Zabou the terrible

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Sorbolympique

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                On imagine souvent les sorbonnards comme des intellos de première classe -ou qui se donnent à voir comme tels, surtout !-, avalant café sur café en discutant ferme dans leur vieille cour saint Jacques toute pourrie (cour Cujas pour les Anciens qui passeraient et ne connaîtraient pas ce nom) ou dans la belle cour d’honneur avec la chapelle hélas en restauration mais les statues si mélancoliques de Hugo et de Pasteur et la fameuse Fête du Lendit en toile de fond.

                Qu’on les pense feignasses ou sportifs de l’intellect, difficiles en tout cas de les imaginer grands athlètes, au-delà de la course pour attraper le train le matin (pensez donc, ils ont lu toute la nuit ces petits !) ou de celle, délicate, des 3 étages à la pause pour être le premier à la dive machine à café. Pourtant, ils se situent dans une glorieuse lignée, celle des nobles esprits olympiques qui, avec tant d’autres, planent dans la Sorbonne. Tout au moins, c’est ce que nous apprend une plaque sise galerie Sorbon : c’est dans notre chère université que Pierre de Coubertin annonça son projet de rénovation des Jeux Olympiques et qu’eut lieu le 1er Congrès olympique, en juin 1894, pour proclamer leur rénovation officielle. Beau, non ?

                Nous pourrions aller chercher encore plus de liens, bien qu’un peu plus lointains, à l’Institut Néo-hellénique de la Sorbonne, créé en ces lieux en 1919 comme le sait chaque étudiant perpétuant une tradition bientôt séculaire en commettant la folie d’étudier le grec moderne. En effet, il s’agit du lieu initiateur du démotique (comprendre, le grec moderne actuellement parlé en Grèce) pour le monde entier puisque l’usage de cette langue populaire était déconsidéré et posait de graves problèmes politiques en Grèce. Ainsi, les correspondances entre savants en France et savants en Grèce étaient extrêmement nombreuses et Costis Palamas, l’auteur de l’Hymne olympique en était un, lui qu’on qualifiait d’Hugo hellénique ! Voici son Hymne dans sa traduction officielle française donc, toujours joué actuellement :

Esprit antique et éternel, créateur auguste

De la beauté, de la grandeur et de la vérité

Descends ici, brille comme l’éclair,

Dans la gloire de la terre et de ton ciel

Dans la course et la lutte et le poids

Des nobles jeux éclaire l’élan,

Prépare la couronne faite de la branche immortelle,

Et donne au corps la force de l’acier et la dignité

Les campagnes, les monts, les mers brillent autour de toi,

Comme un grand temple fait de pourpre et de blancheur,

Et dans le temple ici accourent tous les peuples pour se prosterner devant toi,

Esprit antique et fidèle.

 

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