Zabou the terrible

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Des coquillages dans la cathédrale...

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Il est 6h45. Je traverse les ruelles d’une ville encore tout ensommeillée que je connais seulement de l’avant-veille.

 

Le cœur léger et joyeux de cette escapade matinale, je monte peu à peu les degrés qui me séparent de cet édifice qui m’a tant impressionnée. Un escalier gigantesque vers cette cathédrale que les siècles ont façonnée par l’intermédiaire de milliers et de milliers de pèlerins…

 

Je pousse une porte, doucement : l’intérieur est illuminé, mais calme et silencieux. Au fond du chœur, une vierge noire. Dans la nef, déjà, des fidèles : des personnes assises curieusement, avec un gros sac à dos et un look à frémir. Ils sont une bonne quarantaine et, entre deux dos, l’on aperçoit quelques coquilles saint Jacques... j’en souris.  

 

Quelle douceur que ce calme ; quelle joie de voir ces… inconnus !

 

Je m’assieds et confie au Seigneur ma journée, celle de ceux pour qui je prie particulièrement et celle des autres autour de moi qui sera, je l’imagine et surtout le sais, assez rude.

 

Il est 7h, surprise, une calotte violette près du chœur : c’est l’évêque lui-même qui s’avance pour célébrer la « messe des pèlerins ».

 

Et la messe est célébrée, toute simple, dans une ambiance extrêmement recueillie. Quelques mots d’homélie, pas un de trop : Dieu réconfort. Dieu qui se rend présent à tous, dans ce pain, dans ce vin… Simple merveille, merveilleuse folie ! Et quelle importance particulière cela prend pour ces quelques-uns qui partent en pèlerinage !

 

« Allez… ». Avant d’aller, les pèlerins sont invités par l’évêque à le rejoindre devant la statue de St Jacques apôtre. Là, il leur adresse quelques mots, leur confie des intentions de prière puis les bénit. « Allez… »

 

Je les regarde et prie intensément, presque envieuse mais surtout ravie, en « pèlerine » à la fois expérimentée et pourtant pas encore arrivée.

 

Ils y seront bien avant moi à Santiago…

 

Pourtant je sais les souffrances qu’ils endureront, pourtant je sais les découragements qu’ils connaîtront ; mais j’ai idée des rencontres qu’ils feront comme de la joie qui les animera chaque jour un peu plus.

 

Je crois qu’ils y seront heureux.

 

« Allez ! » A les voir, je repense à cette bénédiction si particulière, si inattendue et si personnelle reçue d’un bénédictin sur le Camino et j’en prononce dans mon cœur la fin pour chacun d’entre eux.

 

E ultreïa, frères et sœurs pèlerins : puisse Saint Jacques vous aider, vous aussi, à trouver le bon chemin !

 

Commentaires

1. Le jeudi, avril 21 2011, 08:25 par Tigreek

Bon pélerinage... vers Pâques ;)

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