Zabou the terrible

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Un vent de fronde...

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« Un vent de fronde

S’est levé ce matin

Je crois qu’il gronde

Contre le… » Note

Ah vous êtes là ? Hum, pardon, je me prenais à chantonner une vieille histoire. D’ailleurs, c’est pas mal une vieille histoire, vous savez, La Princesse de Clèves, quand on la lit, c’est toujours un peu la même chose et jamais pareil, sauf qu’en public c’est plus visible.  

 
Faites l'amour pas la guerre... euh, lisez La Princesse !
 

Y en a des qui bullent (on ne donnera pas de nom) :

 
 

Y en a des qui lisent (Y a même des stars qui lisent, ça arrive, aussi, eh oui !) :  

 

Y en a des qui font de la musique ensuite pour égayer la place de la Sorbonne et tenter de dérider ce vieil Auguste qui ne décrocha pas même l’ombre d’un sourire, malgré son prénom clownesque : pff ! Quel triste sire celui-là !  

 
        
 

Plus sérieusement, pourquoi ces lectures publiques un peu partout en France ? C’est cela les nouvelles du front princess-palement, je vous donne donc copie du document écrit par des professeurs de Paris III à ce sujet :

"L'autre jour, je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur La Princesse de Clèves. Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de La Princesse de Clèves... Imaginez un peu le spectacle !"

                      Nicolas Sarkozy, 23 février 2007, Lyon

"Il est toutefois significatif et triste de voir un président considérer un monde où l'on demanderait à la guichetière ce qu'elle pense de La Princesse de Clèves come un repoussoir absurde et kafkaïen - alors que cela pourrat au contraire constituer la visée inspiratrice d'un monde possible éminemment désirable."

                       Yves Citton, Lire, Interpréter, Actualiser. Pourquoi les études littéraires ?, Paris, Ed. Amsterdam, 2007, p. 223

- Parce que nous désirons un monde possible où nous pourrions, aussi, parler de La Princesse de Clèves, de quelques autres textes, et pourquoi pas d'art et de cinéma avec nos concitoyens quelle que soit la fonction qu'ils exercent.

- Parce que nous sommes persuadés que la lecture d'un texte littéraire prépare à affronter le monde, professionnel ou personnel.

- Parce que nous croyons que sans la complexité,la réflexion et la culture la démocratie est morte.

- Parce que nous croyons que l'Université est et doit être le lieu de la beauté et non de la performance, de la pensée et non de la rentabilité, de la rencontre avec la différence - culturelle ou historique, et non de la répétition du même,

- Parce que nous voulons témoigner de ce que notre métier d'étudiants et d'enseignants n'est pas seulement de professionnaliser et d'être professionnalisés mais aussi de lire et de donner à lire,

- Parce que nous sommes en grève pour en témoigner.

Rejoignez le clan des lecteurs un peu partout en France !

 

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