Zabou the terrible

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Rouge

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Quitter les éclats de rire, les bavardages incessants, l’espace de quelques instants.

 

Tourner la clé dans la serrure, entre chien et loup,

Pousser la vieille porte en bois : elle craque.

Avancer de deux pas,

Lever légèrement la main

Tracer, sur moi, ce signe en quatre points et trois personnes.

 

Il fait sombre, très sombre :

J’ai quelque chose à déposer rapidement, là.

Il n’y a rien, ni personne,

Je pourrais me sentir oppressée,

Mais jamais je ne me suis sentie moins seule.

 

Au fond, tout au fond de la chapelle, je vois cette lueur rouge.

Comme l’insecte attiré irrémédiablement par la lumière, il y a là un amour qui m’attire et qui m’appelle irrémédiablement : je sens que c’est ma place et, insensiblement, les commissures de mes lèvres s’écartent pour qu’un sourire se dessine.

 

L’espace d’un instant, je m’incline doucement

 

Devant la Présence dans la nuit,

Devant Celui dont le silence m’obsède

Devant l’Essentiel toujours présent, toujours donné,

Ici et dans toute notre vie.

 

Commentaires

1. Le samedi, juin 5 2010, 09:33 par Henri

Et tu étais si bien !

2. Le dimanche, juin 6 2010, 20:04 par Eliette

Beau texte, merci!!!

3. Le dimanche, juin 6 2010, 21:00 par Tigreek

Toi aussi ça t'attire cette lumière ? :)

4. Le lundi, juin 7 2010, 13:54 par Marie-Anne

Ah cette lumière, comment faire pour ne pas s'en approcher, se mettre à genoux et se recueillir ? En plus, c'est la saison des moustiques, ça tombe bien ;o)

5. Le samedi, juin 12 2010, 17:10 par Zabou

C'est terriblement attirant en effet et je me sens très moustique dans l'genre !

Bzzzzzzzzzzz bzzzzzzzzz

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