Zabou the terrible

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Retour de pèlerinage - Santiago 2007

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      Et me voilà de retour de 7 jours de pèlerinage (eh oui, un de plus que ce qui était indiqué ici !). 7 jours, qu’est-ce ? Peu de temps au regard d’une vie et en même temps beaucoup pour la richesse de ce qu’on peut y vivre.

            Le chemin de St Jacques, ce n’est pas n’importe quoi, ce n’est pas une simple randonnée ou une balade de santé, c’est un chemin de vie, tout simple.

            Un chemin où douleurs et joies sont intimement mêlées au niveau de notre cœur le plus profond comme au niveau simplement corporel. C’est un chemin de découverte(s) où, peu à peu, l’on se découvre soi, ses limites (à accepter ! Pas forcément simple…) mais aussi ses forces (parfois bien au-delà de ce que l’on imaginait). On découvre l’Autre, au sens large, celui que le chemin nous offre à rencontrer, le plus proche comme celui qui nous semble au premier abord plus éloigné, qu’on n’aborderait pas spécialement en temps normal. On découvre son pays et ses richesses, vues d’un autre œil que celui de l’automobiliste pressé : la marche apprend la lenteur dans la découverte et le regard porte alors autant sur le chemin que sur le but de celui-ci. On découvre enfin -bien entendu car c’est relié aux dimensions précédentes- Celui qu’on n’a jamais fini de découvrir, bien que « plus intime à nous-même que nous-même » (St Aug’), dans l’inattendu de chaque jour.

            Un chemin de pauvreté, où l’on apprend à quitter le superflu qui trop souvent encombre nos vies et nos esprits et à passer un simple sac sur son dos. Rien d’autre que cela pour vivre : il faut sélectionner, choisir l’essentiel (ou l’Essentiel ?). Etre pauvre dans ce qu’on a mais aussi dans sa démarche : il faut apprendre à quitter une fierté parfois imbécile et à oser demander… et recevoir, en toute simplicité. C’est une vraie démarche pour celui ou celle qui, comme moi, n’a jamais été confronté à cela. Accepter de ne pas tout contrôler, de ne pas savoir où et comment l’on déjeunera, si la gourde d’eau suffira jusqu’à la prochaine étape ou si l’on trouvera quelqu’un pour la remplir mais, malgré tout, faire confiance, et avancer.  

            Avancer, malgré les douleurs qui sourdent aux coins de votre corps que vous connaissez le moins bien, malgré le sac qui semble parfois peser de plus en plus lourd (mais qu’aurais-je encore bien pu enlever ?). Le chemin de St Jacques n’invite pas à l’immobilisme. Tendu vers un but, il n’invite pas simplement au futur recueillement d’un être sur le tombeau de l’apôtre, ce qui serait une superstition doublée d’une simple envie d’éprouver ses forces,  il invite tout l’être à un cheminement plus intérieur, qui exclut toute forme d’immobilisme. Il faut marcher. Alors, en avant !

Isabelle 

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