Liens du sang
Par Zabou le samedi, janvier 17 2009, 01:37 - Lien permanent
Liens du sang.
On se jette à l’assaut sur eux pour les dépecer avec fracas, avec, dans la voix, moult éclats.
Tout y passe et l’on craint, non, l’on voit que tout cela casse.
On l’entend : les fibres craquent.
Douleur sordide, du plus intime du cœur.
A genoux devant la croix, on supplie. Rien.
Rien à faire, la gangue explose, émiettée aux quatre coins.
Mais le cœur résiste, invisible et pourtant là.
Explosée la gangue, les liens se distendent farouchement : en leur centre, la plus sûre façon de relier une extrémité à une autre.
Un chemin à ne pas oublier, jamais.
Mais comme ils sont de sang, quand on tire sur eux, qu’ils pleurent,
Comme ils sont de sang, disais-je, c’est du sang et de l’eau qui s’écoulent.
Fluides connus, fluides ambivalents, douloureux et vivifiants :
Symboles d’une vie, d’une résurrection à venir ?
Croire, croître, dans l’espérance,
En plein cœur de ma nuit.