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Mes vacances à Arcueil – 2

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            Argh saleté de réveil. Non mais l’on n’a pas idée de faire des épreuves à l’autre bout de la région si tôt. Allez, train, métro, RER… Arcueil, acte II.

 

            Encore un café tôt matin avec ma chère collègue Maggy, à qui je fais découvrir les joies de certains passages d’Erec et Enide (l’œuvre au programme d’ancien français) qui lui avaient échappées : faut dire que là où je joue ma pseudo-touriste parisienne, elle se la joue carrément touriste balnéaire ! Admiration. Je garde mes feuilles en main, les bougeant en tout sens, non pour leur donner un semblant d’ordre mais pour me donner l’impression de réviser – en fait, il s’agit juste de me rassurer.

 

            Salutations aux uns et aux autres : respect et robustesse, messieurs, la journée sera longue ! J’arrive tranquillement dans la salle. Ca y est, aujourd’hui, nos étiquettes sont collées et je suis la dernière de la moitié gauche : j’aurais donc droit aux discussions privées (et vraiment passionnantes !) des surveillants pendant mes épreuves, chouette !

 

            J’aborde le sujet d’ancien français très calmement : non solum c’est ma matière bête noire, sed etiam, venant en touriste, j’ai à peine révisé : alors, en dehors de la traduction, pfiou ! Donc, tant qu’à être catastrophique, autant s’amuser à gratter quelques pages… Ploum, ploum (c’est mon expression du moment pour éviter d’avoir à parler, désolée), finalement, les 2h30 passent vite, j’ai raconté plein de choses : j’ignore tout à fait si cela est susceptible de me donner quelques 0.5 points par-ci par-là mais j’aurai au moins appris que l’ancien français doit être surmontable si l’on a pris le temps de réviser convenablement. Rassurant pour la suite et pour quelqu’un qui aime si peu cette étrange matière que moi.

 La salle, vue depuis ma place : c'est beau, n'est-ce pas ? Avouez que, vous aussi, vous aimeriez y passer vos prochaines vacances !

 

           Déjeuner sur l’herbe… enfin, presque, debout devant ces magnifiques bâtiments de la maison des examens : quelle vue mes amis ! Quelle atmosphère ! Quelle envie d’évasion avec ce RER qui passe si souvent devant nous ! Je veux voir Paris ! À cinq Sorbonnards réunis, nous feignons parfois de réviser… ou pas : mais il est clair que nous avons décidé que souffrir d’une hypotypose était chose extrêmement grave, surtout si l’anadiplose foutait le camp de son côté. Heureusement que les super pouvoirs de l’hyperbate étaient là pour remettre un peu les choses en ordre dans notre bande de petits lettreux, nom d’un chien !

 

            À propos d’ordre, après-midi consacrée aux joies de la grammaire, de la stylistique et de la lexicologie ! Ô joie ! (Vous avez vu ? Je le dis !). Au programme : Racine et Bajazet ! Les déterminants pour la grammaire + un vers bonus à analyser ; côté lexicologie « soins » et « reconnaissance » ; côté stylistique, un commentaire bien sûr. Là, je suis un peu déçue, j’ai tellement apprécié les questions de grammaire et de lexicologie que je me suis lancée telle une ogresse dessus, oubliant que le simple bon sens dicte de toujours commencer par la stylistique : je me vois donc forcée de bâcler ce pauvre commentaire et de la fermer plus tôt que prévu à ce cher Jean (à moins que ce ne soit à Roxane ou Bajazet). Dommage. Mais encore une erreur pour apprendre : vous voyez, j’ai raison de venir en touriste puisque la vox populi dit bien que les voyages forment la jeunesse !

 

            Bref. Les vacances touchent à leur fin : ach, il reste encore demain. (Attention, la phrase précédente contient un indice subtil sur la matière que je dois encore passer). Re-bref : bonne nuit.

 

P.S. : bravo à ceux qui sont arrivés ici la nuit dernière en cherchant : « penser en termes de bibliothèque collective et non de livre seul ». Je devine des insomniaques effrayés en certains Capes-iens : rassurez-vous, dormez en paix braves gens, ce sujet a fait rire tout le monde. En tout cas, tous ceux avec qui j’en ai parlé. (Bon en revanche, si j’apprécie la recherche « j’aime Péguy » [me too !] je n’ai toujours pas compris la recherche « chien atteint d’histrionisme », si quelqu’un pouvait m’expliquer… ?)

 

Commentaires

1. Le mardi, mars 2 2010, 22:02 par Marguerite

La nuit des uns peut être le jour des autres...

2. Le mercredi, mars 3 2010, 10:17 par Isabelle

Zabou ou comment passer son CAPES peut devenir une histoire drôle... C'est excellent, bravo!
J'avais échappé à l'ancien français au CAPES, ne connaissant pas encore mon bonheur, puisque j'étais en lettres classiques.
Bon courage pour aujourd'hui...

3. Le mercredi, mars 3 2010, 10:19 par Isabelle

Je viens de remarquer le classement "Dans concours il y a cours". Excellent bis...

4. Le mercredi, mars 3 2010, 23:00 par Henri

La vox populi, dicton du XIXème : Les voyages forment la jeunesse et ......déforment les valises

5. Le jeudi, mars 4 2010, 13:30 par Maggy

L'ancien français c'est le bien !!!!! Surtout quand on a rien à dire !! Pff comment tu te fais mousser madame-j'emmène-ma-bibliothèque-sur-mon-dos-pour-me-donner-bonne-conscience ! Tu mériterais d'être admissible tiens ! :-p

6. Le vendredi, mars 5 2010, 19:25 par Zabou

@ Isabelle : veinarde !

@ Henri : eh oui... enfin, pour le CAPES, c'était plutôt un sac.

@ Maggy : NAN, c'est le Mal ! Pff, sinon, c'toi l'admissibilité d'abord !

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