Zabou the terrible

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Petit lexique du masterant sorbonnard

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Bibliothèque : la tanière du masterant et de ses aînés thésards. Il y vit et la repousse tout à la fois, dans une relation complexe, faite d’amour et de haine. Lieu de sapience, lieu silencieux et sacré, la bibliothèque est aussi le lieu où il souffre, par ses yeux déchiffrant de minuscules notes de bas de page, par ses jambes qui en ont marre d’être ainsi repliées, par son dos qui n’aime pas le dossier en bois de la chaise trop longtemps, par son esprit qui divague parfois au loin… O bibliothèque… !!!!

Communication : 1. Tout change de nom. Mutatis mutandis, il s’agit d’un exposé d’étudiant plus érudit, plus long,  plus classe, fait généralement par de vénérables professeurs (loués soient leurs noms !) ou leurs thésards dans lequel le délai imposé par le maître de jeu (comprendre le directeur de la séance) n’est jamais respecté.

Ex : « Je vous donne 25 min ? » « oui, ça ira ». 30 minutes après se tournant vers le Mdj : « mais je suis peut-être en train d’abuser…. » « Encore 5 min ? ». 10 bonnes minutes plus tard, la communication prend fin… mais il reste les questions (voir ci-dessous) ! Ah, quand on est passionné…

2. Il est d’usage d’applaudir après une communication : l’histoire ne dit pas si l’on a droit à un bis en cas d’applaudissements particulièrement nourris.

Compte-rendu : Nouvel exercice auquel le masterant doit se rompre. « Vous me ferez un compte-rendu… ». Certes. Mais personne n’a jugé bon de lui expliquer ce qu’il doit exactement y faire. Alors, il inventera et priera très fort pour que cela passe.

Directeur : Professeur auquel le masterant a prêté allégeance, devenu donc de ce fait « son directeur ». Dans le fond, le masterant connaît encore mal son directeur mais il ne peut s’empêcher d’en parler avec ses petits camarades de jeu et de l’admirer. Et chaque masterant d’admirer son directeur : c’est beau.

Horaires : non, impossibles à tenir : que diable, nous ne sommes pas des scientifiques ! Et la séance de 3 heures durera toujours 4. Normal.

Mémoire : chuuuuuut !

Professeur : Pour cette question, je ne peux que vous renvoyer à l’excellent travail synthétique de ma collègue Melle Maggy qui a payé d’elle-même pour écrire ce fabuleux comparatif « France/Ecosse », qui ne permet au final que de mieux comprendre ce qu’est un professeur de la Sorbonne. Un vrai.  

Questions : Après les communications, ecce rogationum tempus ! Et là, le masterant, stupéfait, voit se lever des mains de profs. Pas toujours pour des questions, plutôt pour des précisions sur les liens à faire avec telle œuvre, ou tel auteur, comme ça, de tête, sans notes. Le masterant se dit qu’un jour, lui aussi, il aura la classe.

Table ronde : « J’ai eu l’idée d’une table ronde. » : ah, Kaamelott ?

Des gens proposent des « communications » (voir ci-dessus) plus courtes mais je n’ai pas encore réussi à constater d’autres différences : peut-être est-ce parce qu’il est délicat de monter une table ronde au 3ème étage de la Sorbonne ? Surtout dans un amphithéâtre ?

A suivre.

 

Commentaires

1. Le dimanche, octobre 25 2009, 20:01 par Une agrégative désolée

Je crois comprendre que tu as choisi le séminaire "recherche sur la littérature française du XIXe siècle"...
Compte rendu = recracher la prise de notes le plus fidèlement possible sans rien ajouter de réflexion personnelle. Rendre la chose à A. C. qui corrige et transmet la synthèse des dites notes à l'intervenant, qui les réutilise pour synthétiser son article avant de faire une publication.

2. Le dimanche, octobre 25 2009, 21:26 par Zabou

@ Une agrégative désolée : (Caro, tu n'aurais pu choisir un pseudo plus simple, hmm ? Ou c'est pour me faire réécrire "agrégatif" dans la soirée ?) Hélas oui, même si cette première partie de billet date de l'an dernier et que c'était déjà le cas (et j'ai replongé cette année : ah la passion !) ! Mais j'avais pourtant quelque peu étayé avec mes réflexions personnelles sans dommage au niveau de la note... peut-être l'avais-je échappé belle ? ;-)

3. Le dimanche, octobre 25 2009, 21:27 par Zabou

Ah et j'oubliais le plus important : BON COURAGE ! :-)

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