(S)pires espoirs ?
Par Zabou le mercredi, février 17 2010, 14:10 - Lien permanent
mes de mirifiques
notes de bas de page par milliers, nouvelles figures rencontrées dans le
cadre du tutorat.
Elles étaient quelques-unes hier et j’étais heureuse de les accueillir, même si la salle fournie est sans doute la plus inconfortable du Centre, petit bureau perdu où l’on ne peut se réunir qu’en table ronde. Chevaliers de l’orthographe, pourfendeurs de l’erreur syntaxique, à vous !
Il s’agissait de faire connaissance, de lancer le semestre et je n’avais prévu que quelques exercices simples. Soudain, à la lecture d'un texte.
- Madame, ça veut dire quoi « spyers » ?
(Zabou, perplexe, intérieurement très vite : « hein ? Qu’est-ce qu’elle me chante ? C’est un texte banal d’Hervé Bazin, il n’y a pas d’anglicismes dedans pourtant… il me semble ?»)
- Euh… De quel mot parlez-vous ? Pourriez-vous m’indiquer la ligne ?
- Là, regardez.
- Aaaaaaaaah, des spires !!!! C’est un mot français, enfin !
Et la séance continua. On peut en rire, on peut en pleurer… mais, si la tâche peut parfois nous faire reculer, nous disant que cela ne servira qu’à nous battre une fois encore contre de chimériques moulins à vent, l’on peut aussi y voir le début d’un chemin, en bas, dans la sombre vallée. Chemin qui n’est pas celui qu’on attendrait d’étudiants en licence mais chemin tout de même, qu’il convient d’accompagner, quitte à prendre un peu plus de temps avant de s’élever vers les cimes lointaines, et chemin ténébreux que je crois pouvoir devenir, un jour, belle route.
Commentaires
Le tout est la marge de progrès. Dans le cas présent, c'est rassurant!
Pas faux