Zabou the terrible

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C’est le deuxième mémoire que je rédige. Il est certes fort différent du premier dans son principe mais je devrais être rodée, avoir acquis une certaine habitude de l’exercice. Pourtant, il m’est difficile de parvenir à griffonner quelques mots sur la page blanche devant moi. Le jour, comme la nuit, la nuit, comme le jour…


            Il est un caractère grisant à l’érudition pointue à laquelle invite sans cesse un travail d’édition. Sur un sujet précis, il faut arriver à tout savoir – ou le plus possible, tout au moins. Désir de savoir, un peu, un peu plus, toujours plus qui est non simple plaisir mais bien ce qu’il convient de faire pour écrire quelque chose de convenable. Car, en tant qu’éditeurs, nous devons au texte la fidélité et, toujours en tant qu’éditeurs, nous devons aux (hypothétiques) lecteurs, transparence et travail d’aide à la compréhension par notre sage éclairage.

 

            Il faut lire, sans cesse, pour pouvoir donner à lire. Cela est beau, cela est motivant et revigorant même, mais il arrive un point où l’on sait que, dans le fond de nos cœurs, on ne sait toujours pas, on ne sait toujours rien. Que nous serons impuissants à dire juste, malgré tous les mots que nous pourrons poser. Et cela est saisissant : plus on lit sur le sujet, plus on s’informe pour combler les déficits de notre piètre culture, plus il est difficile d’écrire sur notre sujet.

 

            Alors, amorcer l’écriture devient bien difficile. Il faut apprendre à faire le deuil de nos présomptions à la connaissance universelle, le deuil de notre orgueil inconscient de savant omnipotent… « – Non, je ne sais pas tout... – Oui, vous pourrez juger mes erreurs… – Même si j’y ai passé du temps, oui… » Il faut revenir à l’humilité de celui qui ne sait rien, et accepter le regard scrutateur de l’autre. Cette touchante humilité, si faible, si malvenue ; si pleine de doutes aussi parce qu’elle ne peux s’appuyer sur aucune certitude. Cette humilité qui est chemin de rédemption du chercheur, seul chemin où l’érudit peut devenir tel, drapé dans une sapience qu’il sait n’être qu’ignorance.

 

Commentaires

1. Le jeudi, avril 15 2010, 01:58 par do

On dirait du Jean Gabin!
http://www.funfou.com/penserie/je-s...

2. Le jeudi, avril 15 2010, 09:50 par Henri

comme d'habitude Humilité et Lucidité , Courage

3. Le jeudi, avril 15 2010, 19:08 par Isabelle

Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien... Je suis en plein dedans! ce n'est pas un scoop, mais c'est très inconfortable quand il faut rendre quelque chose...
Bon courage.
Au fait, je guette certaine liste début mai!
;-)

4. Le vendredi, avril 16 2010, 12:48 par Zabou

Merci !

@ Isabelle : mouais, moi je n'y crois pas, hein... mais on en a déjà parlé ;-)

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