Zabou the terrible

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Incipit herbacé

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         Je gravissais un sentier de montagne en me disant : à user de son intelligence, on ne risque guère d'arrondir les angles. A naviguer sur les eaux de la sensibilité, on s'expose à se laisser emporter. A imposer sa volonté, on finit par se sentir à l'étroit. Bref, il n'est pas commode de vivre sur la terre des hommes.

         Lorsque le mal de vivre s'accroît, l'envie vous prend de vous installer dans un endroit paisible. Dès que vous avez compris qu'il est partout difficile de vivre, alors naît la poésie et advient la peinture.


in Sôseki, Oreiller d'herbes (incipit)

Commentaires

1. Le mardi, février 16 2010, 00:02 par Zabou

Un beau cadeau, inattendu, en cours de lecture...

J'y reviendrai certainement.

2. Le mardi, février 16 2010, 00:57 par Caribou

Sôseki!!!! *_*
Je te conseille "Je suis un chat" c'est assez conceptuel! Et Botchan (adapté par Taniguchi en manga) c'est le bien aussi. Je n'ai jamais lu Oreiller d'herbes par contre.

3. Le mercredi, février 17 2010, 22:08 par Zabou

@ Caribou : oh, je découvre juste mais merci de tes conseils ! Là, c'est un livre sur la création poétique, c'est très différent de la littérature européenne mais pas mal du tout.

4. Le jeudi, février 18 2010, 12:07 par Maggy

Ca a l'air beau !!!!!!!!! *_*

5. Le samedi, février 20 2010, 14:25 par Zabou

Oui !

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