Zabou the terrible

            Une sœur nous accueillit et nous fit vite asseoir en nous offrant un verre d’eau : qu’est-ce que c’était agréable de se désaltérer bien assis. Mes jambes n’étaient pas à l’origine de mes souffrances car je sentais qu’elles étaient capables de me porter pour encore quelques kilomètres mais mes pieds couverts d’ampoules, c’était autre chose ! Une autre sœur arriva et embrassa Yenyen comme du bon pain : elle était animatrice à l’école de prières à laquelle il avait participé quelques année auparavant. Après quelques minutes de discussion, la première sœur nous fit monter à l’étage pour nous montrer notre chambre. Je dis bien notre, ce qui pouvait sembler surprenant dans un couvent : nous avions bien une chambre à 3 alors que notre petit groupe était mixte. Je dis chapeau car voilà des sœurs qui ne se prennent pas la tête pour des idioties (à la différence de celles qui nous accueillirent le dernier jour…) : nous sommes assez grands pour savoir ce que nous faisons, il ne faut pas toujours voir le mal partout tout de même ! (et puis entre nous, ce n’est pas un mur ou quelques mètres de plus qui empêchent des gens de se voir la nuit enfin moi j’dis ça…). Quel bonheur suprême de s’étendre sur un bon lit !!! Malgré mon peu de courage, je trouvai le courage surhumain de prendre ma douche et de descendre dîner (l’appel de la gamelle…). La sœur que nous avions vue avait tout préparé : nous apprîmes le lendemain matin de la bouche de Yenyen qu’il s’agissait de la mère supérieure elle-même ! Magnifique exemple d’humilité cette mère supérieure : c’est elle qui allait tous les matins dès l’aube acheter le pain pour sa communauté par exemple. C’est à ce moment qu’eut lieu la terrible histoire de la vaisselle… Terrible ? Oui,  pour ce bon vieux Nono qui, atteint d’une crise de flemmardite aiguë se retrouva finalement à finir la vaisselle !!! :-p

            Puis ce fut l’heure de l’office du soir, très simplifié et donc très court chez les Ursulines. Puis la mère supérieure et l’autre sœur que nous avions déjà vue nous emmenèrent dans une grande salle afin de discuter un peu et, ainsi, de mieux faire connaissance avec nous. Quand je prononçai le mot « Bois-Colombes », les yeux de la mère supérieure s’allumèrent : « L’une de nos sœurs âgées est originaire de Bois-Colombes !!! Attendez, je vais voir si elle peut descendre ! ». Et c’est ainsi que je fis la connaissance de sœur André-Joseph, baptisée à NDBS ! Elle nous en posa des questions sur la paroisse mais je crois que cela lui fit réellement plaisir de voir des gens originaires de sa paroisse de baptême. Donc, une rencontre inattendue ! Les sœurs nous laissèrent ensuite aller nous coucher, certaines d’entre elles sortant (eh oui !) voir le nouveau spectacle son et lumière sur Jeanne d’Arc.

            C’est donc bien fatigués que nous allâmes nous coucher. Pour ma part, je m’endormis comme une masse…

24 juillet :

            C’était sans compter la nuit qui allait encore une fois regorger d’événements terribles...

Episode suivant: ATTAQUES NOCTURNES !