Zabou the terrible

Commentaires

1. Le mardi, octobre 5 2010, 23:23 par Lionel

De retour à Paris je suis allé faire un tour à La Procure ; la grande vitrine est consacrée au film, je n'ose dire aux moines... les moines de Tibhirine en vitrine, en affiche ! un deuxième martyre, pire encore, celui de la mode : pour bientôt sans doute aux défilés des grands couturiers des djellabas façons bures agrémentées de sandales trappistes, la nouvelle tenue très tendance l'été prochain dans les villas de la jet set, en Italie, au Maroc, en France, les homos comme toujours donneront le ton, les femmes suivront, et les ? pour finir, comme d'habitude.

A l'intérieur une table entière est couverte de livres sur le sujet, on y trouve même des livres de certains des moines martyrs qui émergent de cette marée commerciale qui se retirera comme elle est venue, laissant place à une nouvelle marée noire de l'indécence, de l'impudeur, de l'obscénité, le tout paré des bons sentiments de rigueur, inattaquables, imparables, inévitables.

Vite je me détourne avant d'avoir la nausée, même si je préfère Chartres à Sartre, Seigneur Prends pitié !

2. Le jeudi, octobre 7 2010, 18:55 par Zabou

@ Lionel : je comprends ce que tu dis... Où est la frontière entre témoignage et voyeurisme ? Pourtant, le film tient, ce me semble, cette gageure et dit simplement ce qu'étaient ces hommes : des hommes, justement. Des vrais dans le sens où ils étaient pleinement donnés. Alors le succès est une chose formidable pour un tel film : qu'il y ait sans doute ensuite des excès, des gens qui ne savent pas respecter la mémoire de ces religieux , certes. 

Mais, ne crois-tu pas que des personnes peuvent, oh peut-être pas rencontrer le Christ, mais au moins s'ouvrir à une dimension essentielle de leur vie par ce film ? Et cette gratuité-là, je crois qu'elle est plus forte que l'inévitable facteur humain "commerciale". 

3. Le vendredi, octobre 8 2010, 00:52 par Lionel

Je suis d'accord, je n'ai rien contre l'idée de ce film, au contraire, ne serait-ce le titre calamiteux... non il s'agissait d'une réaction à la visite de La Procure dont la vitrine ne fait que refléter les outrances commerciales du temps, et je ne sais pourquoi ça m'a plus choqué que pour Mère Teresa ou Sœur Emmanuelle qui fait vendre davantage que sa consœur du cinéma, à La Procure tout du moins.

Enfin je ne suis pas venu pour rien, je suis reparti avec un exemplaire du livre d'Anne de Jésus dont je rêvais de lire les écrits depuis que j'en avais lu de savoureux extraits dans la revue 'Carmel', dont celui de la fondation des Carmélites en France, tout est grâce !

La discussion continue ailleurs