Licence
Par Zabou le jeudi, juin 26 2008, 15:03 - Lien permanent
Bon, voilà, il fallait bien que cela m'arrive un jour :
depuis ce matin, je suis officiellement licenciée ès lettres.
Bizarre comme on se sent grand... et tout petit.
Ayant appris moult choses passionnantes que d'aucuns qualifieraient d'inutiles, on a acquis quelques petits traits savants et antiquisants, usant et abusant même du latin à nos heures perdues. Dans le même temps, on se sent complètement ignare face à ce qu'il reste à acquérir, surtout quand l'on écoute nos admirables professeurs. Et l'on apprend à devenir tout humble devant la connaissance. A ne pas (ou plus...) oser dire qu'on la possède mais seulement à la contempler et à, parfois, oser en déguster et digérer quelques délectables mets pour mieux les faire partager.
Licenciée ès lettres... N'y a-t-il pas dans cette expression comme une délicate senteur surannée ? Celle d'un temps où faire ses Humanités était passage obligé ? Maintenant, il y a un côté fou, frappadingue à faire ces études, parce qu'a contre-courant et à contretemps des moeurs d'un temps, notre temps, où l'utilitarisme règne en maître.
Peut-être est-ce d'ailleurs parce que nous abusons de notre licence, peu poétique mais fantaisiste, de parole que nous sommes licenciés...
... et peut-être seuls à être heureux de l'être !
Zabou,
licenciée ès lettres
et/ ou masterante en littérature française ?