Zabou the terrible

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De la terre à la terre au ciel

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Bien sûr, il y a tous ceux là qui ne croient pas. Mais, avec eux, les terrains d’entente sont tout de même nombreux : goûts partagés ou passions communes, simple sympathie mutuelle de caractère, joie de vivre…

 

Et puis, il y a ceux-là où le terrain n’existe pas ou en donne l’impression : chez eux, le terrain semble miné de partout. Il ne s’agit pas uniquement d’absence de transcendance ou d’immanence, il s’agit d’un rationalisme où même l’humanisme le plus humble, le plus microscopique, n’a plus guère sa place.

Pas de brèche, pas de faille apparente.

 

Ceux-là dont on a l’impression qu’ils ne se sont jamais enthousiasmés pour rien ;

Si Dieu, l’Eglise et la foi, c’est bon pour les minettes bigotes qui n’ont rien d’autre à faire, c’est presque pareil pour l’art, ou quelque autre activité vivifiante, élevant l’homme ou l’âme.

 

Ceux-là qui n’ont jamais été touchés par  un livre, une musique, un tableau, un paysage ;

Ceux-là qui semblent n’avoir jamais eu une seule passion ;

Ceux-là qui ont l’air confortés dans leur certitude par une quelconque action malfaisante ;

Ceux-là qui ricanent quand on s’extasie naïvement devant la petite goutte rayonnante d’une belle action ou la parole admirable d’un grand homme ;

Ceux-là dont on se demande s’ils ont jamais rêvé, un jour ;

Ceux-là dont le seul sourire se dessine à écouter et à déblatérer toutes prédictions apocalyptiques sur la fin du genre humain. Qu’ils n’aiment de toute façon pas, ça ne sert à rien.

Ceux-là… Ceux-là pour qui le ciel est vide et la terre d’un noir absolu.

Sans lumière et sans possibilité de jour.

 

Je pense à toi en particulier, si proche de celle-là.

Je me demande  parfois avec un sourire amer à quoi tu penses quand tu la prends dans tes bras…

Je m’interroge aussi certains jours sur tes amours précédentes : après quoi cours-tu ?

Qu’est-ce qui te fait vivre quand même puisque tu n’aimes pas cette vie ?

C’est un mystère pour moi : où est ta faille ? Où est ton trésor ? Où est ta vie ?

 

Oh, bien sûr, moi, je ne vaux pas mieux que toi, pas mieux qu’eux, mais à moi il m’en faut peu pour me redonner le sourire : un enfant qui joue, un coucher de soleil, une prière dans mon cœur… j’aime la vie, jusque dans ses aspérités qui font parfois si mal.

Je trouve ça beau.

 

Evidemment, je prie pour ceux-là, aussi, 

Mais parfois, le soir, je pense à tout ça, à eux et puis à toi ;

Et ça me rend un peu triste, même si je crois bien que ta vie doit aussi pouvoir dire quelque part, comme ces étincelles de sainteté que tu conspues, la gloire de Dieu. 

 

Commentaires

1. Le jeudi, août 23 2012, 22:50 par A.O.

Je ne sais pas trop si on peut comprendre facilement ton texte.

Je n'ai jamais rencontré de telles personnes. Parfois j'en ai eu l'impression, mais ensuite je me suis rendue compte que c'était que je ne les connaissais pas et surtout ne les comprenais pas assez. Et que ce qui me paraissait beau leur paraissait ridicule, et que ce qui me paraissait vain était plein, suffisant, rassasiant pour eux. En cherchant mutuellement à nous comprendre, je crois que nous avons changé. Ce qui me paraissait beau me paraît ridicule, mais beau quand même, au moins parfois. Et je crois qu'ils comprennent mieux qu'on peut accepter et assumer ce ridicule et dérisoire qu'ils voient (et qui est ?) dans tout. Après, je ne sais pas si les personnes auxquelles je pense tomberaient dans la "catégorie" de celles dont tu sembles parler.
Il y a une phrase dans la Bible à laquelle ton texte me fait penser : "l'insensé dit dans son coeur : Dieu n'est pas." Comment arriver à dépasser cette sentence qui met fin à l'épreuve de l'altérité en la désignant comme insensée ? Peut-on être chrétien et respecter/aimer le nihilisme ? Je crois que oui.
Après, je ne sais absolument pas si les mots que je viens d'écrire ont quelque rapport avec ton texte. Ils me permettent au moins de te souhaiter bonne nuit et bon pélé !

2. Le vendredi, août 24 2012, 08:15 par Tigreek

Parfois, je rencontre aussi des gens qui sont opposés à ce que je veux vivre. Et je ne cherche pas trop à me rapprocher d'eux, parce que j'ai peur d'être trop fragile face à leur attitude désinvolte voire provocatrice.

Si je les côtoie un peu plus longtemps, je m'aperçois, quelquefois, qu'il y a chez certains une grande part de carapace, et en dessous une grande peur. Après tout, se laisser toucher par la beauté, la joie, l'amour, c'est une faiblesse. Si l'on est chrétien, on peut adhérer à "c'est quand je suis faible que je suis fort". Mais pour quelqu'un qui n'a pas cette foi, être faible c'est juste... être faible. Donc attaquable, vulnérable. Et quand tu as pris quelques coups durs dans la vie, tu n'as plus envie d'être vulnérable. Ni même de le montrer.

Du coup, ça paraît plus difficile de prier pour quelqu'un qui nie continuellement. J'essaie...

C'est peut-être un peu simpliste ce que je dis... Et en même temps tu ne nous en dis guère... Bon pélé et bonne prière ! ;)

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