Et-vous-madame-est-ce-que-vous-croyez-en-moi#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1982La case "père"urn:md5:18d08feaa7ec3d680649fb1148ff9f882019-10-05T11:10:00+02:002019-10-05T11:10:00+02:00ZabouBorn to be a proflong blabla <p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><img alt="https://cdn.pixabay.com/photo/2012/04/24/17/48/male-40642_960_720.png" src="https://cdn.pixabay.com/photo/2012/04/24/17/48/male-40642_960_720.png" /></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Cette année, je suis professeur principal d’une classe très difficile. Oh, en cas individuels, j’ai déjà géré pire : mais, en termes de collectif, d’ambiance de classe, non. Je n’ai jamais vu ça, je n’ai jamais géré ça. Plusieurs élèves posent problème et l’ensemble de la classe n’est pas au travail : il n’est pas de journée sans que je reçoive des mails de collègues pour me faire part de leurs doléances. Dans cette ambiance délicate, quatre cas plus problématiques se dégagent du lot et je note que, dans ce cadre, trois sur quatre ont un père absent, d’une manière ou d’une autre ; pour le quatrième, c’est encore plus compliqué familialement parlant. Un cinquième cas, qui vient d’arriver, se réveille aussi et est géré par l’ASE. En réalité, si je regarde la liste de ma classe, ils sont encore plus nombreux à ne pas avoir de case « père » renseignée ou en indiquant un bien loin géographiquement (sans même tenir compte des divorces où les parents restent relativement à proximité). </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Bien sûr, il ne s’agit pas de nous servir de cas particuliers pour en tirer des conclusions générales, hâtives : certains sont élevés par un seul parent et s’en sortent très bien. Mais mon regard de prof en zone sensible, là où vivent les plus pauvres d’entre nous, constate tout de même que la plupart des élèves les plus problématiques sont aussi des victimes, en quelque sorte, de familles défaillantes. Je n’ai pas l’aplomb de statistiques pour le montrer : c’est juste ce que je vois, au quotidien. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Vous me voyez venir… Je ne comprends pas pourquoi un projet de loi puisse créer les conditions dans lesquelles un enfant n’aurait plus, dès le commencement, de père biologique. Je conçois qu’on rêve d’un enfant plus que tout, je conçois la souffrance des personnes homosexuelles (et pourquoi mettre les femmes seules dans le même sac ?) mais l’enfant à venir ? Je pose vraiment cette question, avec inquiétude. Même un divorce – et je le dis en connaissance de cause, en tant que fille de divorcée – est à apprendre à digérer pour un enfant (même si je sais bien qu’il est de bon ton de dire qu’un enfant s’en remet facilement : je pense qu’aucun enfant de divorcé ne le dirait), alors, l’absence de père non du fait des aléas de la vie mais par une loi le permettant ? Cela me met profondément mal à l’aise, <i>a fortiori </i>vu le caractère absurde de certains débats entendus à l’assemblée, même si je veux aussi garder confiance dans le bon sens des femmes à ce sujet. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> De l’autre côté de cette réflexion, il me semble que les « non », que les propositions de manifestation, ont tendance à se focaliser justement sur l’unique « non », non pas assez à dire ce que nous souhaitons. Rester dans le négatif me semble insuffisant. Le titre du document des évêques, dirigé par Mgr d’Ornellas, <i>Quelle société voulons-nous pour aujourd’hui et pour demain ? </i>posait une bonne question : il faudra aussi l’exploiter. Je rêve d’une société en tout cas moins technique, plus simplement humaine de mon côté mais je sais aussi qu’il faudra discerner davantage pour l’avenir. Peut-être que nous manifester, c’est avant tout aussi cela : discerner, comme chrétiens, parmi les autres, ce que nous souhaitons vraiment, et dans tous les domaines, comme suite pour la vie, pour notre monde, pour notre humanité. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2019/10/05/La-case-p%C3%A8re#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1981L’art de la liberté et de la nuanceurn:md5:e1017acbdad50f9303f2c08a2364339c2019-09-21T01:22:00+02:002019-09-21T01:22:00+02:00ZabouBioéthiqueCoups de gueulelong blabla <p>Alors, il faudrait ceci ou cela ? J’ai été agacée des débats façon pattes de mouche (je dis cela pour rester polie) à propos de la position des évêques quant à la manifestation prévue <a dir="ltr" href="x-apple-data-detectors://0" x-apple-data-detectors="true" x-apple-data-detectors-result="0" x-apple-data-detectors-type="calendar-event">le 6 octobre</a> : manifester, se manifester, rétropédalage, manque de conviction... tous ces mots ont agité la toile catholique plus que de propos ces derniers jours, offrant un large éventail et de toutes les sensibilités, et de tous les trop habituels noms d’oiseaux.</p>
<p> </p>
<p>Pourtant, cela avait bien commencé : une belle soirée largement diffusée sur l’enjeu de la révision des lois de bioéthique avec des évêques présentant des arguments clairs et concrets permettant de nourrir sa réflexion. Oui, cela me semble assez évident qu’un chrétien ne peut être en accord avec ce qui se prépare et il est heureux de nourrir sa raison à ce sujet. Et puis là, paf, soudain c’est le drame : mais alors que faut-il faire face à ces lois ? Que les évêques nous disent-ils de faire ? </p>
<p> </p>
<p>Falloir ? Devoir ? Même si ici ou là un mot maladroit a pu échapper, pourquoi tant de chrétiens semblent pris de détresse quand il n’y a pas un « tu dois faire cela » clair ? </p>
<p>Nos évêques en appellent à notre conscience. Ils ont fait leur job, ils ont contribué à l’éclairer : à notre charge de continuer à la former - et à la laisser former par le Seigneur car il ne faudrait pas voir à oublier le rôle primordial du Patron dans tout cela - et de discerner, en conscience, ce qu’il convient de faire. Ce n’est pas un chemin laxiste, c’est un chemin exigeant qui nous pousse à nous placer toujours davantage sous le regard du Seigneur. </p>
<p> </p>
<p>À lire toutes ces réactions, je repense à <i>l’épître à Philémon</i> de Candiard : puissions-nous entendre combien notre foi nous pousse à la liberté ! Il n’est évidemment pas question de lire la liberté comme un appel à ne pas s’engager dans un combat mais bien d’en avoir le choix er celui de sa modalité. </p>
<p> </p>
<p>Qu’il est ardu l’art de la liberté ! Mais c’est aussi en grandissant en celui-ci que nous apprenons celui de la nuance et que nous parvenons à distinguer en l’autre un frère dont la conscience se forme à l’école du Seigneur et de ses pasteurs, pour lui aussi, même s’il ne pose pas les mêmes choix visibles que nous.</p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2019/09/21/Lartliberteet-de-la-nuance#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1979Communauté éducative, communauté eucharistiqueurn:md5:0c52fa3f5dfcefc986b6815bcb14e18b2018-12-24T18:30:00+01:002018-12-25T10:28:25+01:00ZabouBorn to be a proflong blablaPrière <p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p align="center" style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:center"><img alt="https://gserpette.loire-atlantique.e-lyco.fr/wp-content/uploads/sites/31/2018/08/171.jpg" src="https://gserpette.loire-atlantique.e-lyco.fr/wp-content/uploads/sites/31/2018/08/171.jpg" /></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> C’était il y a une dizaine de jours : en plein Avent, nous nous préparions à Noël par la messe mensuelle des étudiants du Centre Sèvres, lieu où j’étudie la théologie à temps partiel. Lors du chant final : <i>O Come, all ye faithfull </i>ou, si vous préférez selon votre sensibilité <i>Adeste fideles </i>ou « Peuple fidèle », il y avait quelque chose de très beau à nous dire que nous venions vraiment tous L’adorer, réunis, étudiants et professeurs, en cette église jouxtant notre lieu d’études par le même désir de mieux connaître et de mieux faire connaître Celui qui anime nos vies. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Communion, unité malgré notre diversité trouvée dans le Christ, rendue encore plus forte par la participation à la même table de l’eucharistie. Même action de grâce s’élevant des cœurs : nous formons une véritable communauté éducative. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Je m’en faisais la réflexion en retournant ensuite dans l’établissement scolaire dans lequel j’enseigne. Nous y parlons volontiers de communauté éducative. Mais, qu’est-ce qui nous unit ? Une même citoyenneté, une envie de grandir et de faire grandir, des programmes, un même ministre… la liste est longue et importante. Mais il faut bien constater que le tissu fraternel est plus lâche, plus multiforme et les mailles qui le constituent, dans les temps actuels, semblent se défaire chaque jour davantage et les accrocs s’y multiplient, de manière parfois inquiétante. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Faut-il pour autant en conclure que cette communauté n’a de commun qu’un lieu, un établissement scolaire, et que nous sommes condamnés à tâtonner, sans vraiment rien y trouver d’unifiant où nous soyons vraiment ensemble ? Ma foi me pousse à refuser cette option… Feu mon premier père spirituel, moine de son état, m’écrivait, dans une de ses dernières lettres, alors que je commençais mon travail en éducation prioritaire : « Tu trouveras Dieu en tes lascars qui sont, en secret, à Lui ». Dieu, mystérieusement, unit et unifie, de manière souterraine toutes ces vies, toutes nos vies : ramifications venues de Son centre. Le lieu d’unification est le même… mais c’est de nuit, mais c’est peu clair, mais c’est lointain et tout ténu. Alors à nous de cultiver, de faire jaillir cette même sève, même en ses extrémités, même en Ses « périphéries ». </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Mais rien de cela n’est possible sans Lui. Alors, en cette nuit, en cette vie : viens Seigneur Jésus, apporte Ta lumière en nos vies pour nous rendre capables de La porter à notre tour, par nos vies, à tous ceux qui en ont besoin, pour aider à l’unification et à l’édification de ce qui doit l’être. Amen. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2018/12/24/Communaute-edueuK#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1941En lisant, en écoutant, en recevant Ta Parole et Ton painurn:md5:b78f3617c553ae940a04f31b722ba71c2018-09-26T23:22:00+02:002018-09-26T23:31:37+02:00Zaboulong blablaPrière <p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:black">Première lecture du jour : « N</span></span><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:black">e me donne ni pauvreté ni richesse, accorde-moi seulement ma part de pain. » (Pr 30). Ni trop, ni trop peu, mais bien "ma" part, celle qui est prévue, ajustée pour moi. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="font-style: normal;"><span style="font-variant-caps: normal;"><span style="font-weight: normal;"><span style="letter-spacing: normal;"><span style="text-transform: none;"><span style="white-space: normal;"><span style="word-spacing: 0px;"><span style="text-decoration: none;"><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-family: "Times New Roman";"><span style="color:black">Vivant et travaillant dans le monde, je ne parviens pas à aller à la messe tout à fait tous les jours, même si je le souhaiterais et que cela m’est fortement recommandé : « </span></span><span style="font-family: "Times New Roman";"><span style="background-color: white;"><font color="#000000">Appelées à vivre l’intimité avec le Seigneur, l’identification et la conformation à Lui, elles reçoivent le Pain de vie de la table de la Parole de Dieu et du Corps du Christ</font><font color="#000000">, dans la participation, si possible quotidienne, à la célébration eucharistique.</font></span></span><span style="color: rgb(0, 0, 0); font-family: "Times New Roman";"> » (<i>Ecclesiae Sponsae Imago</i>) </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:black">Ce jeûne involontaire de certains jours me montre la valeur de cette « part de pain », de cette part de pain vivant qu’est l’Eucharistie quand je peux y participer. Elle est force et nourriture sur la route ! </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:black">Et, en même temps, j’ai bien conscience que cette part du pain dont il est question est aussi très concrètement celle de chaque jour, celui qui peut constituer notre repas et cela me rappelle </span></span><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:black">la récente lettre du pape François au peuple de Dieu : « En même temps, la pénitence et la prière nous aideront à sensibiliser nos yeux et notre cœur à la souffrance de l’autre et à vaincre l’appétit de domination et de possession, très souvent à l’origine de ces maux. Que le jeûne et la prière ouvrent nos oreilles à la douleur silencieuse des enfants, des jeunes et des personnes handicapées. Que le jeûne nous donne faim et soif de justice et nous pousse à marcher dans la vérité en soutenant toutes les médiations judiciaires qui sont nécessaires. Un jeûne qui nous secoue et nous fasse nous engager dans la vérité et dans la charité envers tous les hommes de bonne volonté et envers la société en général, afin de lutter contre tout type d’abus sexuel, d’abus de pouvoir et de conscience. » </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:black">J’y pensais en lisant la suite de ce chapitre des Proverbes : « Car, dans l’abondance, je pourrais te renier en disant : « Le Seigneur, qui est-ce ? ». N’est-ce pas ce qui nous arrive quand nous vivons une routine confortable de notre vie chrétienne, n’est-ce pas ce qui nous est arrivé quand nous sommes dans l’opulence, dans l’insouciance, oubliant le Seigneur à force d’oublier d’écouter le plus petit, le plus faible, le blessé ? </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; text-align:start; -webkit-text-stroke-width:0px"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman""><span style="color:black">Et si jeûner, et si se contenter, certains repas, d’un peu de pain, dans la discrétion, était aussi ouverture à une communion plus grande mais aussi d’un retour à l’Essentiel, pour mieux savoir reconnaître Celui qui nourrit toutes nos vies et Celui qui guérit toute vie ? </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p align="center" style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:center"><img alt="http://www.lavie.fr/images/2013/02/06/36128_jeune-careme.jpg" src="http://www.lavie.fr/images/2013/02/06/36128_jeune-careme.jpg" /></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2018/09/26/En-lisant%2C-en-%C3%A9coutant%2C-en-recevant-Ta-Parole-et-Ton-pain#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1924Miserere nobisurn:md5:dba816251ac59caec0cfbcff68f37ada2018-08-26T13:56:00+02:002018-08-26T16:12:48+02:00ZabouActualités et politiquelong blablaPrière <p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p align="center" style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:center"><img alt="https://static.holyart.it/bmz_cache/6/croix-de-rupnik-15x10-cm_64d95663b30299bb6a02dd71fad9e759.image.300x300.jpg" src="https://static.holyart.it/bmz_cache/6/croix-de-rupnik-15x10-cm_64d95663b30299bb6a02dd71fad9e759.image.300x300.jpg" /></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><i>Au nom du Père du Fils et du Saint Esprit. </i></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Tracer sur soi ce « signe indélébile de Son amour », et se préparer à demander pardon. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><i>Je confesse à Dieu… Kyrie eleison</i> ; </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Seigneur, prends pitié : pardon ! Pardon, pardon, pardon !!! J’ai envie de le crier aujourd’hui. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Dans l’Église, nous ne sommes pas des Caïn, nous sommes responsables de notre frère, de nos frères. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Pardon Seigneur pour tous ces « petits » qui sont les tiens, où Tu demeures, et qui ont été blessés d’une manière terrible. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Pardon Seigneur à Toi, pardon à eux, j’ai envie de leur dire à genoux, pour me mettre pleinement à leur hauteur, humblement. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Je ne saurais leur demander pardon correctement mais je crois qu’on ne leur demandera jamais suffisamment pardon : pour les actes et de toutes les complicités pour garder obscur ce qui aurait dû être révélé en pleine lumière, pour soigner, pour redresser, pour guérir. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Et puis, le <i>Gloria</i> : </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><i>… Domine Deus, Agnus Dei, Filius Patris, qui tollis peccata mundi, miserere nobis</i>… </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">C’est Toi qui as déjà porté et continues de porter le péché du monde : mon Dieu, Toi le Miséricordieux, porte-les…</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><i>Parce que nous sommes les membres de Son corps </i>disait la deuxième lecture. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Parce que l’Eglise, ce n’est pas « eux », c’est « nous ». </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Et pardon Seigneur pour leurs agresseurs, parce que, dans l’Église, le péché d’un seul concerne bien nous tous, réellement et spirituellement : </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt 35.45pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black"><span style="background-color:white"><span style="background-position:initial initial"><span style="background-repeat:initial initial">Parler de </span></span></span></span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black">péché social</span></span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black"><span style="background-color:white"><span style="background-position:initial initial"><span style="background-repeat:initial initial"> veut dire, avant tout, reconnaître que, en vertu d'une solidarité humaine aussi mystérieuse et imperceptible que réelle et concrète, le péché de chacun se répercute d'une certaine manière sur les autres. C'est là le revers de cette solidarité qui, du point de vue religieux, se développe dans le mystère profond et admirable de la </span></span></span></span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black">communion des saints</span></span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black"><span style="background-color:white"><span style="background-position:initial initial"><span style="background-repeat:initial initial">, grâce à laquelle on a pu dire que "toute âme qui s'élève, élève le monde" (É. Leseur). A cette </span></span></span></span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black">loi de l'élévation</span></span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black"><span style="background-color:white"><span style="background-position:initial initial"><span style="background-repeat:initial initial"> correspond, malheureusement, </span></span></span></span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black">la loi de la chute</span></span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black"><span style="background-color:white"><span style="background-position:initial initial"><span style="background-repeat:initial initial">, à tel point qu'on peut parler d'une </span></span></span></span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black">communion dans le péché</span></span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond"><span style="color:black"><span style="background-color:white"><span style="background-position:initial initial"><span style="background-repeat:initial initial">, par laquelle une âme qui s'abaisse par le péché abaisse avec elle l'Église et, d'une certaine façon, le monde entier. En d'autres termes, il n'y a pas de péché, même le plus intime et le plus secret, le plus strictement individuel, qui concerne exclusivement celui qui le commet. Tout péché a une répercussion, plus ou moins forte, plus ou moins dommageable, sur toute la communauté ecclésiale et sur toute la famille humaine. (Jean-Paul <span style="font-variant-ligatures:normal"><span style="font-variant-numeric:normal"><span style="font-variant-caps:small-caps"><span style="font-variant-alternates:normal"><span style="font-variant-position:normal"><span style="font-variant-east-asian:normal">ii</span></span></span></span></span></span>, </span></span></span></span></span></span><i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond">Reconciliatio et pænitentiae</span></span></i><span style="font-size:11pt"><span style="font-family:Garamond">, §16) </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Alors, même à ceux qui viendront mépriser notre appartenance à l’Église certains jours plus visiblement constituée de pécheurs que sainte, il ne sera peut-être pas de trop de demander aussi « pardon ».</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Et l’évangile qui vient se poser là où il faut sur nos questionnements : </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><i>- Voulez-vous partir, vous aussi ?</i></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><i>- Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.</i></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Alors prier éperdument, </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Alors T’adorer, </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Alors Te recevoir dans Ta parole et dans Ton pain de Vie pour être uns dans l’Amour, en Église, malgré tout. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Il est évident que le spirituel ne suffira pas, qu’il faut mettre les faits en lumière et poser des sanctions et des critères nets, aussi bien de discernement que de fonctionnement pour que « JAMAIS PLUS ! ». </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Mais il est aussi évident que c’est à genoux, en adorateurs vrais du Père, en nous approchant de Sa Lumière qu’Il nous donne, Lui qui est la Vérité, que nous saurons à notre tour lutter contre les ténèbres, arrêter toute conspiration du silence, en résumé être ce qu’Il nous appelle à être pour nos frères : non des conspirateurs préférant l’ombre pour agir mais bien lumières du monde, appelés à servir et à aimer en plein jour. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2018/08/26/Miserere-nobis#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1917A pied mais dans Ses mainsurn:md5:4c1fc95cff1b708f9b3d30f27f337b6a2018-08-10T00:03:00+02:002018-08-10T00:03:00+02:00ZabouAssiseEtincelleslong blablaVoyages <p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-align: center;"><img 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<p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-align: center;"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman"">En sortant de confession, il m'avait dit, alors que je m’apprêtais à partir pour une semaine de pèlerinage avec des jeunes adultes sur le <a href="http://chemindassise.org">chemin d’Assise</a> : "surtout, prends souvent la main du Bon Dieu". </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman"">Dans ma tête, en entendant cela, j'ai pensé à tous les péchés, à tous les « ratés » de ma vie et à la main du Seigneur qui venait toujours m’y relever : c’était très vrai, très essentiel et je venais encore de le vivre. Mais en marchant, concrètement, comment prendre la main du Seigneur ? </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman"">Prendre Sa main, c’est sans doute avant tout cette attitude profonde de la prière, appelée à devenir celle de notre vie : celle des heures qui rythme le temps et qui commence toujours par un bel appel à l’aide ; celle de la prière du cœur, courte ou longue, pour grandir en confiance et pour que ma main, timide, ose pleinement aller vers Lui particulièrement quand elle se fait intercession ; celle de la prière en petite communauté de pèlerins ou encore celle de la messe où, bien mieux qu’une simple main, nous Le recevons tout entier. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman"">Prendre Sa main, cela passe aussi par le service concret des autres et par la recherche de mener la vie la plus évangélique possible : c’est un acte de conversion de vie, pas celui d’un instant. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman"">Mais est-ce vraiment prendre Sa main ou plutôt se la laisser saisir qu’être émerveillée par la magnificence d’un paysage de montagne ou par celle d’un cœur au détour d’une conversation ou d’un acte de charité, pleinement fraternel ?</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman"">N’est-ce pas surtout se laisser saisir la main, voire être saisie tout entière, que d’avoir bien souvent le cœur en action de grâces de la beauté de ce qui se vit dans un pèlerinage partagé ? </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman"">Peut-être qu’en réalité, on ne peut que tendre notre main vers Lui plutôt que L’agripper – Il échappe à ces tentatives-là ! –, avec la confiance du jeune enfant l’élevant pour la glisser dans les grandes mains rassurantes de ses parents, <i>a fortiori</i>quand sa marche est mal assurée.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman"">Et, alors, si nous élevons main et cœur vers le Seigneur, c’est Lui qui vient toujours prendre notre main dans les Siennes, marchant avec nous et nous donnant la stabilité nécessaire pour, ensemble, avec des frères, mieux nous édifier et nous élever vers Lui. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"><span style="font-family:"Times New Roman"">C’est ainsi qu’en pèlerinage à plusieurs, nous pouvons expérimenter qu’Il nous a gravés sur la paume de Ses mains (Is 49, 16) et qu’Il nous y tient solidement, car amoureusement. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-align: center;"> </p>
<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr">
<p dir="ltr" lang="it">Laudato si o mi Signore.... Jour 3 <a href="https://twitter.com/hashtag/ChemindAssise?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#ChemindAssise</a> <a href="https://t.co/r44du6FYgY">pic.twitter.com/r44du6FYgY</a></p>
— Zabou_pdlg+ (@Zabou_pdlg) <a href="https://twitter.com/Zabou_pdlg/status/1024358498023473152?ref_src=twsrc%5Etfw">31 juillet 2018</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p> </p>
<p> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2018/08/10/A-pied-mais-dans-Ses-mains#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1910Témoignage or not témoignage ?urn:md5:2435a602eb2e28297604b7e5e76ddc562018-06-14T00:01:00+02:002018-06-14T00:01:00+02:00Zaboulong blablaMerciMy lifevita consecrata <p style="margin: 0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width: 0px; text-align: center;"><img alt="http://www.mncp.fr/site/wp-content/uploads/2014/08/encart-temoignage3-300x300.jpg" src="http://www.mncp.fr/site/wp-content/uploads/2014/08/encart-temoignage3-300x300.jpg" /></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Ces derniers mois ont été riches en « témoignages » : ceux un peu officiels lors de soirées vocations ou d’après-midi dédiés, ceux plus officieux de l’échange privé ou encore celui plus surprenant d’une situation d’interview. De l’audience large à l’aventure de deux cœurs en dialogue à bâtons rompus, des enfants qui viennent de faire leur première communion et sont pleins de questions douces de fraîcheur, aux priants âgés simplement heureux de t’écouter, en passant par les ados qui se la jouent blasés mais en réalité sont très intéressés, aux mamans qui viennent te demander ce que tu es concrètement, le style est très différent… et pourtant, c’est toujours le même Seigneur. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Tous, comme chrétiens, nous sommes appelés à témoigner de ce Dieu qui sauve auquel nous croyons. Mais, comme consacrée, on vient te chercher pour parler de Celui à qui tu as donné, de manière si étrange, ta vie. Un appel ? Es-tu vraiment comme nous ? Alors, évidemment, quand tu parles de Lui, tu parles aussi de toi… et quand tu parles de ta vie, tu ne sais plus le faire convenablement sans parler de Lui. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none"> Tout l’enjeu est de ne pas trop se raconter soi-même mais bien de dire les merveilles que Lui a faites et fait encore dans ta vie… Exercice si simple et, dans le même temps, si périlleux : Lui avant toi… et cela même quand on te ramène souvent à toi, tes choix et ta petite vie. Alors, tu fais ce que tu peux pour ne pas devenir autoréférentielle mais bien « christo-référentielle », en te disant que, dans le fond, c’est aussi très précisément le chemin de ta vie que l’être ou en tout cas chercher à l’être chaque jour plus. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Mais ce qui est certain, c’est que le témoignage est un exercice provoquant à chaque fois dans le cœur une immense gratitude pour ce qui fut et ce qui est donné. Joie du don de Dieu, joie d'un oui chaque jour redit à celui-ci, tout simplement. Alors, même si tu ne sais jamais très bien ce que cela sème dans le cœur des autres, tu peux te glisser au moins pour toi-même dans les mots de Marie en en revenant, confiante que ces mêmes mots sauront aussi germer chez d’autres, que tu le saches ou non : </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>
<p align="center" style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:center"><span style="font-size:medium"><span style="font-family:Calibri"><span style="caret-color:#000000"><span style="color:#000000"><span style="font-style:normal"><span style="font-variant-caps:normal"><span style="font-weight:normal"><span style="letter-spacing:normal"><span style="orphans:auto"><span style="text-transform:none"><span style="white-space:normal"><span style="widows:auto"><span style="word-spacing:0px"><span style="-webkit-text-size-adjust:auto"><span style="text-decoration:none">Mon âme exalte le Seigneur ! </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
<p style="margin:0cm 0cm 0.0001pt; -webkit-text-stroke-width:0px; text-align:justify"> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2018/06/14/T%C3%A9moignage-or-not-t%C3%A9moignage#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1901Mieux que la mémoire d'Abraham, la prière d'Abrahamurn:md5:612c38973f10b638b2ab9738f7c81d2a2018-05-30T22:25:00+02:002018-05-30T22:25:00+02:00ZabouBibleCitationslong blabla <p style="text-align: justify;">Dans le cadre de mes études de théologie, j'ai la chance de participer à un groupe de lecture d'un ouvrage d'exégèse commentant la si délicate épître aux Romains. Dans cette dernière, il est fait référence à la foi d'Abraham, ce qui semble assez surprenant de prime abord puisque celui-ci ne connaissait pas encore le Christ et j'aime beaucoup l'interprétation qu'en tire l'auteur, assez nourrissante. </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">C'est la foi qui nous a engendrés et c'est par elle que nous sommes ce que nous sommes : et par "foi" il nous faut certes entendre celle d'Abraham, mais aussi la nôtre, puisque l'acte de croire nous donne une ascendance, nous rattache à une histoire, celle des croyants. </p>
<p style="text-align: justify;">On voit ainsi pourquoi l'Apôtre choisit le cas d'Abraham, père de tous les croyants. Si'l y a une chose que le fils ne peut se donner, seulement recevoir, c'est son identité de fils. Il n'a rien à faire pour l'obtenir, seulement la recevoir, c'est-à-dire croire qu'il l'est. Mais il nous faut aussitôt ajouter que ce qui vaut pour les fils - que nous sommes - vaut d'abord pour Abraham, puisqu'il reçoit de la parole divine même son identité de père.</p>
<p style="text-align: justify;">L'économie de la grâce ou de la foi acquiert ainsi son extension maximale, comme histoire d'une promesse en voie de s'accomplir, comme histoire d'une immense famille : du père jusqu'au dernier des fils, tant qu'il y aura des croyants ! Le plus beau est évidemment que l'acte de foi d'Abraham ne peut être le seul : d'une certaine manière, son identité de père il la reçoit aussi des croyants, de tous ceux qui, "aussi nombreux que les étoiles du ciel" (Gn 15, 5), croiront comme lui. Notre acte de croire confirme donc l'identité d'Abraham comme père des croyants, bref la fécondité de son (de tout) acte de foi. (...)</p>
<p style="text-align: justify;">L'Apôtre considère avant tout l'enjeu de l'acte de croire, non ses modalités. Il retient surtout l'inouï de la situation d'Abraham, qui permet en quelque sorte de décrire à l'état pur l'acte de confiance : d'un côté la vieillesse du patriarche, la stérilité de Sara, de l'autre une promesse folle, celle d'une immense descendance. S'abandonner à l'apparente folie de Dieu, à une parole que tout semble frapper d'interdit, tel fut le choix du patriarche. Et en rappelant cela, Paul montre bien comment s'en remettre à la parole divine, accepter d'en dépendre totalement, ne fait pas tomber dans l'hétéronomie mais signifie qu'on opte pour la vie.</p>
<p style="text-align: justify;">Il faut faire cette expérience pour en percevoir toute la vérité, en ses effets même, car seule la foi est féconde. Au demeurant, cette fécondité n'authentifie pas seulement l'acte du croyant, elle est le signe du vrai Dieu, celui qui, par la foi, fait vivre, parce qu'il veut la vie (cf. Rm 4, 17) : l'acte de croire révèle la gracieuseté, la confiance et la justice du Dieu qui, aprce qu'il est le Dieu de tous les hommes, les appelle tous à la même dignité de fils, d'héritiers. </p>
</blockquote>
<p style="text-align: right;">J.-N. Aletti, <em>Comment Dieu est-il juste ? Clefs pour interpréter l'épitre aux Romains</em>, Seuil, p. 104-105</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2018/05/30/Mieux-que-la-m%C3%A9moire-dAbraham-la-pri%C3%A8re-dAbraham#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1898Le voir ?urn:md5:b2ff4de29bf306ed6fd80bf72ad6fad62018-03-18T22:44:00+01:002018-03-18T22:47:00+01:00ZabouA Son écoleBiblelong blablaÔ ma Foi... <p style="text-align: justify;"><em>"En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. »" </em>(Jn 12)</p>
<p>Quel grand désir de la part de ces Grecs : voir Jésus !</p>
<p style="text-align: center;"><img alt="https://storage.gra1.cloud.ovh.net/v1/AUTH_10e1a9235c63431c95e5b84a247830db/prod/artwork/15947_1_m.jpg" src="https://storage.gra1.cloud.ovh.net/v1/AUTH_10e1a9235c63431c95e5b84a247830db/prod/artwork/15947_1_m.jpg" /><em>Manessier, Suite de Pâques, l'arrestation de Jésus.</em></p>
<p style="text-align: justify;"><br />
Est-ce que ce même grande désir m'habite toujours vraiment ? C'est facile de dire : "ben, oui, bien sûr, c'te question !" mais en vérité ? Si je ne fais qu'écouter mon coeur, oui, j'aimerais Le voir : en plus d'être Dieu, Il est l'humain par excellence qui ne cesse jamais de me fasciner, de m'inspirer, de m'aimer, de me donner envie d'avancer.</p>
<p style="text-align: justify;"><br />
Mais en même temps, est-ce vraiment toujours Lui que je cherche ? Ou l'image que je me fais de Lui ? Il est parfois facile de rogner sur l'amour absolu, il est souvent aisé de grignoter mine de rien sur le caractère tranchant de l'Amour et de la Parole de Dieu : nous sommes toujours tentés de Le ramener à notre mesure humaine. Pas forcément volontairement, d'ailleurs, mais parce que nous ne faisons que balbutier la langue de l'amour. </p>
<p style="text-align: justify;">Alors, je crois qu'en face de Lui, je serais éblouie par l'incarnation de l'amour, comme parfois, déjà, Sa Parole vient frapper fort, façon coup de bélier, en mon coeur. Car Jésus nous aide en ramenant nos rêves de sainteté bien lisses ou rose bonbon, croyant L'imiter vainement par là, à leur juste mesure, en annonçant déjà que l'amour va jusqu'à la couronne d'épines, que l'amour va jusqu'à la croix, que l'amour va jusqu'à la mort. </p>
<p style="text-align: justify;"><em>"Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle."</em></p>
<p style="text-align: justify;">"Stop aux fanfaronnades semble-t-Il nous dire, cessez vos idolâtries qui ne font que morceler la totalité de Ma vie. Choisissez tout !" </p>
<p style="text-align: justify;">Le suivre, c'est oser regarder le Christ souffrant... pour apprendre à y discerner le Christ, triomphant.<br />
Le suivre, c'est vraiment désirer Le voir et, du coup, ne pas se voiler les yeux devant les épines du quotidien, notamment celles qui frappent durement nos prochains... pour apprendre à y discerner le Christ, présent. </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2018/03/18/Le-voir#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1880Conte pour la nuiturn:md5:5b871ab662e9d7cb4685def742d6f6462017-12-25T00:01:00+01:002017-12-25T00:31:59+01:00ZabouEtincellesFrançoislong blablaNoooooël Nooooëlécrire<p style="text-align: justify;"><em>Une fois n'est pas coutume... Avant de vous souhaiter plus longuement un joyeux Noël, voici un petit conte rédigé pour cette Nuit différente des autres. </em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p align="center" style="text-align:center"><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Saint François et la crèche</span></span></b></p>
<p style="text-align: center;"><img alt="http://www.encyclopedie.bseditions.fr/image/article/image/ITPEIPRIGIOTTOB064.jpg" src="http://www.encyclopedie.bseditions.fr/image/article/image/ITPEIPRIGIOTTOB064.jpg" /></p>
<p style="text-align:justify">En ce temps-là, François, celui qu’on nomme aujourd’hui Saint François d’Assise, avait déjà créé son ordre religieux et avait fait le choix de vivre dans une immense pauvreté. Il aimait dire qu’il avait épousé Dame Pauvreté pour être disponible afin de suivre le Christ. Malgré cela, il continuait à chercher tous les moyens pour mieux dire le message chrétien : c’était là toute sa joie et il y mettait toute sa force d’homme. Dire et transmettre la joie de l’Évangile à tous, en chantant la louange de Dieu. </p>
<p style="text-align:justify"> Nous sommes en 1223. Cette année-là, l’hiver est rude en Ombrie, cette province d’Italie dans laquelle il vit, et François cherche comment il souhaite fêter Noël cette année avec ses frères. Il y faut de la joie et de la simplicité.</p> <p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify">Après avoir prié, quinze jours avant la fête, il dit à un de ses amis, proche de la communauté :</p>
<p style="text-align:justify">« <span style="background:white"><span style="color:black">Je veux célébrer Noël avec toi cette année, dans la grotte de Greccio que tu nous prêtes si souvent pour prier Dieu dans le silence et la solitude. Cette fois, elle sera le lieu où nous rassembler. Pars, s’il te plaît, faire les préparatifs que je t’indique dès maintenant. Tu installeras dans la grotte, sous l’autel, une mangeoire pleine de foin. Fais venir un bœuf et un âne. Il faut que cela ressemble à la crèche, cette grotte avec une mangeoire dans laquelle est né Jésus parce qu’il n’y avait pas de place ailleurs pour lui. Je souhaite voir et faire voir à ceux qui viendront célébrer avec nous ce que Jésus a vécu dès sa naissance ». </span></span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify">L’ami se disait en lui-même :</p>
<p style="text-align:justify">« Je veux bien, moi, mais François exagère cette fois tout de même ! Du foin ! Un âne ! Un bœuf ! Pour la messe ! Sous l’autel ! Et puis quoi encore ? Il ne voudrait pas non plus qu’on mette une de nos paysannes en train d’allaiter un enfant pour mieux représenter la scène ? François est un homme de Dieu mais il est un peu fou ».</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> François compléta : « …surtout, laisse bien la mangeoire toute simple, seulement remplie de foin. C’est important ».</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify">En ronchonnant, l’ami partit tout de même faire les préparatifs. Il installa une mangeoire avec du foin, c’était ce qui était le plus simple à réaliser.</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> Le bœuf, c’était facile aussi, il en avait un. Pour l’âne, ce fut plus compliqué… Tous ceux à qui il en parlait riaient et disaient en se moquant : « François est fou ! Je viendrai à cette messe de Noël ! Je ne viendrai pas prier : comment prier entourés d’animaux ? Mais je viendrai voir cette drôle d’idée : nous serons sans doute plusieurs à venir rire… François finira vraiment par avoir des ennuis ».</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> C’est ainsi que l’ami dont l’histoire ne retient pas le prénom mais qui, aujourd’hui, pourrait être toi ou moi, évangélisa autour de lui en invitant de nombreuses personnes à la messe. Il finit aussi par trouver un âne et ajouta même quelques moutons – tant qu’à faire autant que cela fasse plus vrai : dans les cris d’animaux beuglements, braiments et bêlements… et avec l’odeur forte qui allait avec !</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> Le soir de Noël arriva. Personne ne savait qui allait finalement venir dans cette grotte éloignée de tout… Et peu à peu, c’est le village entier et tous ses alentours qui arrivèrent : il y avait là une foule immense ! On se pressait dans la grotte. Il y avait, pêle-mêle, les personnes importantes qui voulaient se moquer des idées farfelues de François – représenter la crèche, allons donc ! – et puis les simples curieux, et puis tous les petits… ces paysans qui n’étaient pas bien importants dans la société mais qui voulaient, eux, simplement célébrer Noël.</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> En entrant dans la grotte illuminée, les réactions furent diverses :</p>
<p style="text-align:justify">- C’est beau : on se croirait à Bethléem !</p>
<p style="text-align:justify">- Qu’est-ce que cela sent mauvais !</p>
<p style="text-align:justify">-C’est comme dans mon étable… mais avec plus de lumière ! Il ne faudrait pas que les bougies fassent brûler le foin !</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> Le bruit était fort mais peu à peu tout le monde se calma, même les animaux, quand François entonna, avec sa voix claire et chaleureuse, un beau chant de louange qu’il avait composé. La messe commença. François était diacre : c’est lui qui proclama l’Évangile de la Nativité : le Sauveur était né !</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify">« <i><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Lucida Grande""><span style="color:black">En ce jour le Seigneur a envoyé sa Grâce, en cette nuit, à Lui les chants ! Voici le jour que le Seigneur a fait, jour d'allégresse et jour de joie : car le très saint Enfant bien-aimé nous a été donné et Il est né pour nous en chemin et Il a été déposé dans une crèche ; il n'y avait pas de place à l'hôtellerie.<a href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2017/12/25/Conte-pour-la-nuit#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Lucida Grande""><span style="color:black">[1]</span></span></span></b></a> » </span></span></span></i></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> Il y avait là un jeune couple avec un nouveau-né : c’était leur premier-né, il avait quelques jours et François le prit délicatement dans ses bras. Il poursuivit :</p>
<p style="text-align:justify"><i> </i></p>
<p style="text-align:justify">« Cette naissance, elle nous concerne tous encore aujourd’hui… Comme pour ces deux amoureux, comme Marie et Joseph, cette naissance commence quelque chose de neuf.</p>
<p style="text-align:justify"> Et aujourd’hui, toi le riche, toi le plus pauvre, toi qui ne comprends pas grand-chose et qui souris tout le temps à tel point qu’on te surnomme le Ravi, toi le musicien, toi le paysan, toi le savant, toi le berger…. Vous tous ! Vous n’êtes pas venus en foule voir quelque chose de spécial : vous êtes venus adorer Dieu qui aime jusqu’à donner Son Fils ».</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify">Au moment de l’eucharistie, François compléta ses propos, montra la mangeoire vide et dit : « C’est ton cœur ! ».</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify">Il précisa encore que c’était en chacun de nous que Dieu voulait s’inviter : malgré le bruit des animaux, malgré leur odeur… Tous ces dérangements, c’étaient tous les tourments de nos vies. Comme dans cette étable. « Il veut demeurer chez toi : viens l’adorer ! ».</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> Il y eut une immense ferveur… De ceux qui étaient surpris ou choqués par l’idée de François à ceux qui aimaient cette simplicité. Et c’est un village entier, dans toute sa diversité, du plus grand au plus petit, qui adorait, qui priait dans la froide nuit.</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify">Et c’est pourquoi, depuis cette belle nuit de Noël 1223, grâce aux Franciscains qui continuèrent à faire cela, nous avons maintenant des crèches dans le monde entier, dans nos familles, dans nos maisons, dans nos églises : vivantes ou faites de santons, elles nous rappellent que la naissance de Jésus, il y a plus de 2000 ans à Bethléem nous concerne tous encore aujourd’hui.</p>
<p style="text-align:justify">Et c’est pourquoi nous venons ce soir nous rassembler dans cette église, comme nous sommes : pour célébrer le mystère d’un Dieu qui se fait l’un de nous, dans la simplicité et la pauvreté.</p>
<p style="text-align:justify">Ce Dieu qui se donne à nous, c’est le même qui s’offre à nous dans l’eucharistie,</p>
<p style="text-align:justify">C’est le même qui se fait petit enfant, pauvre,</p>
<p style="text-align:justify">C’est le même qui nous aime jusqu’au bout, à en vivre et à en mourir.</p>
<p style="text-align:justify">Qui que nous soyons, quel que soit le bruit ou les désagréments du dehors : Il ne demande que la place d’une mangeoire dans notre cœur,</p>
<p style="text-align:justify">Il ne demande qu’un pas de notre part pour venir L’adorer.</p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<p align="right" style="text-align:right"><span style="font-size:10.0pt">Isabelle Payen de La Garanderie +</span></p>
<p style="text-align:justify"> </p>
<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><a href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2017/12/25/Conte-pour-la-nuit#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:Calibri">[1]</span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"> Saint François d’Assise, extrait de son « Psaume de Noël ». </span></p>
</div>
</div>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2017/12/25/Conte-pour-la-nuit#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1859Femmes croyantes, femmes engagées...urn:md5:e551a365d7ad47954e04f2ba3464914c2016-11-21T21:42:00+01:002016-11-21T21:42:52+01:00ZabouActualités et politiqueB-logosphèrelong blabla <p>La semaine dernière, j'ai eu l'occasion d'intervenir à côté (géographiquement : dans la paroisse d'à côté ; internetement... sur un blog presque d'à côté aussi !) pour une petite introduction à un chouette temps d'échange et de débat intitulé : </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Femmes croyantes, femmes engagées... une place dans l'Eglise ?</strong> </p>
<p style="text-align: center;"><a href="http://questionsessentiellescolombes.overblog.com/2016/11/echos-de-femmes-croyantes-femmes-engagees.une-place-dans-l-eglise-17.11.2016.html">Ca commence par ici et ça se suit sur plusieurs billets >></a></p>
<p style="text-align: center;"> <img alt="https://i31.servimg.com/u/f31/11/61/74/35/icone210.jpg" src="https://i31.servimg.com/u/f31/11/61/74/35/icone210.jpg" /></p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2016/11/21/Que-les-femmes-gardent-le-silence#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1773Jamais en solde, toujours gratuiturn:md5:25e74d694065c6239dd11bdb5c7eaf142016-09-04T22:58:00+02:002016-09-04T22:58:00+02:00Zaboulectio divinalong blabla <p style="text-align: justify;"><em>"Si j'avais eu à prêcher ce dimanche, j'aurais prêché sur la gratuité ! Et toi, tu aurais dit quoi sur ce thème-là avec l'évangile ?" m'a demandé un ami prêtre. Je n'ai pas dit, évidemment, j'ai écrit (du coup, je n'ai même pas encore écrit sur cette riche et belle rentrée !). C'est complètement décousu, écrit d'une traite au fil du clavier, mais voici donc quelques lignes de méditation sur la gratuité, bref, sur l'amour jamais en soldes. </em></p>
<p style="text-align: center;"><em><img alt="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/01/2822677940.jpg" src="http://plunkett.hautetfort.com/media/00/01/2822677940.jpg" /></em></p>
<p style="text-align: center;"><em>G. Rouault</em></p>
<p style="text-align: justify;">Choc. Un des summums de l'Evangile en matière de propos intolérables ! Et pourtant si, en logique humaine, c'est insupportable, en logique d'amour, c'est-à-dire en logique de Dieu, c'est l'inverse... Un amour de préférence est-il blâmable ? </p>
<p style="text-align: justify;">L'amour serait-il calcul rationnel des conséquences selon une fine prospective ? Non, l'amour est gratuit. D'ailleurs, l'amour qui se monnaie, cela ne s'appelle pas de l'amour mais de la prostitution et l'amour qui calculerait serait un amour prostitué, un amour déchu, un amour au rabais... Et, quand on ajoute un qualificatif à l'amour, ce n'est plus de l'amour. L'amour soldé, ça ferait doucement rigoler : il n'est jamais bon marché... Il est cher mais il est gratuit. </p>
<p style="text-align: justify;">L'amour est gratuit. Quel serait cet ami qui comparerait sans cesse avec un autre qui offre et reçoit plus dans leurs relations ? Qui propose les meilleurs apéros, les meilleures bières (d'abbaye, cela va sans dire) ou les repas les plus fins ? Avec un ami, on n'entre pas dans des comptes d'apothicaire, on rentre dans une relation humaine inédite, attirés un peu mystérieusement, où il ne s'agit pas de compter ou de comparer, où il ne s'agit pas d'attendre quelque chose de l'autre, mais d'apprendre à se rencontrer, à s'aimer, avec toute notre fragilité humaine. Plus l'amitié grandit, plus elle se purifie et plus elle est alors gratuite : l'ami, c'est celui qui nous connaît de plus en plus tout entier jusque dans nos pires faiblesses mais qui nous aime quand même ! Quoi de plus gratuit ? Personnellement, j'aime voir dans l'amitié un des plus grands cadeaux de Dieu sur cette terre : c'est une relation à Son image, gratuite. </p>
<p style="text-align: justify;">L'amour est gratuit. On le voit bien dans chaque vocation, ce à quoi d'ailleurs l'évangile semble nous renvoyer plus directement. L'amour dans le mariage n'est pas calcul du style "je ne serai plus tout seul, ouf", ni un mariage d'argent ou de convenance ou encore un quelconque calcul sur le rendement en enfants ! L'amour entre l'homme et la femme, c'est une étincelle, c'est une invitation, c'est un cadeau, c'est un don... Et une réponse gratuite d'un oui que l'un fait à l'autre, dans l'unique don de Dieu, signe de Son amour. De même, on ne s'engage pas dans une forme de vie radicale à la suite du Seigneur en calculant sur l'avenir, en espérant être quelqu'un de mieux considéré ou de différent. C'est que l'appel de Dieu est aussi mystérieux que gratuit : Il continue de ne pas choisir les gens sur CV comme Il le faisait déjà pour ses apôtres. Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? Bien malin qui saurait y répondre... Amour gratuit du Seigneur, amour bouleversant, auquel on répond gratuitement. D'un oui balbutiant au oui engageant, en passant par tous les oui quotidiens. Gratuité d'une réponse, de laquelle on sent pourtant bien qu'elle est imparfaite... Le célibat, si souvent décrié, est la réponse qu'on y fait avec notre corps, parce qu'on sent bien qu'on ne peut répondre à cet Amour-là qu'avec tout notre être, qu'avec toute notre vie... On ne peut y répondre autrement. Mais, au loin, l'horizon de la croix nous fait percevoir dans le même temps combien nous sommes loin du don parfait, loin du don gratuit. </p>
<p style="text-align: justify;">Où, chacun dans notre vocation, en sommes-nous en termes non de comptabilité de nos actes d'amour mais bien en termes de gratuité de notre amour ? Où en sommes-nous de la reconnaissance première, foncière, essentielle de l'amour de Dieu dans notre vie ? </p>
<p style="text-align: justify;">L'amour est gratuit... Et il a fini sur une croix. "Avant que ses bras étendus dessinent entre ciel et terre le signe indélébile de Ton Alliance" dit une prière eucharisitique ; le groupe Glorious l'a dit autrement en popularisant cette formule † = ♥. </p>
<p style="text-align: justify;">Pas de plus grand signe d'amour que la croix ; </p>
<p style="text-align: justify;">Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime. </p>
<p style="text-align: justify;">Comme une invitation à retrouver la saveur du don qui nous est fait, à savourer la vie, don de Dieu, à savourer tous les cadeaux de Dieu, gratuits, en chacune de nos vies. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2016/09/04/Jamais-en-solde%2C-toujours-gratuit#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1757Pèleriner par temps de terreururn:md5:d974165ab153f34c54c1d3ae33c317d22016-08-07T21:45:00+02:002016-08-07T21:45:00+02:00ZabouActualités et politiquelong blablamarcherVia Francigena <p><img alt="http://www.lanticoborgo.net/images/viafrancigena-logo.jpg?232" src="http://www.lanticoborgo.net/images/viafrancigena-logo.jpg?232" /></p>
<p>C'était l'autre soir, après une journée de pèlerinage. Je marchais, croix au cou, dans les rues de cette ville italienne pour chercher une glace. Et soudain, en passant dans une rue sombre et peu fréquentée, je me suis dit : "Tiens, et si je me faisais attaquer ?". J'ai un peu frissonné, j'ai pensé au récent assassinat du père Jacques... </p>
<p>C'est vrai que cela changeait la donne : jusque là, c'était plutôt notre société occidentale post-moderne que Daesh semblait attaquer. Et là, clairement, un chrétien, et en plus un prêtre. Une volonté derrière de monter les religions entre elles ? Peut-être. Semer la terreur par des gestes incompréhensibles et imprévisibles ? Sûrement. </p>
<p>Qu'on le veuille ou non, la personne du pèlerin a un caractère sacré. On peut ricaner de sa démarche mais, toujours, on la respectera et lui avec. Souvent, on l'aidera et, parfois, on l'aimera. Le plus souvent, il y a même de très belles rencontres et de beaux échanges à la clef. Nous ne sommes que des êtres de passage, à qui il est facile de se confier... J'ai souvent eu l'impression d'être considérée comme un cadeau, comme le Christ Lui-même parfois, par ceux qui m'accueillaient : et moi, j'ai dû apprendre aussi à recevoir ces cadeaux et à y voir le don de Dieu. Je ne dis pas que je n'aurai jamais de problème durant mes longues marches pèlerines – cela ne m'est jamais arrivé en 10 ans mais j'ai conscience que cela peut arriver – mais je sais surtout que, pèlerine, j'ai une "aura" qui me dépasse et cela me donne une grande confiance durant ma marche. Je marche, seule, sans peur, sûre en plus que le Seigneur fait route avec moi. Ma foi me porte. Je ne suis qu'une pèlerine, c'est ma seule identité en route, mais je m'efforce d'être pleinement cela. </p>
<p>Et si j'étais attaquée pour cette raison même que je suis une pèlerine ? Ce serait dérisoire... Mais ni plus ni moins que l'attaque contre ce prêtre humble dans une petite ville de la banlieue de Rouen. Ce serait presque une suite logique car aussi absurde. </p>
<p>Mais à quoi bon avoir peur et faire le jeu de la terreur ? Il suffit de continuer à marcher, à pèleriner, le cœur en paix... Poser un acte de confiance. </p>
<p>Car le pèlerin, c'est celui qui découvre le monde à la seule vitesse de son pas ; <br />
Quand le terrorisme détruit l'homme et cherche à anéantir les ponts patiemment bâtis entre les civilisations, <br />
Le pèlerin reste celui qui rencontre le monde simplement à hauteur d'homme pour y découvrir les traces de Dieu. </p>
<p>À poursuivre, sans cesse. </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2016/08/07/P%C3%A8leriner-par-temps-de-terreur#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1751Pouce ?urn:md5:e085c19081d7d17f1b9fd030c2e6ed162016-05-26T22:56:00+02:002016-05-26T22:56:00+02:00Zaboulong blablaMy life <p> </p>
<p>Stop ! Pause ! Pouce !</p>
<p>Petit geste accompagnant la parole que je ne peux faire ces temps-ci. Rien de grave, mais un peu d’immobilisation forcée d’un doigt… bien utile.</p>
<p> </p>
<p><img alt="https://scontent-fra3-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/13241166_10154208841626133_8912941397756497821_n.jpg?oh=56f64972f0e752808013a9c1e7b439da&oe=57C73888" src="https://scontent-fra3-1.xx.fbcdn.net/v/t1.0-9/13241166_10154208841626133_8912941397756497821_n.jpg?oh=56f64972f0e752808013a9c1e7b439da&oe=57C73888" /></p>
<p> </p>
<p>Le rapport <s>avec la choucroute</s> avec Dieu et ce blogue ?</p>
<p>Que je suis lente à tout faire et ai donc encore moins le temps d’écrire ? Certes.</p>
<p>Que cela me permet évidemment de goûter la charité des frères par leur sollicitude attentionnée dans les petits gestes du quotidien ? Oui ! Et mille fois oui !</p>
<p> </p>
<p>Mais en réalité, ce petit incident au pouce est aussi joliment métaphorique.</p>
<p> </p>
<p>Le pouce, ce doigt auquel on ne pense jamais et, quand il est bloqué par une attelle, on se trouve bien embêté pour faire les petits gestes du quotidien. C'est comme une invitation à faire attention au petit, à celui auquel on ne pense pas, à celui qu’on ne voit pas ou plus tant on y est habitué et qui pourtant fait tellement ! Il ne faudrait pas qu’il ne soit plus là pour qu’on se rende compte combien il est important. Cela vaut pour les personnes, cela vaut pour la prière.</p>
<p> </p>
<p>Mais chez nous, humains, ce pouce possède la particularité non négligeable d’être opposable. Il faut ainsi l’opposition puisqu’on l’on puisse saisir adroitement (actuellement, je n’y arrive plus !) : n’est-ce pas un encouragement à la discussion, au débat fraternel dans le rapport même Corps / même main ? Invitation à l’unité dans la pluralité, invitation à une communion vraie même dans les oppositions apparentes, pour chercher à saisir, mieux, le mystère du Christ ?</p>
<p> </p>
<p>Et si, aussi, il y avait une forme de « pouce » au rythme effréné de la fin d’année déjà en train de se cadencer, ou en tout cas le « pouce » vital de la pause prière à prendre, à garder, de l’attention à Dieu pour rester attentif à l’autre, même dans la tension ? </p>
<p> </p>
<p>Bref, depuis une semaine, la prière a muté des mains plus ou moins jointes aux pouces (mi)-en l’air en guise d'aide-mémoire... et c’est pas mal non plus ;-) </p>
<p> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2016/05/26/Pouce#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1742Et si, entre le silence et les bruits... ?urn:md5:4348eba0c5e10be355eb0736d40e48aa2016-03-15T22:08:00+01:002016-03-15T22:13:28+01:00ZabouActualités et politiqueCoups de gueulelong blabla <p style="text-align: center;"><img alt="https://secure.articles-religieux.ca/img/product/87-000600.jpg" src="https://secure.articles-religieux.ca/img/product/87-000600.jpg" /></p><p>Comment ne pas être touchée par ce qui se passe actuellement autour du Primat des Gaules ? Comment ne pas être touchée dans le même temps dès qu’un scandale de pédophilie éclabousse notre Église ?</p><p> </p><p>Je ne peux pas être d’accord avec ce qui s’apparente présentement à un lynchage en bonne et due forme du cardinal, un lynchage où les médias et les politiques semblent se répondre avec une escalade de violence jusqu’à demander, sans forcément connaître l’affaire, une démission de cet homme. Que diable, il est cardinal : c’est clerc et forcément pas clair ces bestioles-là.</p><p> </p><p>Mais que cela soit clair, justement, je ne peux en aucun cas non plus cautionner un acte aussi grave que la pédophilie. C'est une honte ! Un acte gravissime qui brise des vies ! </p><p>Je ne peux que reconnaître que, dans l’Église, il a trop souvent régné sur ces affaires la loi du silence. Pour étouffer tout cela et ne pas nuire à la réputation de... C’est grave et il faut le dire : nous n’avons pas le droit au silence ! Ne pas se taire : pour les victimes, avant tout, pour les aider à se reconstruire. Mais il faut le dire aussi pour les chrétiens : un chrétien, ce n’est pas quelqu’un appelé à une vie médiocre, c’est quelqu’un qui est appelé à la sainteté… un chrétien qui n’aide pas son frère en détresse, c’est un contre-témoignage. Un chrétien qui se tairait sur ce genre d’affaires, c’est pire qu’un contre-témoignage : c'est un complice, en état de péché grave.</p><p> </p><p>Le chrétien n’est pas appelé au silence : il est appelé à écouter, à suivre le Verbe de Dieu et à Le proclamer.</p><p> </p><p>En revanche, si je ne suis pas d’accord avec le silence, je ne suis pas d’accord non plus avec les « bruits », ces choses qui courent, qui se disent sans fondement et qui ne provoquent que médisance et mépris croissants. On attaque comme si c’était le cardinal qui avait commis les actes en personne, on attaque comme si la présomption d’innocence n’existait pas, on attaque comme si l’affaire était déjà entendue, jaugée et jugée et qu’on avait déjà à prononcer un verdict.</p><p> </p><p>Je ne connais pas l’affaire et ne m'étendrai donc pas sur ce que j'ignore : mais il faut tout de même reconnaître que Mgr Barbarin n’était pas archevêque de Lyon au moment des faits… on ne demanderait pas la démission du ministre actuel de l’Éducation Nationale ou du recteur de telle académie lors de la découverte de cas de pédophilie d’un prof remontant à des années où il ne l’était pas encore. Pas pareil ? Certes : le chrétien a un idéal de sainteté et, par là même, une exigence d’exemplarité s’il veut témoigner. Mais il y a aussi une exigence d’humanité et c’est à nous tous de la respecter.</p><p> </p><p>Je ne sais pas quelle est la part de responsabilité de cet homme :</p><p>Ce que je sais, c’est que je lis des réactions aux tons de plus en plus énervés, partant inconsidérées.</p><p>Ce que je sais, c’est que j’ai reçu une proposition de pétition à signer demandant la démission du cardinal.</p><p>Ce que je sais, c’est que les bruits ne font jamais de bien : ils sont cacophonie et n’éclaircissent jamais les esprits.</p><p> </p><p>Il me semble qu’entre le silence oppressant et le bruit médisant, il devrait y avoir place à l’écoute et à la parole. Celles des victimes, celles des témoins, celles des accusés et celles des juges.</p><p> </p><p>C’est un peu comme dans l’Évangile de dimanche dernier avec la femme adultère : il a fallu écarter les bruits véhéments pour accéder à la Parole… Il a fallu écarter les bruits pour que le silence de la pécheresse s’ouvre aussi à la Parole et qu’elle puisse entendre et s’exprimer.</p><p> </p><p>Laissons la justice faire son travail.</p><p>Et nous, prions pour les victimes et pour leurs agresseurs,</p><p>Prions pour les juges et pour le cardinal Barbarin ;</p><p>Et que chacun d’entre nous grandisse sur son propre chemin de conversion, en écoutant Sa parole. </p><p> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2016/03/15/Et-si-entre-le-silence-et-les-bruits-il-y-avait-l-%C3%A9coute-et-la-parole#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1727Malgré tout, malgré nous... laetare ! :-)urn:md5:010fa08603a26ab8082f20030a0592f72016-03-06T06:40:00+01:002016-03-06T06:40:00+01:00ZabouBiblelong blabla <p> </p><p>Le père qui ouvre les bras, toujours, qui n’écoute même pas nos pseudo-excuses embarrassées dans lesquelles nous ne ferions que nous embourber…</p><p>Le père qui nous accueille, malgré toutes nos bêtises, malgré tous nos éloignements, malgré nos pires fautes, malgré nos manières de lui dire parfois brutalement « je n’ai pas besoin de Toi ! » - c’est bien là le péché dans le fond - ;</p><p>Le père qui nous attend toujours, toujours, toujours,</p><p>Le père qui nous montre qu’Il nous aime : toujours, toujours, toujours.</p><p> </p><p>On peut avoir l’impression d’avoir entendu cette parabole des centaines de fois, et ce n’est pas faux ;</p><p>Mais on n’a jamais assez eu l’impression, on n’a et on n’aura jamais assez la certitude profonde de nous savoir attendus par Dieu à la maison, chez Lui et c’est donc aussi chez nous, c’est notre vraie maison familiale, tout le temps.</p><p> </p><p>C’est, pour reprendre une expression historique, l’amour qui nous aime malgré tout, mais aussi malgré nous. Mais nous, nous ne sommes jamais incorporés de force : non, nous sommes patiemment attendus, nous sommes patiemment espérés…</p><p>C’est à nous de décider quand nous revenons au bercail où Il est là, déjà au seuil, sans doute déjà à nous guetter depuis bien longtemps, en fait, depuis toujours :</p><p>Malgré tout, malgré nous.</p><p> </p><p>Bien sûr, ce « malgré tout », on pourrait se l’appliquer à nous vis-à-vis de Dieu, quand notre foi défaille devant l’énigme de la souffrance ou du mal : pour nous, humains, c’est parfois ainsi que s’appelle notre foi, un « malgré tout » poussif… mais là encore, elle est pourtant donnée.</p><p> </p><p>Il n’empêche que, le « malgré tout », c’est le saut de la foi, dans les deux cas.</p><p>Pour nous, c’est donc croire en Dieu malgré les apparences météorologiques parfois bien sombres de nos vies ; croire en Lui, malgré tout.</p><p>Pour Lui, c’est sa foi indéfectible en l’homme : celle qui s’appelle amour.</p><p>C’est aussi pour la foi de Dieu en l’homme ce saut de la foi qui donne la vie et ne se lasse jamais de la redonner par amour quand venons à nous en éloigner.</p><p>C’est l’Amour qui nous espère toujours sur le chemin de retour, sur le chemin de la conversion et qui ne peut cesser de nous attendre parce qu’Il nous veut heureux avec Lui : on ne pourra jamais se lasser de la prévenance incroyable de cet Amour… malgré tout, malgré nous.</p><p> </p><p>Et l’on peut louer et prier encore avec les beaux mots du p. Paul Baudiquey : « Bénis soient les regards assez tendres, assez fous, assez vrais, pour me donner le cœur de m'espérer encore, de m'attendre à quelqu'un d'autre en moi. Les vrais, les seuls regards d'amour sont ceux qui nous espèrent ».</p><p>Tels sont ceux du Seigneur qui ne cesse de nous regarder, même quand nous semblons déjà perdus à l’horizon où la lumière s’efface,</p><p>Tels sont ceux du Seigneur qui ne cesse de nous espérer et de nous aimer, malgré tout, malgré nous.</p><p> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2016/03/06/Malgr%C3%A9tout-malgr%C3%A9nous-laetare#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1724Petits mots de confiance pour mal de foiurn:md5:ca4b49e79a9542a7db3b98bac73fe6382016-01-05T00:24:00+01:002016-01-05T10:01:06+01:00Zaboulong blablaPrièreÔ ma Foi... <p align="center"> </p><p align="center"><img alt="http://www.rapelite.com/wp-content/uploads/point-d-interrogation.png" src="http://www.rapelite.com/wp-content/uploads/point-d-interrogation.png" /></p><p><em>Qu’aimerais-je te dire, à toi qui doutes ? </em></p><p><em>Je ne sais pas, ce n’est pas simple, c’est même redoutable. </em></p><p><em>Il est difficile d’oser répondre à des doutes, </em></p><p><em>Il est difficile d’oser poser des mots qui pourraient sembler définitifs, certains, clairs… </em></p><p><em>Alors que la Foi n’est pas objet de savoir, et encore moins d’un savoir dont il y aurait des maîtres. </em></p><p> </p><p><em>La foi, c’est une grâce posée au creux d’un cœur, </em></p><p><em>La foi, c’est cette confiance mystérieuse offerte en retour, </em></p><p><em>La foi, c’est ce chemin de vie entre grâce et réponse libre de l’homme. </em></p><p> </p><p><em>La foi, c’est un peu comme cette succession de jours et de nuits qu’est le rythme de notre temps, partant celui de notre vie ; </em></p><p><em>La foi, je l’ai déjà dit ailleurs, ce n’est jamais du tout cuit : </em></p><p><em>C’est comme une graine de grâce en notre cœur, il faut tout mettre en œuvre pour l’aider à germer, à grandir… et, parfois, on a beau tout mettre en œuvre pour qu’elle pousse, cela ne marche pas bien et on ne comprend pas pourquoi.</em></p><p> </p><p><em>La foi, parfois, souvent, c’est de nuit. </em></p><p><em>C’est ainsi. </em></p><p><em>Et, chez nous, humains, la nuit, c’est souvent le moment des luttes et des doutes… </em></p><p><em>Et il n’y a pas un doute, il y en a pleins, autant que d’êtres humains. </em></p><p> </p><p><em>Mais la nuit n’est pas le moment pour changer de cap, y compris pour rejeter ce qui fut fait, </em></p><p><em>Mais le doute n’est pas le moment de lâcher, </em></p><p><em>Mais le combat n’est pas le moment d’abandonner. </em></p><p> </p><p><em>Tu as reçu ce corps : il t’est aussi donné pour lutter ; </em></p><p><em>Avec l’aide de ton cœur et de ton âme. </em></p><p><em>Tu as tout cela pour prier. </em></p><p> </p><p><em>Tu as peut-être mal de douter, et pourtant, c’est paradoxalement le moment d’avancer, un peu plus. </em></p><p><em>La foi, quoi qu’on en dise, ce n’est pas avant tout la certitude, c’est la confiance, </em></p><p><em>La confiance de faire ce pas dans la nuit, même si tu ne vois rien, osant croire qu’Il est là, prêt à Te récupérer, tendrement, comme un Père, </em></p><p><em>L’audace de la prière quand personne ne semble là, à t’écouter, </em></p><p><em>L’audace du cri vers Lui, quand tout semble désespéré et insoluble, </em></p><p><em>L’audace de l’agenouillement devant l’invisible quand tout paraît sombre, </em></p><p><em>L’audace du « je crois », malgré…malgré tout. Car Il est là. </em></p><p><em>Comme un petit pas à faire, même s’il coûte bien plus parfois qu’un long périple. </em></p><p> </p><p><em>Et peut-être que certains jours, ta foi vacillera encore plus et que rien ne te semblera plus possible : </em></p><p><em>Il restera alors la foi et la prière de tes frères : </em></p><p><em>Leur foi qui te redira le Roc du Christ sur lequel notre vie est fondée, </em></p><p><em>La prière qui sonnera comme un cadeau de leur amitié et te redisant la plus grande Amitié sur laquelle on puisse compter, celle qui a l’unique saveur de Charité. </em></p><p> </p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2016/01/05/Petits-mots-de-confiance-pour-mal-de-foi#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1710L’un et l’Autreurn:md5:ba6dce246698f016b85dfddd7473739c2015-08-27T23:37:00+02:002015-08-27T23:37:00+02:00ZabouActualités et politiquelong blabla <p> </p>
<p align="center"><img alt="http://www.artbible.info/images/bosch_eccehomo_grt.jpg" src="http://www.artbible.info/images/bosch_eccehomo_grt.jpg" /></p>
<p> </p>
<p>Beaucoup de bruit pour pas grand chose : c’est la première chose qui me vient en tête lorsque je lis les débats récents sur internet autour de l’Église et du FN.</p>
<p> </p>
<p>Rappelons les faits : une élue de ce parti a été invitée par un évêque à une université d’été.</p>
<p> </p>
<p>Évidemment, cela a tout de suite grossi puis, comme souvent, dérivé dans la presse… L’Église serait-elle devenue pro-FN ?</p>
<p> </p>
<p>Heureusement, un communiqué très juste de ton du p. Olivier Ribadeau-Dumas, porte-parole de la Conférence des Évêques de France est venu ce jour redire et clarifier les choses : certaines des « grandes » idées du FN ne sont pas compatibles avec l’Évangile.</p>
<p>Donc, non, un chrétien ne peut pas « être FN » (avant de pousser de hauts cris, notez bien l’emploi du verbe « être », merci) ;</p>
<p>Tout comme, non, un chrétien ne peut pas « être communiste » (<em>idem</em>) ;</p>
<p>Car, tout simplement, il « est » chrétien.</p>
<p>Essentiel.</p>
<p> </p>
<p>Je mets ce balancement de deux partis extrêmes en avant car c’est celui qui est beaucoup utilisé comme moyen de comparaison sur internet, comme s’il fallait absolument faire pencher la balance vers l’un ou l’autre bord et faire le jeu d’une absurde binarité qui n’a pas lieu d’être. En réalité, dans les deux cas, c’est la même chose qui est en jeu : le chrétien, parce qu’il est chrétien, ne peut chercher qu’à faire grandir l’homme, quel qu’il soit, dans toute son humanité. Donc :</p>
<p style="margin-left:35.45pt;">Le chrétien ne peut pas aimer qu’on attaque la dignité humaine de quelqu’un parce qu’il est étranger, bref, dans son altérité ;</p>
<p style="margin-left:35.45pt;">Le chrétien ne peut pas aimer qu’on attaque la dignité humaine dans son unicité et dans sa grandeur propre.</p>
<p>Il est bon de le dire et de se le redire, au-delà des querelles partisanes.</p>
<p> </p>
<p>Mais alors… inviter une élue FN dans une université d’été catholique, <em>quid</em> ?</p>
<p>Il me semble que, dans tout cela, c’est au discernement individuel des motivations qu’il convient de laisser sa part.</p>
<p> </p>
<p>S’il s’agit de faire le jeu des puissants et n’inviter que les élus de partis faisant de gros résultats, il semble dommage de laisser le plus grand parti de France, celui des abstentionnistes, ne pas être très largement représenté… plus sérieusement, c’est surtout avec tous qu’il convient de savoir dialoguer, y compris les petits partis. </p>
<p>Si c’est pour flatter un penchant nauséabond que j’aurais au fond de moi, une accointance secrète, il me semble que c’est néfaste… est-ce que je serais capable d’avoir la même démarche avec quelqu’un d’un parti opposé ?</p>
<p>Si, au contraire, c’est pour dialoguer en vérité avec quelqu’un de différent, cela est vraiment très juste et très beau et je prie pour que les échanges se déroulent dans la paix.</p>
<p> </p>
<p>Le discernement, c’est la seule vraie question à se poser dans cette affaire et il revient à chacun de se la poser plutôt que de chercher à « scruter les reins et les cœurs » des organisateurs à la place de Celui qui s’en charge :</p>
<p style="margin-left:21.3pt;">Suis-je capable d’entrer en dialogue avec l’autre, même si ses pensées sont antipodes des miennes ?</p>
<p style="margin-left:21.3pt;">Suis-je capable d’entrer en dialogue vrai avec l’autre : l’écouter et parler, sans jamais rien perdre de ma foi chrétienne ? C’est-à-dire suis-je capable d’oser placer notre échange sous le prisme de la confiance et de la Vérité ?</p>
<p>Vérité qui, pour nous, est une personne, le Christ : appel sempiternel à la conversion, au diaLogue, à Le laisser paraître et transparaître au travers de nos échanges.</p>
<p> </p>
<p style="text-align: right;"><em>Illustration : Jérome Bosch, </em>Ecce Homo<em>. </em></p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2015/08/27/LunlAutre#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1677Provoc, où est ta victoire ?urn:md5:80bc0bc8d07bfa8a5237d5ca2649771d2014-11-24T23:35:00+01:002014-11-24T23:35:08+01:00ZabouActualités et politiquelong blabla <p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><span style="mso-ascii-font-family:Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p><img src="http://atheisme.org/marie.jpg" alt="" /> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Je
me refuse à diffuser toute photo de cette femme nue au torse marqué « <em style="mso-bidi-font-style:normal">pope is not a politician</em> » sur
l’autel d’une très belle cathédrale française. Je me refuse aussi à toute
comparaison avec le traitement des autres religions, comparaison stérile qui ne
saurait aboutir qu’à la discorde par une escalade de jalousie façon « ils
ont ça et pas nous ! » : quel intérêt sinon de semer la
division ? En revanche, c’est à toi qui as ainsi voulu
« parader » ? « claironner » ? « provoquer » ?
que je souhaite m’adresser. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span style="mso-ascii-font-family:Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Je n’ai
même pas envie de te parler de profanation, de choc… j’ai envie de te dire que
tu es une vraie enfant. Connais-tu l’étymologie du mot
« enfant » ? En latin, <em style="mso-bidi-font-style:normal">infans</em>,
c’est celui qui ne sait pas parler. Eh bien, toi, tu vois, aujourd’hui, ça a
été ton cas : tu n’as pas su t’exprimer. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Crois-tu
vraiment qu’encore aujourd’hui la nudité puisse choquer ? Tu sais, au-delà
du fait qu’on est un peu tous faits pareil, il n’y a plus guère que des
metteurs en scène déjà dépassés pour s’amuser à mettre des gens nus sur scène
au théâtre aujourd’hui, croyant encore que cela choque. Aujourd’hui, c’est la
nudité fragile, comme celle d’une mère qui allaite, d’une personne fragile ou
âgée qui provoque les questions, pas celle de la violence, dont nos regards
sont complètement saturés. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Vouloir
faire réagir par le choc ? Tu ne dois pas connaître l’esthétique
artistique <em style="mso-bidi-font-style:normal">in-year-face</em> des années
80. Ils faisaient bien mieux… Je ne vois pas en quoi ton acte constitue une
quelconque « performance esthétique révolutionnaire » : il est
d’un conformisme affligeant. C’est la révolte de l’adolescent contre un parent,
parfois violente d’irrespect et pas très intelligente. Je ne vois pas même pas
en réalité où est le choc, quel est le message que tu as voulu faire passer. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Là
où tu as encore plus été une enfant, c’est en brandissant le drapeau de
l’Europe… Connais-tu son origine ? Te voir ainsi sous ce drapeau, c’est
plutôt cocasse. En fait, quand j’y pense, ça me fait même rire devant mon
écran. Les 12 pays du départ ? Oh, pas seulement… Voilà ce qu’on peut lire
dans le livre de l’Apocalypse au chapitre 12 : « un grand signe
apparut dans le ciel, une femme vêtue de soleil avec la lune sous les pieds et,
sur sa tête, une couronne de douze étoiles. » Et c’est juste une
représentation classique de la Vierge Marie. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span style="mso-ascii-font-family:Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Enfin,
chère femen, prévenir ainsi les médias, c’est justement le signe de ton échec…
Ce n’est pas à leur honneur d’être venus chercher un pseudo-scoop, de ne pas être
intervenus pour interrompre ce que tu faisais mais c’est signe que ton action
ne se suffit pas à elle-même, qu’elle n’est pas parlante, que tu as besoin d’un
public. Le signe que tu ne sais pas parler. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Le pape
n’est pas un politicien mais il est un chef d’état, même s’il s’agit d’un des
plus petits états du monde depuis la dissolution des états pontificaux et les
accords du Latran.<span style="mso-spacerun: yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Le pape
n’est pas un politicien mais c’est lui qui est aux commandes humaines de la
barque de l’Église qui rassemble des millions d’humains à travers les
hommes : forcément, ses actes ont des implications politiques. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Le pape
n’est pas un politicien mais il est un homme spirituel : comme on écoutera
le Dalaï Lama, a-t-on le droit de postuler encore aujourd’hui, en dehors de
toute religion, que l’homme peut avoir besoin d’entendre des paroles spirituelles
profondes ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Le pape
n’est pas un politicien mais il n’a pas besoin de commander les médias, ils
seront là : comme toujours, il sera ou encensé, ou critiqué, mais lui, il
aura parlé. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span style="mso-ascii-font-family:Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Et, si tu
cessais d’être une enfant, ô femen, si tu acceptais l’immense chance que nous
avons d’avoir un esprit critique et une immense liberté - que je reçois pour ma
part comme un don de Dieu mais que tu as tout autant que moi ! - , tu
l’écouterais ce pape et tu pourrais alors réagir, en bien ou en mal, mais
honnêtement. En faisant appel à ce qu’il y a de meilleur en toi. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span style="mso-ascii-font-family:Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Et, si tu
crois que ce gars-là, le pape François, il ne raconte que des carabistouilles,
eh bien, quel risque y a-t-il à le laisser parler ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Mademoiselle, laisse ici ta crise d’adolescence,
elle n’en vaut pas la peine et tu sèmes gravement la division. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria">Quant à moi, je ne m’indignerai pas mais
je prierai pour toi : c’est aussi ma liberté. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span style="mso-ascii-font-family:
Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>
<p>
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Cambria;mso-hansi-font-family:Cambria"><o:p> </o:p></span></p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2014/11/24/Provoc%2C-o%C3%B9-est-ta-victoire#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1609Synode pas sy-simpleurn:md5:89caaf8adeafdc74d7ec22d4eefb45c22014-09-20T00:59:00+02:002014-09-20T00:59:00+02:00ZabouActualités et politiquelong blablaMy life<p>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR">« Lobby or not
lobby ? » </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR">C’est en ces mots
que s’annonce, que s’écrit désormais le futur synode sur la famille. J’en suis
triste. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR">Synode
sur la famille donc… Et l’on transforme cela, trop abusivement, dans la presse
et ailleurs – et, donc, dans les esprits de milliers de personnes – en un vaste
jeu : « pour ou contre la communion aux divorcés
remariés » ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<!--EndFragment--> <p>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR">Fille
de divorcés remariés, il est évident que je me sens concernée, et pas qu’un peu<a style="mso-footnote-id:ftn" href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2014/09/20/Synode-pas-sy-simple#_ftn1" name="_ftnref" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></a>,
mais, fille de divorcés remariés, curieusement, je ne me sens pas appartenir à
un quelconque camp. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR">Car,
en réalité, je ne crois pas qu’il s’agisse d’être « pour » ou
« contre », <em style="mso-bidi-font-style:normal">a fortiori</em>
avant le synode : ce dernier, c’est une occasion rêvée pour remettre les
choses à plat et écouter comment Dieu nous parle. Et ça, c’est génial. Moi, <span style="mso-spacerun: yes"> </span>j’avoue : je ne sais pas ce qu’il
faut faire mais j’aimerais entendre parler de tout cela diverses personnes se
mettant à l’écoute de la Parole de Dieu. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR">Parce
qu’il est des souffrances autour de nous de personnes dans cette situation et
qu’il existe en parallèle une souffrance pour le catholique pratiquant :
c’est celle de parvenir à être audible. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR">Je
crois à ce que l’Église transmet, je crois à la grandeur des sacrements :
je cherche à en vivre, jour après jour, dans ma nature pécheresse et faillible.
Mais je sais que mes parents, comme tant d’autres, ne se sentent pas accueillis
dans notre Église – j’en suis la première fautive, je ne le nie pas. Quand eux
et moi parlons d’elle, d’ailleurs, ou même de Foi, c’est souvent la première
chose que je me prends dans les dents : « ah, parlons-en de l’accueil
dans l’Église ! Et nous les divorcés ? ». Comment discuter
ensuite au-delà, de Dieu, de Son Amour, de l’Essentiel quoi quand la discussion
semble déjà close ? D’accord, la question est plus complexe et, à mon
sens, il y aurait peut-être surtout à se repencher, pour tous, sur chaque
sacrement. Il n’empêche, on n’a pas le droit de mettre cela de côté : et
si le synode était simplement l’occasion de se parler ? D’écouter hommes,
femmes et parole de Dieu ? Pour mieux dire, pour mieux vivre ? Surtout
à ceux qui semblent éloignés de la Foi et qui s’imaginent que l’Église les
pointe du doigt « bouh pas bien » et en ajoute ainsi une
couche : c’est triste... </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR">Comment
dire aux personnes divorcées remariées que Dieu les aime ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR">Un
synode sur la famille… Et je suis triste également que l’on ne se concentre que
sur cette question qui fait les grands titres. Non pas qu’elle soit accessoire,
non, mais parce que la famille ne saurait se réduire aux divorcés remariés. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR">Comment grandir en famille ? Comment
promouvoir une cellule familiale solide et stable ? Comment accueillir ces
autres types de familles qui émergent – qu’on le veuille ou non – au sein de
notre société ? Tous les jours, je vois ou j’entends parler de choses que
je n’imaginais même pas il y a quelques années… Des situations complexes, quand
elles ne sont pas en plus affreuses. Et pourtant, Dieu est venu pour eux
aussi : là, pour le coup, c’est ma joie. Mais se pose pour moi la même
question : comment leur dire, comment les accueillir ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR">Je l’attends avec impatience ce synode pour ma
part et je conspue les pseudo-lobbys médiatiques qui prétendent nous dire que
penser : je désire écouter. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR">Que dire avant ce synode, sinon : prions
ensemble afin que les participants et nous-mêmes soyons dociles à l’Esprit
« qui poursuit son œuvre dans le monde et achève toute
sanctification »<a style="mso-footnote-id:ftn" href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2014/09/20/Synode-pas-sy-simple#_ftn2" name="_ftnref" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:
footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[2]<!--[endif]--></span></span></a> ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:21.3pt;text-align:justify"><span lang="FR">Seigneur,
donne-nous de savoir nous parler entre chrétiens, </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:21.3pt;text-align:justify"><span lang="FR">Donne-nous
de savoir nous écouter : </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:21.3pt;text-align:justify"><span lang="FR">Fais
grandir ton Église dans la fidélité à ce que Tu attends d’elle, </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:21.3pt;text-align:justify"><span lang="FR">Pour
qu’elle soit signe de Toi au milieu du monde et T’annonce ; <span style="mso-spacerun: yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:21.3pt;text-align:justify"><span lang="FR">Que
tout se passe selon Ta grâce et cela suffit. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR"><o:p> </o:p></span></p>
<div style="mso-element:footnote-list"><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div style="mso-element:footnote" id="ftn">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-footnote-id:
ftn" href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2014/09/20/Synode-pas-sy-simple#_ftnref" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></span></a><span lang="FR" style="font-size:10.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt"> C’est un peu une
souffrance aussi pour leurs éventuels enfants pratiquants à « donf »,
hein, au passage… </span></p>
</div>
<div style="mso-element:footnote" id="ftn">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><a style="mso-footnote-id:
ftn" href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2014/09/20/Synode-pas-sy-simple#_ftnref" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[2]<!--[endif]--></span></span></span></a><span lang="FR" style="font-size:10.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt"> C’est un extrait de
la prière eucharistique n°4, hein, pour ceux-là bas au fond qui ne suivraient
pas. </span></p>
</div>
</div>
<!--EndFragment-->http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2014/09/20/Synode-pas-sy-simple#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1587Péguy le mystique et l’antimoderne – en l’honneur du centenaire de sa morturn:md5:aaf4692fbc54bd8165dbd3bf66ad92602014-09-05T19:38:00+02:002014-09-05T19:38:00+02:00Zabouin tribute tolong blablaPéguy<p>
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<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="font-family:
"Times New Roman""><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><em style="mso-bidi-font-style:
normal"><span lang="FR" style="font-family:"Times New Roman"">« Charles
Péguy a vécu pour l’humanité et il est mort pour défendre la conception
grotesque qu’avaient de l’honneur national les pires de ses
compatriotes. » </span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><em style="mso-bidi-font-style:
normal"><span lang="FR" style="font-family:"Times New Roman""><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" align="right" style="text-align:right"><span lang="FR" style="font-family:"Times New Roman"">Notice nécrologique de Charles Péguy par
Walter Benjamin (traduite par Hella Tiedemann-Bartels) </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="font-size:
13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman""><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="font-size:
13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman""><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" align="center" style="text-align:center"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman""><o:p><img src="http://www.larousse.fr/encyclopedie/data/images/1311137-Timbre_à_leffigie_de_Charles_Péguy.jpg" alt="" /> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="font-size:
13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman""><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="font-size:
13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman""><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="FR" style="font-family:"Times New Roman";color:#000090">Afin de valider mon
UE d’allemand en master 2, j’avais réalisé à l’époque un mini-mémoire sur
« la réception critique de Charles Péguy par Walter Benjamin ». En ce
5 septembre 2014 où nous rappelons la mort de ce grand écrivain français, je
publie ici en guise d’hommage quelques extraits de ma dernière partie d’alors,
intitulée « Rechtsdenken ? La réception d’un écrivain pour qui la
politique est une mystique » et de ma conclusion qui ne manquent pas de
lien avec les sujets habituels de ce blogue. Attention, c’est un peu long :
mais Péguy mérite bien qu’on s’y arrête ! </span></em></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="font-size:
13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:"Times New Roman""><o:p> </o:p></span></p>
<!--EndFragment--></p> <p>
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<!--StartFragment-->
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;line-height:150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;line-height:150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond">[...] La réception
plus particulièrement politique et religieuse semble effectivement centrale à
étudier pour un auteur tel que Péguy, fortement engagé politiquement toute sa
vie durant, converti au catholicisme en 1908 et se trouvant même à l’origine
d’un renouveau du pèlerinage à pieds vers la cathédrale de Chartres. Il serait
facile, vu de loin, d’associer simplement Péguy au goût général de Benjamin
pour la <em style="mso-bidi-font-style:normal">Rechtsdenken</em> [(=pensée de
droite)]. Or, la source de son intérêt était plus variée. Tout d’abord, parce
que la « querelle des clercs » sur le rôle des intellectuels ne
s’arrête pas simplement sur le plan théorique mais conduit bien à l’engagement
sans quoi elle serait stérile. Le lien est en effet réel […] : lui, le
démissionnaire de Normale, crée par exemple les <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Cahiers de la quinzaine</em> qui lui permettent, selon Walter
Benjamin : « <em style="mso-bidi-font-style:normal">die Verbreitung
seiner Ideen als sein eigener Verleger</em> », c’est-à-dire donc d’être
vraiment libre de publier ce qu’il veut, étant son propre maître. Et de réunir
autour de lui toute une foule de gens, venant partager, ainsi que nous le
montre Thibaudet, leur jeudi à parler dans la petite boutique de la rue de la
Sorbonne où travaillait Péguy comme éditeur. Dans tous les cas, l’écrivain de <em style="mso-bidi-font-style:normal">Notre jeunesse</em> reste un écrivain reconnu
pour sa ligne directrice sans failles. </span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt;line-height:
150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;
line-height:150%;font-family:Garamond">C’est encore plus intéressant et plus
vrai si l’on s’intéresse à la biographie de Péguy. […] Certes, le concept
politique de « droite » n’est pas à comprendre dans notre contexte
actuel, par opposition à la « gauche » mais plutôt dans le sens d’une
pensée anticonformiste. C’est en partie le cas de Péguy mais son engagement
politique est beaucoup plus complexe. En effet, un rappel biographique sur
celui-ci permet de constater que celui qu’on a trop souvent associé à Maurras à
cause de sa récupération posthume par le régime de Vichy, fut d’abord
dreyfusard, signataire de la pétition parue dans <em style="mso-bidi-font-style:
normal">L’Aurore</em> à la suite d’Émile Zola et un membre du socialisme encore
naissant en France. L’affaire Dreyfus demeure tout de même l’ossature de tout
son engagement et il y revient sans cesse, l’analysant différemment avec un
plus grand recul. Benjamin cite ces mots si connus que Charles Péguy a eus pour
montrer la complexité de cette affaire : « <em style="mso-bidi-font-style:
normal">Er spricht von "zwei Dreyfusaffairen, deren eine die gute ist,
deren andere die schlechte. </em></span><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="DE" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond;mso-ansi-language:DE">Die eine ist die reine une die
andere die verworfene. </span></em><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond">Die eine ist religiös, die andere politisch</span></em><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond">." » Religion et politique : deux termes essentiels
chez le Français et contre lesquels il se positionne avec virulence mais qui
trouveront leur union véritable dans une profonde attitude mystique. </span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt;line-height:
150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;
line-height:150%;font-family:Garamond">Benjamin remarque d’ailleurs qu’il est
aussi contre l’ordre religieux. Si l’on regarde avec attention, c’est que, pour
Péguy, la vraie politique est une mystique, comme tout ce qui est d’ordre
spirituel chez lui. Thibaudet le remarquera avec beaucoup de justesse : </span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;line-height:150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;
mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Garamond;mso-bidi-font-family:"Times New Roman"">Péguy
vibrait de trois mystiques, la mystique socialiste, la mystique française, la
mystique chrétienne. Il ne se déterminait pour l’une des trois que sous une
poussée étrangère, et de hasard. Il n’épousait pas la Révolution, la France ou
l’Église, mais la mystique ; non les filles et un prénom, mais la mère et
un nom de famille. Péguy, homme de la mystique, est contre la politique, contre
toutes les politiques. Mystique d’abord. La mystique seulement. Mystique, bien
entendu, au sens de Péguy […] : il ne se pose qu’en s’opposant, en
s’opposant à la politique. La mystique de Péguy, ce n’est même pas le spirituel,
c’est le pouvoir spirituel.<a style="mso-footnote-id:ftn" href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2014/09/05/P%C3%A9guy-le-mystique-et-l%E2%80%99antimoderne-%E2%80%93-en-l%E2%80%99honneur-du-centenaire-de-sa-mort#_ftn1" name="_ftnref" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character:footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></a></span></em></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;line-height:150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt;line-height:
150%;tab-stops:106.35pt"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:
12.0pt;line-height:150%;font-family:Garamond">Mais Benjamin ne semble pas avoir
pris en compte cette dimension mystique de l’œuvre de Péguy, s’en tenant à
celles de l’engagement, du religieux et de la politique. D’autres thématiques
propres et importantes à Péguy ne semblent pas avoir été étudiées par Benjamin,
sans doute par manque d’une édition complète de ses œuvres à l’époque où il
écrit ou tout au moins peut-on le supposer. Thématiques comme, par exemple, son
rapport au catholicisme, si profond et si complexe à la fois puisque, si Péguy
se convertit de manière visible, il ne rejoint pas pour autant une pratique
régulière et constitue un cas assez unique dans la vague de convertis de la fin
du <span style="font-variant:small-caps">xix</span><sup>e</sup> début du <span style="font-variant:small-caps">xx</span><sup>e</sup> siècles. […] </span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;line-height:150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;line-height:150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;line-height:150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond">En conclusion, si
l’on pourrait <em style="mso-bidi-font-style:normal">a priori</em> rattacher la
réception de Péguy par Benjamin à sa réception de la littérature française dite
« de droite », l’on s’aperçoit combien cela serait en réalité une
trop grande simplification de sa pensée. En effet, si Péguy demeure attaché à
un certain nombre de thématiques antimodernes, il ne l’est pas à la manière
d’un Bloy, farouche contempteur de l’imbécile modernité et pourtant, lui aussi,
si goûté par Benjamin. Il est plutôt un homme de la nuance, aux fondements
solides et fermes, appartenant autant à sa terre qu’à Paris où il travaille.
Mais, en sus de cela, il demeure aussi un anticonformiste profond, résistant
contre ce qui fait la mode de son époque et multipliant les prises de position
que l’on pourrait juger curieuses. C’est peut-être ce qui séduit le plus un
Benjamin, outre la dimension politique confinant au mysticisme de son œuvre :
cet antimodernisme qui sait aller de l’avant, certes en jetant, selon le mot de
Barthes, un œil dans le rétroviseur mais aussi<span style="mso-spacerun:
yes"> </span>en sachant regarder, ouvrir les yeux, contempler, ailleurs,
le long du chemin. </span></p>
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify;line-height:150%"><span lang="FR" style="font-size:13.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;line-height:150%;
font-family:Garamond"><o:p> </o:p></span></p>
<div style="mso-element:footnote-list"><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
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<div style="mso-element:footnote" id="ftn">
<p class="MsoNoSpacing" style="text-align:justify"><a style="mso-footnote-id:
ftn" href="http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2014/09/05/P%C3%A9guy-le-mystique-et-l%E2%80%99antimoderne-%E2%80%93-en-l%E2%80%99honneur-du-centenaire-de-sa-mort#_ftnref" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt;font-family:Garamond"><span style="mso-special-character:
footnote"><!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]--></span></span></span></a><span lang="FR" style="font-size:10.0pt;font-family:Garamond"> Albert Thibaudet, <em style="mso-bidi-font-style:normal">La République des professeurs, </em>Paris,
Grasset, 1927, p. 90. </span></p>
</div>
</div>
<!--EndFragment--></p>http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2014/09/05/P%C3%A9guy-le-mystique-et-l%E2%80%99antimoderne-%E2%80%93-en-l%E2%80%99honneur-du-centenaire-de-sa-mort#comment-formhttp://www.zabou-the-terrible.fr/feed/atom/comments/1580Lectures estivales #3 – un poil de Malraux et un brin de Yourcenarurn:md5:dfd9587f7bad9fe7cfd399f94c8af3e62014-08-08T01:06:00+02:002014-08-08T08:19:50+02:00Zaboulife is lifeLittérature(s)long blablaluvacances<p>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><strong><br /></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090">Mais pourquoi donc associer ces deux livres
dans ma suite de lectures estivales ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="FR" style="color:#000090">Réponse 1 :</span></em></strong><span lang="FR" style="color:#000090"> Ce sont deux romans très célèbres du <span style="font-variant:small-caps">xx</span><sup>e</sup> siècle : vrai.
Néanmoins, entre l’un publié en 1930 et l’autre en 1951, il semble délicat d’y
voir un lien direct. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="FR" style="color:#000090">Réponse 2 </span></em></strong><span lang="FR" style="color:#000090">: les noms des deux auteurs contiennent des lettres qui
valent cher au Scrabble… si toutefois les noms propres y étaient admis ! </span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="FR" style="color:#000090">Réponse 3 :</span></em></strong><span lang="FR" style="color:#000090"> Je les ai depuis longtemps (l’un me fut offert !),
je les ai commencés tous les deux et, interrompue dans ma lecture, je ne m’y
suis jamais remise. Il était donc temps de s’y mettre pour de bon et l’un se
trouvant au-dessus de l’autre, l’occasion a fait le reste. Vrai aussi.<span style="mso-spacerun: yes"> </span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090">…
mais en réalité, la lecture successive des deux m’a fait apparaître un lien
sans doute plus profond. Enfin, commençons ces quelques mots. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<!--EndFragment--> <p>
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</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraph" style="text-align:justify;text-indent:-18.0pt;
mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span lang="FR" style="font-size:
14.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:Symbol;mso-fareast-font-family:
Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol;color:#000090"><span style="mso-list:Ignore">·<span style="font:7.0pt "Times New Roman""> </span></span></span><!--[endif]--><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR" style="font-size:14.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;color:#000090">André Malraux, <em style="mso-bidi-font-style:
normal">La Voie Royale</em> (1930)</span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> <img src="http://ecx.images-amazon.com/images/I/51DXuwWRsSL._AA160_.jpg" alt="" /></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:18.0pt"><span lang="FR" style="color:#000090">On dit que Gide a eu du mal à lire les <em style="mso-bidi-font-style:normal">Conquérants</em> : j’avoue avoir peiné à
lire la <em style="mso-bidi-font-style:normal">Voie royale</em> ! Non pas
que l’écriture en soit pleine d’un vocabulaire si recherché que cela : ce
serait plutôt l’inverse. Tout le récit est épuré, plein d’ellipses et de
non-dits ce qui crée une atmosphère pesante. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090">Le sujet est simple : un aventurier
mi-savant, mi-chercheur de trésors part avec un autre tout abimé par la vie à
la recherche des temples et trésors sur l’antique voie royale et il va bien
entendu leur arriver tout plein de trucs pas super cools. Récit d’aventures… </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090">Mais un récit d’aventures que je ne donnerais
pas à lire à mes 5èmes car ce n’est pas l’aventure qui fait le cœur de ce
roman. Ou tout au moins c’est d’une autre aventure dont il est question :
celle de l’existence. Et là, le livre n’est plus pesant, il est simplement
plein de densité, d’une vraie densité humaine. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR" style="color:#000090">La vie, mais surtout la mort, ce sont les thèmes de
prédilection de Vannec et de Perken. Triste ou bizarre ? Que nenni !
« Ce n’est pas pour mourir que je pense à ma mort, c’est pour
vivre »… on pourrait presque entendre cette phrase dans les règles de nos
ordres monastiques ! Mais la réflexion sur l’homme est bien loin d’une
quelconque « anthropologie chrétienne », même si elle pourrait la
rejoindre : qu’est-ce qui me fait exister ? </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090">Après ce livre, je persiste à avoir du mal avec
Malraux et une certaine lourdeur d’écriture – d’autant plus que je ne puis que
rapprocher ce livre de <em style="mso-bidi-font-style:normal">Voyage au bout de
la nuit</em> de Céline, publié deux ans plus tard qui est à mon sens un bijou
d’orfèvrerie ! Et d’ailleurs, est-il possible à quelqu’un d’aimer et
Céline, et Malraux ? Je n’en suis pas tout à fait sûre - mais j’admire la
force puissante des questions vitales qui prennent aux trippes ses personnages.
</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoListParagraph" style="text-align:justify;text-indent:-18.0pt;
mso-list:l0 level1 lfo1"><!--[if !supportLists]--><span lang="FR" style="font-size:
14.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:Symbol;mso-fareast-font-family:
Symbol;mso-bidi-font-family:Symbol;color:#000090"><span style="mso-list:Ignore">·<span style="font:7.0pt "Times New Roman""> </span></span></span><!--[endif]--><strong style="mso-bidi-font-weight:normal"><span lang="FR" style="font-size:14.0pt;
mso-bidi-font-size:12.0pt;color:#000090">Marguerite Yourcenar, <em style="mso-bidi-font-style:normal">Mémoires d’Hadrien</em> (1951) </span></strong></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p><img src="http://www.pileface.com/sollers/IMG/jpg/cov_yourcenar_hadrien_folio.jpg" alt="" /> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090">Extrait
des <em style="mso-bidi-font-style:normal">Carnets de notes des Mémoires
d’Hadrien</em> : </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="FR" style="color:#000090">Retrouvé
dans un volume de la correspondance de Flaubert, fort lu et fort souligné par
moi vers 1927, la phrase inoubliable : « Les dieux n’étant plus, et
le Christ n’étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc Aurèle, un moment
unique où l’homme<span style="mso-spacerun: yes"> </span>seul a été. </span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-left:35.45pt;text-align:justify"><em style="mso-bidi-font-style:normal"><span lang="FR" style="color:#000090">J’imaginai
longtemps l’ouvrage sous forme d’une série de dialogues, où toutes les voix du
temps se fussent fait entendre. Mais quoi que je fisse, le détail primait
l’ensemble ; les parties compromettaient l’équilibre du tout ; la
voix d’Hadrien se perdait sous tous ces cris. Je ne parvenais pas à organiser
ce monde vu et entendu par un homme. </span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify;text-indent:35.4pt"><span lang="FR" style="color:#000090">Et les <em style="mso-bidi-font-style:normal">Mémoires
d’Hadrien</em>, eh bien, ce n’est peut-être qu’une longue lettre fictive à
Marc-Aurèle mais, en réalité, c’est la réussite de tout cela : c’est la
voie, c’est la vie de l’empereur Hadrien, c’est la vie d’un homme et c’est
extraordinaire. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090">La plume de Yourcenar et son désir de justesse
la fait peindre un grand homme cherchant à regarder sa vie et à se regarder
sans trop s’y complaire. Le ton est juste et on se sent étrangement devenir
tout proche de cet homme. Et j’insiste sur « cet homme » pour cet
empereur romain puisque l’épigraphe contient sa mort et ces simples phrases
« il n’a rien à perdre à ma mort. Et pourtant, la mince épaule s’agite
convulsivement sous les plus de la tunique ; je sens sous mes doigts des
pleurs délicieux. Hadrien jusqu’au bout aura été humainement aimé. ». </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><em style="mso-bidi-font-style:
normal"><span lang="FR" style="color:#000090">Et comme un petit lien ? </span></em></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090">L’ami qui m’a offert le premier roman portait
en lui à cette époque cette grande question « qu’est-ce qu’être
homme ? ». Et curieusement, alors que je les ai enchaînés sans trop y
réfléchir, les deux livres s’efforcent, chacun à leur manière, de saisir ce qui
fait l’essence d’un être par les lettres. Sans y parvenir, bien sûr, mais ce
tâtonnement poétique est aussi le charme de la littérature. </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align:justify"><span lang="FR" style="color:#000090"><o:p> </o:p></span></p>
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