Zabou the terrible

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Au fil des lectures estivales 2007 (last épisode)

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        Entre mes occupations, ma flemmingite habituelle et ma coupure d'internet, je n'ai pas tenu cette rubrique de mes lectures estivales. Alors, puisque ce soir je rangeais quelques papiers (si, si, ça m'arrive !) et que je suis tombée sur quelques notes de lectures assez diverses, je me suis dit : pourquoi ne pas les publier ici ? Elles seront peu évoluées et lacunaires (intra et inter : tant dans leur contenu que dans les livres cités, quoi) mais elles conclueront bien l'été littéraire zabouien.
 
¤ Les Deux étendards de Lucien Rebatet : j'en ai déjà parlé ici-même, je n'y reviens pas.
 
¤ La bande des Ayacks de J-L Foncine : Mon tout premier "signe de piste", lu à la vingtaine bien sonnée ! Et pourtant...quel plaisir de lecture ! Dévoré en une journée -ma journée de repos en plein milieu du camp MEJ en fait : c'est tout à fait ce dont j'avais besoin ! On est pris dedans : comme quoi, quand c'est bien écrit, on se prend vite au jeu... comme un enfant !
 
¤ Le Prométhée mal enchaîné d'André Gide : Très intéressant : nous avons tous un aigle qui nous dévore les entrailles. Mais quoi ? Nos passions ? Quand elles deviennent "Passion" ?, c'est-à-dire ensemble d'amour et de souffrance mêlés ? Ou "simplement", l'Amour, l'Absolu ? J'ai ma réponse mais, qu'a voulu signifier Gide ? Et cet aigle, son aigle, Prométhée se met soudain à l'aimer passionément, à voul qu'il soit beau -le plus beau !- au mépris de sa propre santé et de sa vie puisque celui-ci vient lui bouffer le foie.  Alors, il veut partager sa découverte et organise une conférence tandis qu'en parallèloe se bâtit tout une théorie de l'Acte gratuit (qu'on retrouvera dans Les Caves du Vatican) avec les participations du Miglionnaire, de Coclès, Damoclès et Zeus, théorie originale et pertinente malgré son traitement par l'absurde. ! Et Prométhée qui se libère de son aigle : acquisition d'une liberté intérieure ? Dcouverte d'une raison de vivre qui n'est plus extérieure mais intérieure à lui-même ? Possibilités multiples ! Toutefois, Gide nous avertit : le but n'est pas de se prendre la tête  : la fin n'est-elle pas un plaidoyer de l'histoire gratuite (tiens, la revoilà cette idée ?) et divertissante ? Un livre fort, que j'apprécié.
 
¤ Frère François de Julien Green : Une citation qui résume le livre : "Au jeu d'échecs de l'absolu, le cavalier est devenu le fou, Dieu gagne". Dans ce livre, il y a des phrases qui sonnent trop vraies pour que Green ne les ait pas vécues lui-même.
 
¤ La couronne de pierres de Serge Dalens : Serge Dalens a admirablement rendu la vie de St Tarcisius dans ce roman. Il l'a complètement inventée puisque nous ne connaissons que sa mort mais c'est bien fichu : une vie ardente, pleine de foi dès sa conversion ! Oui, je l'imagine assez bien comme cela... Au delà de quelques erreurs sur la civilisation romaine, deux choses qui me marquent particulièrement :
                                                                               - la profondeur de la foi des premiers chrétiens : nous sommes trop souvent bien faibles, bien tièdes de nos jours !
                                                                               - la fraternité entre ces mêmes premiers chrétiens. Le "Voyez comme ils s'aiment" n'était pas un vain mot mais une réalité. Et aujourd'hui ? J'ai honte...
 
¤ L'immoraliste d'André Gide : pas mal, pas mal du tout ! Sans doute moins choquant pour notre mentalité actuelle que pour l'époque de son écriture. L'auteur parvient à son but : on vibre de plus en plus à l'unisson avec le narrateur... Serons-nous alors les premiers à lui jeter la pierre ? Et puis, dans le fond, n'y a-t-il pas encore derrière cela le désir d'une vie hautement colorée, vive, haute, pleine... a contrario d'une vie bassement médiocre ? Est-ce si évident que cela ? Le narrateur ne se contente pas de souhaiter : il expérimente dans sa vie. Contre les bien-pensants ? Contre la morale ?
 
¤ Le retour du Fils Prodigue d'André Gide : interprétation assez perso de la parabole je trouve.
 
¤ La Porte étroite d'André Gide : je ne suis pas d'accord avec les idées contenues dans ce roman mais il est très bon.
Alissa... Que n'as-tu compris les paroles de la Bible "Tu n'as voulu ni sacrifices, ni holocaustes" ? C'est la seule façon de dire ensuite "alors j'ai dit : voici je viens". Tu ne te focalises que sur "Qui veut garder sa vie à cause de moi la perdra", en l'interprétant étroitement. Je suis certaine qu'on peut aller vers Dieu à deux du moment que l'on se donne (et ce librement, pas dans un pseudo sacrifice sado-masochiste !!!). Ceux qui acceptent de suivre le Seigneur dans la voie du célibat le font librement, parce qu'il y sont appelés (ou que leur vocation l'implique implicitement). Tu n'as donc rien compris ! L'essentiel, c'est d'avancer chaque jour de notre vie avec le Seigneur, pas de renoncer "pour le plaisir" à l'amour pour Jérôme qui te dévore toute entière ! Pourquoi le refuser ? Comment croire en un Dieu qui prend plaisir à rendre les gens malheureux ?
Je regrette, Alissa, que tu sois qu'une héroïne de roman avec qui la disputatio fraternelle est impossible : j'eusse grandement aimé en avoir une avec toi !
 
¤ Les Caves du Vatican d'André Gide : c'était une relecture. Constant : c'est toujours un aussi bon roman, référence dans son genre.
 

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