Zabou the terrible

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Salon du livre 2009

On peut suivre via Facebook aussi !

A l’homme qui ne comprenait pas.

Ils sont venus, ils sont tous là. Le hall est empli, la foule bavasse, des plumes craquent : c’est le salon du livre. Ruche bourdonnante plutôt que temple : l’on n’adore pas ici ainsi qu’en une bibliothèque, l’on vend, messieurs. Marchands du temple détestables ? D’une culture qui se vend au lieu de se donner ? Cela n’est pas à moi de juger.

Si je hais les contempteurs de gratuité, j’abhorre tout autant ceux qui la voudraient « à tout prix ». Un beau livre, cela vaut son prix et jamais je ne marchanderai le plaisir de feuilleter le livre tant désiré. D’autant plus, comprenne qui pourra, qu’un vrai livre n’est pas un simple objet.

Le salon du livre donc. Vaste librairie où le profit coule à flots ? Où l’on s’en remet un coup derrière la cravate à chaque séance de dédicace ? Il y a sans doute de tout cela et je joue encore la naïve du lot à chercher autre chose. Mais, comme vous vous en doutez, je m’en fous.

Me glissant derrière les marchands, je joue l’espiègle flâneuse, furetant au gré des rayons, des éditeurs et des collections, fusillant du regard, à défaut de mieux, les Infâmes. Je ne les nommerai pas, c’est inutile. Ils recueillent sans peine les suffrages, avec des ouvrages d’une nullité insultante et les allées sont encombrées de leurs admirateurs béats lors des dédicaces. Que m’importe ? Laissons les morts enterrer leurs morts.

Flâner ici ainsi qu’en une librairie gigantesque où tous les genres sont représentés, tel est mon but. Prendre le temps de regarder, de sentir, de feuilleter. De s’informer des nouveautés. De s’étonner : « tiens, la nouvelle édition de machin ! », de s’émerveiller, de s’étonner : « Ah je ne connais pas, ça a l’air bien ». De se sentir littéraire bien dans sa peau, dans son monde. Se perdre un peu, délester -toujours trop…- le portefeuille, ressortir des idées plein la tête, ayant noté mentalement tel ou tel ouvrage.

Bref, cela ne sert à rien, sans doute, mais c’est bien pour cela que j’y retournerai l’année prochaine.

 

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.zabou-the-terrible.fr/trackback/569

Fil des commentaires de ce billet