Le 1 et le 2, ça fait tout un.
Par Zabou le mardi, novembre 2 2010, 23:49 - Lien permanent
Il est inutile de le répéter : un catholique, ça a du mal avec les maths, ce n’est pas neuf. Mais il a beau croire en l’Un trine, il dit et re-dix peut-être pas tout à fait en vain que le 1er et le 2 novembre, ce n’est pas tout à fait pareil. Le 1er fête tous les saints, le 2 tous les fidèles défunts. Voilà des années que j’ai intégré la différence – du moins, je l’espère à défaut du reste – et que je me rends à peu près pieusement, en somme, à la messe et le 1 et le 2. Multiplication d’offices ?
Pourtant, à vouloir trop marquer leur différence, n’en ai-je pas perdu le sens profond qui sous-tend et rassemble les deux fêtes ?
C’est la réflexion que je me faisais tout à l’heure, en pleine messe du 2 novembre. J’aidais les personnes, à l’appel du nom de leur proche décédé, à allumer un petit cierge au cierge pascal et à placer celui-ci ensuite dans une vasque. Du sable qui l’emplissait a alors surgi, peu à peu, une lumière, qui devenait de plus en plus forte, de plus en plus rayonnante, de plus en plus lumineuse… c’était vraiment beau de la voir briller cette lumière !
Si certaines de ces personnes venaient décidées, leur pas assuré, d’autres, à l’inverse, étaient encore marquées par le chagrin et le doute ravinait leur visage. Pourtant, pour tous, le visage s’éclairait à la lueur de la chandelle qu’elles tenaient tour à tour en main, allumée au feu symbolisant leur baptême : jeu inédit d’ombre et de lumière, jeu inédit des personnes, des « je » pour autant de « je » passés à la rencontre du « Tu ». Lumière qu’ils recevaient tout autant qu’ils apportaient : mouvement de l’Amour.
Cette lumière, c’était celle de l’Amour, celle dont rayonnent, justement, les saints. C’est pour cela qu’elle devenait toujours plus forte en devenant plurielle : mystère de communion.
J’aime vraiment bien l’idée que des tremblotantes lucioles de l’espoir « quand même », allumées à cette petite fille sans prétention qu’est l’Espérance, peut se laisser entrevoir la lumière de la sainteté : lueur reçue pour rayonner, vies données pour ensemencer l’humanité.
Commentaires
Espoir "quand même"... Force du chrétien, espérance invincible, qui sous-tend nos vies...