Présent d'automne
Par Zabou le mardi, novembre 8 2011, 23:06 - Lien permanent
Froid feutré de l’automne qui progresse ;
Froid de plus en plus silencieux, comme rendu opaque par cet amuïssement sonore progressif :
Peu de marcheurs dans les rues, les êtres commencent à se terrer, à se blottir chez eux ;
Ici ou là, des fumées qui s’élèvent, signes des foyers bien chauffés,
Quand ce n’est pas celle s’échappant de ma bouche à force de respirer dans le froid.
Elles semblent loin ces belles et vastes étendues de l’été…
Ils semblent loin ces projets, ces rêves estivaux faits au doux soleil revigorant !
Et ces concours à préparer, qui riment si bien avec aridité ;
Et ces services à assumer, divers et variés.
Le champ de vision semble se réduire, se concentrer…
Pourtant, c’est ici, dans ce coin,
Dans ce tout petit coin d’automne,
Fait d’études, fait de rencontres, fait de travail,
Fait de peines et de joies, minuscules comme majuscules,
Que Tu m’appelles Seigneur.
Temps, espace,
Tout petit coin de vie…
Que Tu m’appelles, Seigneur, à habiter pleinement.
Parce que c’est aussi dans ces toutes petites étendues de rien du tout,
Dans ces espaces comme resserrés de l’automne,
Simplement ici, que Tu désires faire Ta demeure
Parmi nous, en nous :
Se laisser travailler
Pour T’y rendre présent, un peu plus.
Et rendre grâce, soir et matin,
De ce qui a pu se vivre de grand dans le tout-petit du quotidien
Et Te demander la grâce de continuer, fidèlement,
A s’en émerveiller.
Commentaires
amuïssement. respect.
Respect sans amuïssement, même. Merci Zabou pour ce grand petit coin d'automne.Très belle prière.