Dernier oral du semestre ! Le poète courtisan -plan
Par Zabou le lundi, décembre 17 2007, 00:23 - Lien permanent
Exposé « étude rhétorique et stylistique des formes de la persuasion dans Le Poète Courtisan de Du Bellay »
Intro : Le poète courtisan est publié en 1559 alors que Du Bellay est à la fin de sa vie et qu’il est un poète reconnu, ayant publié de nombreuses œuvres. Dans ce texte, publié d’abord anonymement, il fait l’éloge ironique du poète qui ne travaille pas, flatte inlassablement et publie le moins possible. Notre extrait se trouve au début du poème, juste après une courte captatio beneuolentiae où le Poète s’engage à « peindre l’Apollon courtisan » et commence à mettre en place l’ironie mordante qui caractérisera notre passage.
Lecture
Pbtique et annonce plan : Il est intéressant de se demander dans quelle mesure ce texte satirique s’inscrit dans la tradition rhétorique de l’éloge paradoxal. Pour étudier cela, nous verrons dans une première partie le caractère profondément épidictique de ce discours qui de l’éloge nous fait passer au blâme puis, dans une seconde partie, nous verrons comment les enjeux judiciaire et délibératif sont au service d’une critique virulente.
I Un discours profondément épidictique ou comment passer de l’éloge au blâme.
1°Une éloquence polémique.
2° Une ironie mordante
3° Le Pathos ou l’éveil à un mépris croissant.
II L’enjeu judiciaire et l’enjeu délibératif au service d’une critique virulente d’une poésie dévoyée.
1° Un réquisitoire puissant.
2° Le jeu sur l’éthos.
Ccl : Ce qui est peut-être le plus drôle dans cette dénonciation des « poètes courtisans », c’est que l’auteur - comme son contemporain Rabelais avec son fameux « Eloge des dettes » dans Le Tiers Livre -, se replace dans cette tradition antique qu’il semblait dénoncer… en produisant un éloge paradoxal qui se trouve tout à fait dans la lignée de l’Eloge des Mouches de Lucien ou encore de L’Eloge d’Hélène de Gorgias.
Ce discours est-il réussi ? D’un point de vue argumentatif, tout à fait, d’autant plus que le poème est bien plus long. Pour l’auditoire, certainement ! Mais, en ce qui concerne son « application », impossible d’en convenir quand on connaît la postérité de la poésie « officielle », ce qui permet donc de mieux comprendre pourquoi Du Bellay a tout d’abord préféré publier ce poème sous pseudonyme.
Sur ce partage, je m'en vais le terminer, casque sur les oreilles, à écouter des chants de Taizé à donf.