Au fil des pages : mystère, mystère
Par Zabou le dimanche, août 2 2009, 18:25 - Lien permanent
Il n’est rien de beau, de doux, de grand dans la vie, que les choses mystérieuses. Les sentiments les plus merveilleux qui nous agitent un peu confusément : la pudeur, l’amour chaste, l’amitié vertueuse sont pleins de secrets. On dirait que les cœurs qui s’aiment s’entendent à demi-mot, et qu’ils ne que comme entrouverts. L’innocence, à son tour, qui n’est qu’une sainte ignorance, n’est-elle pas le plus ineffable des mystères ? L’enfance n’est si heureuse que parce qu’elle ne sait rien, la vieillesse si misérable que parce qu’elle sait tout ; heureusement pour elle, quand les mystères de la vie finissent, ceux de la mort commencent.
In Chateaubriand, Le Génie du Christianisme, Première partie, Livre i, chapitre ii
Commentaires
C’est magnifique, je ne me demanderai plus pourquoi j’aime tant St Malo, outre des racines Malouines. Merci Zabou.
You're welcome !