Zabou the terrible

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La littérature, pourquoi faire ?

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            Chaque étudiant en lettres, ou même passionné de littérature, a déjà entendu cette question au moins une fois dans sa vie si ce n’est au quotidien qu’il doit la subir, pauvre martyr d’une matière dépréciée.

 

            La force de l’habitude aidant, l’étudiant finit par en rire et trouve des réponses farfelues pour montrer à son interlocuteur qu’effectivement il ne sert à rien et n’en fait guère plus car, après tout, la littérature ne fait que servir la conception kantienne du Beau ou encore, ce qui revient au même, l’Art vu comme « finalité sans fin » (encore du Kant !). Cela ne sert peut-être au fond qu’à camoufler l’angoisse qui, parfois, nous étreint, quand l’itération des questions « pourquoi » ébranle notre confiance en nous-même.  

 

            La lecture d’un bon livre fait relever la tête et les traits retrouvent leur expression habituelle, enjouée, mais légèrement empreinte de défi et de distance ironique, pudeur de celui qui aime trop sa matière, chérie entre toutes.

 

            Dans ce contexte, vous comprendrez que cette simple phrase lue sur un ouvrage « La littérature, pour quoi faire ? » fasse mouche et attire l’étudiant  espérant y trouver de quoi fourbir ses armes contre ses détracteurs. Bien sûr, ce n’est pas tout à fait ce qu’il y trouve puisque l’ouvrage en question est la leçon inaugurale d’Antoine Compagnon au Collège de France. Dans des pages enlevées, pleines de délicieuse culture, l’auteur y clame avec force sa passion pour la littérature, lui, l’ancien polytechnicien. Et, s’il parcourt l’histoire, il sème surtout de multiples champs de réflexion possibles dans l’esprit de son lecteur. Parce que la littérature même ultra-ancienne  n’est pas morte mais bien vivante.

 

Parce que la littérature, c’est bien.

Mais toi, "hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère",

Comme moi, jamais tu ne finiras de te la poser, cette perfide question,

et chaque jour te donnera une raison de plus de caresser, de tourner,

La douce page de soi(e).

En conclusion, nous pouvons dire que « finalement, c’est Eric le porc-épic qui avait raison ». (et ne me demandez pas pourquoi, cela reste et restera mystère)

 

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