Zabou the terrible

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Per crucem, gaudium !

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Croix à Taizé

          Cela semblera curieux aux habitués de Taizé mais voilà un geste que je n’y avais jamais posé : celui de la vénération de la Croix.


            Oh, oui, bien sûr, le soir, je prie devant une croix (zut, je révèle peut-être un scoop là ?) et, tous les vendredis saints, je vénère, et de tout  mon pauvre cœur. Mais à Taizé… cette croix, moins liturgique, plus personnelle, moins solennelle m’intimidait. Jamais encore je n’avais osé m’avancer dans cette lente procession à genoux, où chacun s’achemine peu à peu en chantant doucement ces rengaines qui parlent si bien de l'âme, à l’âme.

 

            Là, il s’agit de poser son front sur le bois de la croix et de lui parler à cœur ouvert. Pas pour s’affliger avec dolorisme,  pas pour se flageller sans discontinuer devant un Messie crucifié… qui est venu nous ouvrir le chemin de la Vie ! Mais, bien que souscrivant à cette pratique, je n’osais m’y avancer, n’y voyant guère d’intérêt et, surtout, parce que, disons-le, cela me faisait peur.

 

            Cela faisait presque deux ans que je n’étais retournée sur la colline et, depuis, bien des choses ont changé. Deux ans durant lesquels j'ai grandi et ai gagné quelques cicatrices qui ornent désormais mon cœur d’une longue balafre. J’y ai appris à choisir et ai posé dans le fond de mon cœur des choix vers lesquels jamais je n’aurais pensé me diriger étant gamine. Et pourtant avec joie : c’est cela, sans doute, l’imprévu de Dieu ?

 

            Restant moi-même, en profondeur, ce ne sont pourtant pas les choses qui ont changé : c’est moi-même qui ai avancé sur un chemin, le mien, et je le sais bien, comme une victoire de la vie. Et cela, je l’ai si bien senti que j’ai décidé, cette fois, d’y aller. C’était le bon moment, dans la confiance et dans cette paix du cœur qui tend à me gagner et me surprend tellement. Un peu debout, un peu à genoux  ces derniers ayant encore quelques petits problèmes peu à peu, priant, chantant, méditant, je me suis avancée vers cette croix étendue par terre, si faible et rayonnant d'une telle force. 

 

            Enfin, après une longue attente, j’ai posé à mon tour le front sur le bois de la croix. Posée, en paix, je lui ai remis mon année à venir, tous ceux que je rencontrerai, et, aussi, toutes mes croix, toutes mes blessures, tous mes combats. Et, tête baissée, calmement, je Lui ai dit ce qu’Il savait déjà mais qu’il était bon et doux de Lui dire, dans le secret des cœurs.

 

            Au retour, je ne sais pourquoi, je me suis sentie légère, légère, légère… Peut-être parce qu’avec un Crucifié, on est appelé à prendre une « gueule de ressuscité ? »

 

Nada te turbe, nada te spante qui en a dios tienne nalda le falta… Nada te turbe, nada te spante, solo Dios basta !

Commentaires

1. Le dimanche, novembre 8 2009, 12:34 par Maggy

Nadal te falta ? :p
Encore un beau pas :)

2. Le dimanche, novembre 8 2009, 21:52 par Henri

Qu'il est bon de se confier!

3. Le jeudi, novembre 12 2009, 15:45 par Hervé

Personnellement, j'aime bien aller prier en posant ma tête sur la Croix, à Taizé (ou lors d'une prière de Taizé organisée avec une grande croix). Si on n'y va pas tout de suite, l'affluence nous oblige à cheminer longuement à genoux et souvent, ça fait mal à ces membres qui n'y sont pas très entraînés ;-) Mais ces dernières années, j'ai saisi qu'il valait mieux anticiper et se diriger vers la Croix rapidement, pour réduire le temps passé dans la queue..

C'est un beau geste de se confier au Christ de cette manière-là. Bravo à toi d'y être allé !

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