Zabou the terrible

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Des claques, il mérite des claques

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Plus je relis A vau-l'eau, plus je me dis que je pourrais jamais supporter un type aussi morne que Folantin sans rien faire : sincèrement, j'ai parfois envie de lui coller des baffes, des vraies, de fraternelles baffes, des claques salvatrices pour réveiller un tempérament aussi... aussi nul. Un nul, un rien, être rien du tout, ne rien désirer tout en désirant tout à la fois pour se plaindre sans cesse, c'est là tout son problème.
 
Il m'énerve, il m'énerve, mais il m'énerve parfois à un de ces points, si vous saviez !  
 
« Il devinait d’ailleurs que leur possession ne comblerait pas ce trou d’ennui qui se creusait lentement, dans tout son être. — Hélas ! le goût des livres ne s’apprenait pas, et puis, en dehors des éditions épuisées que ses faibles ressources lui interdisaient d’acheter, M. Folantin n’avait guère de volumes à se procurer. Il n’aimait ni les romans de cape et d’épée, ni les romans d’aventure ; d’un autre côté, il abominait le bouillon de veau des Cherbuliez et des Feuillet ; il ne s’attachait qu’aux choses de la vie réelle ; aussi sa bibliothèque était restreinte, cinquante volumes en tout, qu’il savait par coeur. Et ce n'était pas l'un de ses moindres chagrins que cette disette de livres à lire ! »
 
J.-K. Huysmans, A vau-l'eau (chapitre II)
 

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