La conversion en retour
Par Zabou le vendredi, avril 27 2012, 18:22 - Lien permanent
Dans chaque pèlerinage, il y a des moments de grâce, de joie aussi profonde qu’éclatante et les quelques jours que je viens de passer à Avila avec un groupe de servants d’autel étaient loin d’en être exempts, j’y reviendrai très certainement.
Mais, dans chaque pèlerinage, il y a aussi ces moments un peu creux, ces moments lourds, ces instants de dissonance tant dans l’unité d’un groupe que dans ce qu’on lui propose de vivre, et l’on n’y revient pas toujours parce qu’on les associe aux moments ratés. On aurait presque envie de les cacher.
Dans chaque pèlerinage, il y a notamment ce moment-là, celui non pas tout à fait du retour mais du chemin de retour, juste avant d’arriver à destination.
Pour un Altoséquanais, cela correspond au moment du métro et à chaque fois l’on gagne dans sa prévision : les sourires s’absentent, les yeux partent au loin, le silence se crée sans qu’il soit priant… Fatigue ? Oui, fatigue mais pas uniquement.
Dans ces stations qui s’égrènent, chacun semble revoir en lui la plénitude des moments vécus et paraît se préparer à retourner au quotidien, à ce simple ordinaire mêlé de son quotidien, empli de hauts et de bas. On retrouve le stress, les inquiétudes qu’on avait tenu éloignées pour quelques jours et le choc peut être parfois violent.
Ce moment du métro, c’est un peu un chemin de Damas pour le cœur de chaque pèlerin : dans l’intensité de la Rencontre qu’il a pu vivre à travers les rencontres de figures de sainteté et de frères, il a le choix de la conversion.
Le choix de vivre dans le regret des instants vécus ou le choix de faire tomber un peu plus les écailles de ses yeux, aidé par ce qu’il vient de vivre.
Conversion sans éclat, pour devenir mieux « instrument que Dieu a choisi pour faire parvenir son Nom aux nations » mais vraie étape finale d'un pèlerinage ; pour continuer encore plus Celui qui nous oriente vers notre vraie patrie, le Seigneur.
Commentaires
Je viens de visiter les liens: juste envie de voir en vrai ensuite, un jour, peut-être...
Bonne conversion!
Merci de ce billet Zabou. Je penserai à le relire aux retours de pélés, camps... Et bon atterrissage à toi!
@ Firenze : c'est vraiment vraiment beau ! :-)
@ Eliette : Merci... et je tâcherai aussi de m'en souvenir à chaque fois ;-)