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Lectures d'été : Murakami

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Temps des vacances, temps où le temps se fait plus lent, comme fait exprès pour y placer des lectures de toutes sortes. Le temps – météorologique cette fois – se met aussi de la partie tant les intempéries nous poussent à rester dans nos demeures estivales, au chaud, à regarder la pluie tomber tout en dégustant thé, café, chocolat chaud et digestifs : autre manière d’habiter le temps, plus doucement, plus lentement.

 

Je ne vous ferai pas l’ennuyeux affront de vous parler de toutes mes lectures d’été mais j’en choisirai certaines pour figurer ici : pas toutes cathos, pas toutes agrégatives (euh, en fait, non, je crois même qu’il y aura un tabou pudique sur ces dernières).

 

Des livres piochés au hasard des titres non-lus, juste pour partager plus souvent qu’à l’ordinaire quelques plaisirs de lecture – ou, à défaut, quelques éventuelles critiques négatives – parce que tout s’y prête.

 

Ces prolégomènes étant posés, ma 1ère découverte de cet été fut asiatique et plus spécifiquement japonaise.

 

Un nom : Haruki Murakami.

Deux titres : Kafka sur le rivage, offert par une amie en septembre dernier et La Course au mouton sauvage, acheté parce que j’avais énormément apprécié le précédent !

 

Des livres… barrés. Enfin, quand j’écris barrés, je pense « fous » mais non pas dans le sens de « n’importe quoi ».

 

Si l’on s’amusait à raconter l’intrigue de ces livres – et encore, est-ce vraiment possible ? – on serait abasourdi par l’apparente absurdité, sans queue ni tête, de celles-ci. C’est que Murakami sait entremêler banale réalité quotidienne et idées folles : on se laisse prendre après un début plutôt ardu à suivre – mais qu’est-ce qu’il nous raconte donc ? Il est fou cet auteur ! – et l’on tourne les pages, de plus en plus vite… Vers la fin des quêtes de ces deux ouvrages : des fins surprenantes, plutôt déceptives, qui nous laissent même assez sur notre faim. Avec en bouche toutefois, une saveur vraiment nouvelle.

 

Ce qui se dégage des livres de Murakami, de sa prose, c’est en réalité une tendre poésie… Un regard fort désenchanté sur le monde et pourtant porteur d’une élévation, d’une indicible beauté. Une beauté qui n’exclut pas l’humour. Oh, pas un humour pour rire à gorge déployée mais pareillement, un humour à dessiner sur nos visages de lecteurs un sourire légèrement désabusé et tendre, humain.

 

J’ai tout simplement beaucoup aimé, surtout Kafka, (… et je crois que l’été ne se terminera pas sans que j’en lise un 3ème !)

       

Commentaires

1. Le dimanche, juillet 24 2011, 21:56 par Lionel

C'est la meilleure manière de préparer l'agrégation 2012 de lire d'autres auteurs que ceux qui seront au programme, c'est ce qui fera d'ailleurs la différence : "...tiens elle lit autre chose !" se diront les jurés sortant de leur torpeur à l'évocation d'Haruki Murakami ; il faut toujours se souvenir que ce genre d'épreuve est bien plus grande encore pour ceux qui l'endurent que pour ceux qui la subissent.

J'ai découvert l'existence de ce véritable écrivain, espèce en voie de disparition dans notre pays, grâce à Jérusalem dont il a obtenu le prix :
- Le Prix de Jérusalem pour la liberté de l'individu dans la société a été décerné pour l'année 2009 à l'écrivain japonais Haruki Murakami.
Le prix a été remis à l'écrivain par le président israélien Shimon Peres et le maire de Jérusalem Nir Barkat à l'occasion de l'ouverture de la foire du Livre de Jérusalem.

" Lorsqu'on m'a demandé si j'acceptais le prix, j'ai été mis en garde contre le fait de venir à cause des combats à Gaza. Je me suis posé la question si en venant en Israël je ne prenais pas partie pour un camp", a déclaré M. Murakami, lors de la cérémonie, en fin de compte je me suis décidé à venir. Comme la plupart des écrivains de fiction, je fais exactement le contraire de ce qu'on me dit de faire", a-t-il déclaré.

Ecrivain de réputation internationale, dont trois livres ont été traduits en hébreu, Haruki Murakami a publié son premier roman Écoute le chant du vent au Japon, en 1979, pour lequel il a reçu le prix Gunzo.

J'ignore si Murakami est au programme de l'agrégation de japonais, espérons que non, il est toujours temps de rentrer au cimetière.

L'un de mes films préférés est Le goût du saké, c'est très fort.

2. Le lundi, juillet 25 2011, 09:54 par Zabou

@Lionel : merci pour tous ces compléments que j'ignorais complètement. Cela rend cet écrivain encore plus sympathique !

3. Le mardi, juillet 26 2011, 11:33 par Musebeliever

Je suis d'accord avec toi.
Ce que j'aime avec Murakami, c'est ce côté un peu désillusionné mais aussi la tendresse qu'il a pour ses personnages et les hommes en général. Je trouve que ça se sent vraiment quad on lit ses livres.
Il en ressort une douceur incroyable. Je me sens vraiment bien quand je lis du Murakami parce que même dans les moments les plus durs il sait donner une vision humaine des choses sans fioritures et avec beaucoup de compassion.
Ces livres portent également beaucoup d'espoir.
À consommer sans modération avec un bon thé !

Si tu as aimé Haruki Murakami, je te conseille de lire les nouvelles de Mlle Ogawa. Elles sont étonnament douces.

Je te conseille également Je suis un chat et Botchan de Nastume Soseki. *o* Très rigolos !

Et oui Ozu est le biiiiiiiien ! *o* Je te conseille fortement il était un père.
Malheureusement tout ses films sont assez chers. T.T

4. Le vendredi, juillet 29 2011, 17:30 par Zabou

@Musebeliever : avec toi, on achèterait tout le rayon asiatique des librairies ! ;-) 

Plus sérieusement, j'ai craqué l'autre jour pour son autobiographie... "en coureur de fond". A lire dans le mois à venir sans doute ! 

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