Zabou the terrible

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Le square saint Jacques

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            Dans La Croix d’hier jeudi 12 août figurait en dernière page un poème qui a attiré mon attention : il s’intitulait « le square Saint-Jacques », square dans lequel se trouve la tour de l’ancienne église Saint Jacques de la boucherie, point de départ de la via Turonensis du Chemin de St Jacques. C’est donc au pied de cette tour, alors en réfection, que je me suis lancée un jour de 2006 dans cette aventure qui, tronçon après tronçon m’amène toujours plus proche du tombeau de l’apôtre (cette année, départ début septembre pour quelques jours qui devraient nous mener jusqu’à Dax).

 

            Mais elle n’est pas que lieu d’un départ cette tour, elle est aussi cette fière architecture que j’aperçois dans mes nombreuses pérégrinations… parisiennes et qui n’est pas, pour moi, un simple bel édifice parmi toutes les merveilles qu’offre cette ville que j’aime. Car, au dessus de cette tour culmine une statue de St Jacques pèlerin, seule partie de la tour qu’on aperçoive d’ailleurs de loin. Elle me rappelle ma marche, elle me rappelle que je suis toujours en pèlerinage, sur la route de cette vie, ma vie, que je construis jour après jour, orientée vers Là-Haut ; et j’aime à croire que St Jacques, là-haut, veille à ce que je ne m’égare pas trop en chemin malgré les intempéries, avec l’aide et l’amitié de Celui qui fait route avec nous.

 

 


Paraît soudain la tour Saint Jacques,

Bloc de lumière taillée dans la pierre,

Son éclat neuf, substantiel et glorieux,

Rayonne de lui-même.

 

L’étoile de midi sculpte les arbres,

Modèle de clartés et d’ombres leur présence,

Et peint de tous les verts de l’été leurs feuilles

Se multipliant au vent.

 

Le jour me baigne, comme à l’origine.

Le soleil royal, dans ce square et au ciel,

Demeure pourtant muet.

J’écoute le silence, et l’aide à parler.

 

Michael Edwards

 

Commentaires

1. Le samedi, août 14 2010, 01:21 par Lionel

J'ai toujours erré dans ce square avec inquiétude depuis le suicide incompréhensible de Gérard de Nerval, on a eu beau raser les ruelles du vieux Paris, dont celle où il se pendit, pour en faire un terne jardin où l'on n'entend même pas le rire des enfants, ce n'est pas plus gai pour autant, enfin... vu la proximité du Marais qui justifie à nouveau son nom, c'est malgré tout assez gay, les messieurs se tiennent la main, les filles, plus affectueuses, c'est leur nature, s'embrassent sur les bancs, c'est le nouveau Paris des amoureux, en fait j'y étais retourné voir la tour débarrassée de ses échafaudages du siècle dernier qui l'enserraient depuis une vingtaine d'année, auparavant, heureux lycéen, j'y étais allé la nuit, évidemment, comme on va à un cimetière interroger les morts sur le sens de leur vie, j'avais à nouveau sauté les petites barrières rapidement, complètement épouvanté par ce que m'avait laissé entrevoir mon imagination : au détour d'une allée j'étais tombé sur la ruelle où pendait à une grille le pauvre corps de Gérard de Nerval que l'on ne trouverait qu'au petit matin dans cette rue de la Vieille Lanterne.



Mon esprit romantique ne concevait également le départ en pèlerinage que du pied de cette tour, je le ferais peut-être un jour... un jour où j'aurais le temps d'arriver à Saint Jacques de Compostelle sans composter mon billet de pèlerin à répétition, ne désepérant pas de finir de déconstruire ma pauvre vie de vanité dans la sainteté, rêvons...

2. Le vendredi, août 20 2010, 13:01 par Zabou

Merci, Lionel, de nous faire vivre cet endroit si particulier !

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