Zabou the terrible

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Epiphanie 2009 - Eglise d'Afrique

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        Aujourd'hui, fête de l'Epiphanie 2009,il nous est demandé d'aider particulièrement l'Eglise qui est en Afrique, financièrement et spirituellement. Les gens oublient trop souvent que l'Afrique, ce n'est pas un pays mais un continent, divers, et qu'au niveau religieux, la variété est de mise.
 
        Moi je ne peux témoigner que d'une expérience de l'Eglise du Maroc, dans la petite ville de Midelt où je me trouvais cet été. Car oui, même en terre d'Islam il y a des chrétiens. Saviez-vous qu'il s'y trouve, dans cette petite ville du Moyen Atlas, une des plus anciennes églises du Maroc ?
 

          Un clocher. Une croix. En pleine ville. Au milieu des minarets. Et tout va bien, à en faire pâlir les tristes sires.
 
          Le prêtre desservant est mort il y a quelques années et, comme finalement dans certaines de nos campagnes françaises, plus personne n'y vient. Elle est là, seule, belle et incongrue, illuminée la nuit. Qui la voit encore ? Elle est juste là, présente. Etrange et pourtant à sa place. Quand nous revenions de nos invitations, le soir, ayant pris une belle leçon d'hospitalité et de vie, je ne pouvais m'empêcher de lever les yeux avant de regagner notre quartier, excentré puisqu'ancien bidonville de Midelt, et de murmurer en mon coeur : Apprends-moi à accueillir.
 
         Un peu plus loin, à l'autre extrémité de la ville, sur une sorte de colline, il y a la "kasbah Myriem" et des franciscaines, le monastère Notre-Dame de l'Atlas et des cisterciens.
 
 
               Là, tous les dimanches, autour de ces deux communautés, se réunissent quelques chrétiens. Oh, rien de bien grand... A peine quelques uns pour célébrer plus grand. Humilité d'un groupuscule faisant communauté, ridiculement petit mais habité par la certitude de l'Un au milieu d'eux. A défaut de donner de la voix, on donne du coeur, et les chants s'élèvent. Impression d'harmonie secrète dans la nudité des voûtes de pierres.
 

 

                 Cette expérience des "quelques uns", c'est celle des premiers chrétiens. Ils ne sont démographiquement rien mais, comme la petite église du centre ville, ils sont là, présents -dans les deux sens du terme- témoins d'une Présence. C'est là leur force, c'est là leur vie.
 

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