Bref : long merci
Par Zabou le jeudi, février 2 2012, 00:49 - Lien permanent
Bref, j’en avais marre des parodies de bref.
Ouais, bien sûr, dans la vie, on naît, on meurt et il se passe des trucs entre.
Mais pas que.
Bref, c’était le matin tôt,
J’ai ouvert un œil ; je devais travailler,
J’ai regardé mon réveil, l’heure m’a regardée,
J’ai refermé mon œil, j’ai redormi.
Bref, c’était plus vraiment le matin tôt.
J’ai ouvert les deux yeux : trop tard pour réviser.
J’ai regardé l’heure : oui, pour ça, ça l’faisait.
Bref, je suis allée à la messe dans ma paroisse.
Il faisait froid, très froid, trop froid.
Le prêtre a pris la messe pour les catastrophes naturelles au lieu de la St Jean Bosco.
Pas les textes que j’avais médités la veille : pas merci mon père.
Tant pis, j’ai été surprise,
Je me suis laissée surprendre, j’ai écouté.
Il faisait froid : on a prié pour les gens dans le froid.
J’ai trouvé mon cœur trop froid.
J’ai communié, j’ai prié ; ça l’a réchauffé.
Un peu, pas assez.
Bref, j’ai trouvé mon cœur trop frileux
A la sortie de la messe, j’ai pécho le coin de l’étole du prêtre,
Je l’ai regardé. Je lui ai dit « padre ? ».
Il a acquiescé ; on s’est posé ; je me suis confessée.
Comme le dit une vidéo : « bref, j’étais pardonnée »
Et je me suis sentie toute réchauffée.
Je suis partie réviser,
J’ai reçu un gros coup de fil-coup de poing,
J’ai croisé des qui avaient froid,
J’ai croisé des qui souffraient.
J’en ai encore croisé des qui avaient froid…
J’avais envie de chialer, j’ai gardé confiance.
Bref, j’ai vu la misère.
J’ai grave vu et entendu la misère, la détresse, mes amis.
J’ai pas su les aider, j’ai pas su tous les aider,
J’ai pas su les aimer…
Mais je leur ai donné mon regard de fraternité, un semblant d’humanité.
J’ai prié. J’ai fait ce que j’ai pu pour donner cette chaleur brûlante qui m’habitait
Dans tous ces petits actes de rien que, seuls, je pouvais oser tenter.
C’était rien. C’était impuissant.
C’était humain, pas assez divin.
Mais ce jour, j’ai rencontré Dieu.
A plusieurs reprises.
Et, là encore, en eux, Il était là
Je Le voyais…
Dieu donné…
Dans l’Eucharistie, dans le Pardon, dans ce souffrant où Tu résides ;
Et, aussi, en moi.
Le soir, fatiguée, je me suis posée.
Une icône, une bougie, une bible,
Et du silence, rien de plus, rien de moins.
Bref, j’ai rendu grâce…
… J’ai rendu grâce longuement, en fait.
J’ai confié ces visages croisés,
J’ai confié ces corps mordus par le froid.
J’ai dit pardon. J’ai dit merci. J’ai dit s’il te plaît.
Et dans la paix je me suis couchée et me suis endormie.
Parce que Tu me donnes d’habiter, Seigneur, malgré tout, dans la Confiance.
Commentaires
de la démaîtrise de la vie spirituelle.
Et voilà comment on fait des parodies même sans vidéo.
Je préfère ce format-là, le tien : il touche plus profondément mon petit cœur malade.
(Bref Merci.
C'est pas un smiley que je voulais faire ! Enfin quoi !
Bon, t'auras compris : je fermais la parenthèse. ^^
Ou comment ne pas se sentir impuissant.
Bravo !
Un bref pas si bref. Ca fait du bien. De te lire et de prier. Merci !
Tiens, je l'avais laissé passé, ce billet. Aujourd'hui, il fait du bien par où il passe, au moment où je me dis que je n'ai strictement envie de rien faire.
Hop !
"C’était rien. C’était impuissant.
C’était humain, pas assez divin."
Bah, à l'image de Dieu, c'est déjà pas si mal !
En les confiant au Seigneur, tu as déjà fait l'essentiel…
Bravo,
C'est beau, c'est poétique, simple et vrai, et Dieu est présent dans cette faiblesse ou cette insuffisance qui sont celles de Mt Tout le Monde !
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