Zabou the terrible

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« Le Bonheur de connaître et d’aimer Dieu » - semaine missionnaire mondiale

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Ce week-end, il se passe beaucoup de choses dans l’Eglise universelle ! Outre le congrès sur la Nouvelle Evangélisation, ce dimanche ouvre aussi la semaine missionnaire mondiale, deux thèmes qui résonnent, logiquement très liés, évidemment très proches. Du coup, cela m’a donné envie de vous partager un autre texte (et pas simplement une citation cette fois) sur ce thème car il me semble simplement vital, qui que nous soyons, quoi que nous vivions ; car il est fondamentalement chrétien.

 

Ce texte est signé Madeleine Delbrêl et se lit drôlement bien. L’idéal serait de le vivre de même, c’est-à-dire drôlement bien ! :-)

 

 

 

Quand on connaît le bonheur on ne peut pas l’imposer mais on n’a pas le droit de ne pas le proposer.

C’est la pire injustice quand ce bonheur est

Connaître Dieu,

Aimer Dieu.

 

C’est la valeur suprême de Dieu qui doit être gravée à vif dans notre esprit, notre cœur, notre chair.

C’est elle qui est marquée sur nous, indélébile par le baptême.

 

Nous n’avons plus le droit de rabougrir notre faim de bonheur, de bien, à moins qu’elle.

 

 

Nous n’avons pas le droit d’étouffer l’économie du salut et de la vie éternelle dans l’économie politique.

 

Cette valeur est celle de chaque homme. Chaque homme enfant du Père du Ciel.

La charité fraternelle ne peut être réduite sans trahison à la solidarité, le philanthropique, la bienfaisance.

Mais elle peut, mais elle doit prendre son corps humain, elle doit devenir la bonté, la bonté du Christ.

La charité fraternelle a tout une part d’elle-même qui est mystère : elle vient de Dieu, retour à Dieu.

La bonté de Jésus Christ traduit ce débouché dans le mystère. Elle est faite avec des actes d’hommes mais qui sont soumis à des lois qui débordent les possibilités humaines, ce que peuvent concevoir les ambitions humaines. Elle est l’amour fraternel de ceux qui croient à un Dieu Père de tous ; elle traduit l’amour paternel de Dieu en amour fraternel sans exception, sans limite, sans autre loi ni modèle que Jésus Christ.

Elle est la proclamation de Dieu mais seulement si elle calque la bonté du Christ, la doctrine du Christ, le commandement qui est le commandement du Christ.

A ce moment-là elle coïncide avec tout ce qui survit de bonté au monde, mais à son tour elle contredit les limitations et les exceptions à l’amour. Elle est présence de Jésus Christ parmi les hommes. […]

 

Partout où Dieu est oublié, contredit, persécuté, rejeté, elle est oubliée, contredite, persécutée, rejetée. Elle est la face de Dieu, Père des hommes sur les hommes.

Et la pauvre erreur de l’apôtre est de proposer à ceux qui ne croient pas ou ne croient presque plus, ou bien les succédanés qui tiennent la place de la bonté et que les hommes suffisent à annoncer au nom des hommes, ou bien la bonté du Christ encombrée de tant et tant de choses qu’on ne peut pas la voir.

 

Faites ce que vous voudrez pourvu que la bonté dans votre vie tienne une place proportionnée à la place de Dieu.

Qu’elle soit l’ombre portée de votre amour pour Dieu. Cette ombre seule est visible aux yeux des hommes. Jésus a dit qu’en la voyant ils glorifieraient notre Père du ciel.

 

Bonté = Jésus Christ

Bonté = Eglise

Bonté = Amour de Dieu.

 

Même si ce ne sont que des questions informulées, capables de germer un jour.

Jamais moins qu’un amour de frère de chair et jamais que ça.

 

Madeleine Delbrêl, Œuvres complètes t. IX

 

 

Commentaires

1. Le dimanche, octobre 16 2011, 22:23 par Lionel

C'est toujours un plaisir de lire Madeleine, merci de cet extrait aux résonances si actuelles et aux raisons si éternelles.

On notera au passage cette phrase, hier s'adressant plus ou moins aux communistes d'Ivry, d'Issy et d'ailleurs, et aujourd'hui à tous : Nous n’avons pas le droit d’étouffer l’économie du salut et de la vie éternelle dans l’économie politique.

2. Le lundi, octobre 17 2011, 23:35 par nicolas

J'ai en réserve un livre ou deux et une vidéo... mais je n'ai lu que la petite vie ! Mais je suis déjà fasciné par la force que Madeleine Delbrêl avait pour agir et dialoguer avec le monde dans lequel elle vivait sans se compromettre ou affaiblir le message de l’Évangile. J'aime bien Mounier mais il était presque le contraire de Madeleine Delbrêl.
Bon sinon, ça se lit bien. Quant à le vivre... (ça ne doit pas être impossible sinon Dieu serait bien sadique!)

3. Le lundi, octobre 24 2011, 01:18 par Zabou

@ nicolas : n'hésite pas à plonger un oeil dans l'édition en cours des Oeuvres complètes : je suis loin d'avoir tout lu mais je crois que, dedans, il y en a vraiment pour tous les goûts mais toujours à la sauce de l'Evangile ! 

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