Zabou the terrible

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Brûlée

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Le premier feu dans la cheminée, puis les arbres dans leur plus farouche nudité… tant de signes, et encore d’autres, de l’automne, là et bien là. Il est chez moi chez lui, me guettant avec sa douce mélancolie, me l’insufflant avec l'impertinente douceur du fumet de compote qui s’échappe de la cuisine. Doucement, tout doucement.

 

Elle faisait de la compote, elle aussi, avant. J’écrase une larme, le regard perdu dans la braise. Oui, le temps passe, et je le sais pourtant.

 

Feuilles tombées, rides qui se forment chez elle à l’inverse des replis qui s’effacent peu à peu dans son cerveau. Elle ne sait plus… Et l’impuissance, la rage, me saisissent comme un feu que l’on viendrait de ranimer… et puis, non. À quoi bon ?

 

Le regard perdu dans les flammes, je ne sais plus qu’ouvrir mes mains, ces mains si vides, si pauvres et l’y placer là, dessus, devant mon cœur et devant ces flammes, confiant cette mémoire défaillante à Celui pour qui le temps n’existe pas.

 

Dans la brûlure de mon amour.

 

Commentaires

1. Le mardi, octobre 27 2009, 23:56 par Nitt

Ah, terrible maladie qui touche tant de personnes, ou en a touchées tant dans nos entourages !

Notre Seigneur te l'a montré, la seule attitude adaptée ici est l'abandon dans la confiance, même si cela semble dérisoire, voire inutile. Au contraire.
Bon courage.

2. Le mercredi, octobre 28 2009, 09:37 par Zabou

@ Nitt : Merci !

3. Le jeudi, octobre 29 2009, 02:11 par frasby

Un texte fort, bouleversant. Et ce feu qui réchauffe où se trouve encore quelque sens... merci Zabou.

4. Le jeudi, octobre 29 2009, 18:34 par Zabou

@ Frasby : merci aussi à vous, Frasby.

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