Zabou the terrible

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Camino 2008 - étape 5 : St Jean d'Angély -> Saintes

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                Nous savions partir pour une longue étape mais nos deux nouveaux compagnons de route pensaient que nous jouions pour le plaisir aux vieux guerriers bardés de cicatrices. Ils subirent ainsi le doux baptême de l’eau de pluie et comprirent vite que, non, les baskets pour marcher, ce n’était pas une bonne idée.

 

 

                Longue étape donc, très longue même. Marquée par la rencontre de plusieurs autres pèlerins : deux dames retraitées –voulant faire la partie du Camino en Charente uniquement-, un couple de jeunes Québécois d’à peu près notre âge et encore un autre, un Français, parti visiblement à la recherche de lui-même (enfin, je crois que nous nous cherchons tous, un peu, ou même beaucoup, dans ces gens partis, mais la pudeur… Cette fichue pudeur  toujours là pour nous dire de nous taire, et qui nous fait proférer sans honte d’atroces banalités sur les raisons d’un départ !).

 

                Comme toujours, je marche vite, trop vite, et donc souvent seule devant, me posant à lire Nerval sur une borne encoquillée pour attendre mes compagnons. Avec les autres, nous nous croisons, recroisons, au gré des pauses de chaque petit groupe.

 

                Finalement, ce fut un temps de giboulées avant l’heure mais nous fûmes bien récompensés par une marche dans un pays magnifique ! Des vignes, des tournesols, du maïs, encore des vignes, avec de splendides églises comme posées là au milieu d’un champ, visitées en compagnie de m&m’s parce que c’est encore meilleur.  

 

   

 

 

                Un G.R. complètement fou, nous faisant passer par des côtes boueuses où chaque pas était miracle et des fermes pleines de bestioles, au péril de notre vie de pèlerin !

 

 

                Plus tard, dans la journée, arrêt café où tous les pèlerins s’arrêtèrent, occasion de mieux faire connaissance, sous les yeux amusés et bienveillants du patron du coin. Nous ne savions pas qu’il s’agissait d’une belle pause avant l’épreuve « la forêt mal balisée sous la flotte », épreuve qui rendit ma carte telle du papier ayant séjourné dans l’eau plusieurs heures et à l’issue de laquelle nous nous retrouvâmes tous sans faute pourtant, et sous le soleil, sans savoir comment.

 

 

                A quelques kilomètres de Saintes, une belle église romane ou l’occasion pour moi de téléphoner pour prévenir la communauté des sœurs du séminaire (ouais, ouais, ça fait illogique comme ça mais ne vous inquiétez pas, je n’ai pas perdu la tête) que nous aurions du retard.

Eh oui, le soleil était avec nous ! Enfin !

 

 

                Alors que je devais encourager les troupes, les attendre, redémarrer, pour éviter d’en perdre, enfin, un panneau d’entrée en agglomération qui fit beaucoup de bien à tous : SAINTES ! Même si nous savions que nous avions toute la ville à traverser. Je relâchai un peu mon attention : je perdis nos deux novices, hélas, hélas. Enfin, j’en profitai pour respirer l’air de la Charente et ouvrir mes yeux pour admirer : que de beauté !

 

                Il nous fallut du temps pour retrouver le « séminaire » où nous logions, ancien séminaire diocésain en réalité, ancien carmel et actuelle maison diocésaine. Il fallut encore plus de temps à nos deux compagnons de route pour nous retrouver. Classe comme gîte tout de même.

 

Douce soirée aux pizzas commandées, dans l’amitié. Une douche (je suis sûre que ça passionne mes lecteurs). Et, oh, le bel oratoire ! Complies paisiblement chantées et, zou, au lit !

 

 

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