Zabou the terrible

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Via Turonensis 2006 : 7

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             Puis ce fut l’heure du repas où il y avait… Des pâtes !!! Oh, quelle surprise ! Notre hôte et sa femme étaient vraiment adorables avec nous. Quand nous parlâmes de notre credencial à faire tamponner, celui-ci dit : « Eh bien, après le repas, venez avec moi, je vous ouvre la mairie : je suis maire-adjoint ! ». Décidemment, nous tombions toujours sur de bons numéros nous ! Merci Seigneur !  Après cela, il nous proposa ou d’aller nous coucher ou… De regarder les photos de son propre pèlerinage ! Bien entendu, bande d’affreux couche-tard, nous lui dîmes oui ! Et nous avons bien fait : cela n’était pas simplement regarder des photos de paysage dans un album, non, non, c’est bien mieux ! Il avait trié ses photos sur son ordi, nous les commentait avec passion et parfois émotion, en mettant parfois la musique qui trottait dans sa tête à ce moment-là. Il revivait pour nous son pèlerinage. Il avait dit ne pas être croyant mais, quand on le voit, quand on l’entend, on se dit que c’est vraiment quelqu’un qui a… Quelque chose, une quête spirituelle, enfin non, c’est indéfinissable mais son récit donnait envie, vraiment, de partir pour une durée indéterminée et d’aller tout au bout en une traite. C’est une soirée qui me restera longtemps je pense. Bref, avec tout ça, nous ne nous sommes pas couchés encore une fois de très bonne heure, hum hum hum ! Ah si, une chose à noter avant de laisser la place au sommeil réparateur : il nous raconta avoir terminé son pélé en simples sandales, ce qui était finalement mieux que les grosses chaussures de marche (ou des rangers… Hein Nono ?). Avec mes (gros) problèmes d’ampoules, ce fut le début d’une profonde interrogation en moi : ne fallait-il pas faire cela, marcher en sandales ? Nous verrons d’ici quelques billets le choix que je fis finalement (mais vous pouvez déjà prendre les paris si cela vous amuse). Dodo.

 

21 juillet :

 

          Nous avions décidé de partir de bonne heure et cette fois, nous y sommes parvenus ! (aidés, il est vrai, par le fait que nos hôtes partaient ensuite à Toulouse et que nous ne voulions pas les déranger). Le temps était agréable et nous prîmes un petit chemin à travers bois et champs pour rejoindre la ville de Pussay. Il était de bonne heure et les lièvres étaient de sortie. Nous en vîmes un nombre incalculable fuir devant nous !

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Trois ombres se détachent...

 

La terre était calcinée sur plusieurs kilomètres à cause d’un gigantesque incendie. C’est dans ce paysage assez désolé que nous tentâmes de chanter Laudes tout en marchant. « Seigneur, ouvre mes lèvres », l’hymne et c’était parti pour le premier psaume. Les garçons ne trouvant pas « d’idées » de psalmodies, c’est moi qui dut m’y coller avec leur « réponse » pas toujours de première qualité (ma psalmodie a capella non plus je l’avoue). Cette expérience m’a permis d’apprendre que chanter les Laudes en marchant n’était pas une très bonne idée en fait : le souffle manque vite et la voix monte ou dégringole alors qu'on s’y attend le moins. Après cela, nous continuâmes notre marche, pas après pas… Nous n’avions nulle part où dormir le soir et ils annonçaient de l’orage : la suite de la journée s’annonçait sous le signe de l’aventure ! Les 3 pèlerins trouveront-ils un refuge pour la nuit sur leur bonne mine pour seul gage de confiance (et leur crecencial…) ? C’est ce que vous découvrirez très prochainement sur vos écrans !

 

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