Zabou the terrible

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D’une plume (d’oiseau), une nouvelle épître à Diognète ?

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Les vacances sont propices aux lectures différentes. Et l’esprit rêveur a tendance à constituer des liens étranges avec des lectures déjà connues et la pensée comme l’âme en font alors leur miel : je n’ai pu m’empêcher de trouver, à peine grimé dans ce texte de Chamoiseau, le peuple de Dieu dans la légèreté d’un colibri. La faute à l’épître à Diognète, sans doute.

 

Oui je sais, ce n est pas un colibri mais une cigogne : c est presque pareil, non ;-) 

 

« Ces inconsistances dépensaient l’énergie d’un volcan pour une existence qui ne changeait rien à l’ordre du monde et qui se maintenait ainsi : totalement dérisoire, tout à fait inutile, et dans une intensité vaine…

 

Un autre phénomène me sidérait : elles étaient faites de scintillements. Ce qui couvrait leur corps microscopique était une complexité de structures qui captaient les luminosités pour les diffracter dans les des irisations. Ce sortilège transformait leur dérisoire volume en … Hinnk…. Une splendeur absurde qui parcourait en mille instantanés tout le spectre concevable de l’ombre et de la lumière. […]

 

Son intensité et sa fréquence étaient insolites mais, plus que tout, c’était sa manière d’être toujours à contretemps qui aiguisait mon attention. Son vol disséminait une onde, claudicante mais vibratile à l’infini au cœur de tout ce qui existait. Et, par ce vibratile, tout ce qui existait au fond de mon esprit s’éveillait, se troublait, commençait à changer… »

 

in Patrick Chamoiseau, Les Neuf Consciences du Malfini

 

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