Un truc de malades
Par Zabou le dimanche, mars 11 2012, 23:34 - Lien permanent
Aimer, ça rime avec trop de verbes, il faut bien toute une vie pour savoir les décliner !
Et en plus, aimer, ça entre en résonance avec certains verbes qui ne riment a priori pas, qui ne sont pas de cet ordre : tout est question de découverte, de croissance en amour… D’ouverture, d’aventure, là où on ne l’attendait pas.
Récemment, j’ai découvert
Qu’aimer, certains jours,
C’était avoir, au sein même de la confiance, peur ;
Terriblement peur, peur pour toi.
Aimer alors, c’est proposer,
Ce qui semble un peu bizarre,
Mais ce qu’on sait être bon, ce qu’on croit aller profondément vers la vie.
« Dis, toi, as-tu pensé, crois-tu que…
Ne voudrais-tu pas réfléchir à recevoir ce sacrement-là ? »
Ouvrir discrètement une possibilité,
Orienter vers un qui saura l’aider,
La laisser rencontrer, choisir, se décider ;
Importance de la liberté…
Alors même que la maladie continue ses ravages,
Alors même que la souffrance s’étend.
Parler, prier.
Se laisser choisir comme "marraine" pour celui-ci.
Accueillir.
Poser une main sur l’épaule et être à côté,
Accompagner, le regard un peu embué.
Prière mains imposées sur la tête ;
Onction d’huile sur le front ;
Onction d’huile sur les mains ;
Le Seigneur comme force…
Sourire de concert et voir ses larmes doucement couler,
Rendre grâce en communauté,
La serrer dans mes bras.
On a beau savoir que sacrement,
Ça ne rime pas avec sentiment,
C’est toujours touchant.
Mais quand c’est cette petite-là de ton sang,
C’est simplement bouleversant.
J'avoue que je n’ai pas toujours le cœur à rire en ce moment mais je l’ai tout de même quotidiennement en action de grâce ; et, mon Dieu, ce soir, je te rends grâce pour ces Sacrements qui viennent si bien parler à notre humanité, qui sont les mains, qui sont Tes mains que Tu tends pour nous relever.
Commentaires
Magnifique cette réflexion, Aimer c'est prier non pour soi mais pour son frère ou sa soeur qui souffre. En connaissance de cause, que ce sacrement est un réconfort efficace.en UdP Isabelle.
"A quoi nous appelle l’amour ? A quelle métamorphose ou plus exactement à quel risque nous invite-t-il ?" Merci de ton excellent billet ma très chère fille!
Très beau, très touchant.
AIMER est l anagramme de MARIE!
@ Henri : oui, mais pas seulement... Il est aussi essentiel, je crois, de prier pour soi. Sinon, comment pourrait-on aider son frère ?
@ papa : comme le lui a dit le prêtre qui l'a préparée à recevoir ce sacrement ! :-)