Zabou the terrible

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A l'usine

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Une jeunesse, loin d’être dépravée, mais habitant un monde étrange : c’est là où je me suis rendue aujourd’hui. Pétillante d’intelligence, elle avait l’esprit vif, le sourire charmant, l’humour de « ceux qui pigent » : en un mot, l’élève parfaite.

Mais, ce soir, j’ai du mal à écrire quand je pense à tout cela.

Non, décidément… non, je ne crois pas à la production en batterie des Cerveaux, ridicule système où l’on oublie que l’enfant est un enfant, où l’on sacrifie une jeunesse sur l’autel des futurs concours. Topos que le temps qui passe mais réalité bien humaine : Mon enfant, qu’as-tu fait de ta jeunesse ? As-tu du cœur ?

Par certains côtés, elle et moi au même âge, on se ressemble -et certainement plus qu’aucun autre de mes élèves- : un caractère d’enfant sage, une certaine précocité, de la facilité sans s’acharner à la tâche, sauf… sauf que je fus élevée « au grand air ». Et la différence est là, loin d’être minime.  

On va bosser, ça oui, pour aller là où tu voudras aller « plus tard », sans doute bien plus loin que moi. On les lira ces superbes textes à ton programme, je te le promets, ou plutôt on apprendra à les lire, à leur école, à y chercher ce qui fait leur beauté, leur magie, leur profondeur. Et ce sera une grande joie. Mais, au fond de moi, je te l’avoue sur ce blog que tu ne liras heureusement pas : je te souhaite du plus profond de mon cœur, un de ces jours, de prendre un chemin de traverse et de faire, ne serait-ce que quelques heures, l’école buissonnière.

 

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