Zabou the terrible

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Ô Dieu, au cœur de nos infidélités

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Lendemain matin de mariage où je suis restée sur le lieu de la fête organisée par mes cousins, bref, un dimanche matin.

 

Cela m’arrive rarement mais, cette fois, j’avais mal prévu mon coup : 

Je ne sais pas où a lieu la messe dans le coin, je sais encore moins à quelle heure, je n’ai pas cherché avant, j’ai un réseau de téléphone en berne, je suis claquée, il est déjà 8h30 passé, je ne sais pas non plus où est passé le prêtre célébrant du mariage – sans doute dire sa messe avant que je n’aie pu lui demander à squatter…. 

Bref, j’ai raté la messe dimanche dernier.

 

D’aucuns me diraient que cela n’a guère d’importance puisque niveau manques d'amour, je fais forcément bien plus grave à côté, que, en plus, j’ai participé à la messe de mariage le samedi, que j’y ai communié et que j’y retournerai certainement dans la semaine.

 

Oh, oui, mais le dimanche, ce n’est pas tout à fait pareil.

 

Outre le fait que l’Église m’y demande la fidélité, ce à quoi j’accorde de l’importance, j’ai l’impression de manquer un rendez-vous.

Le rendez-vous le plus important de ma semaine en fait, celui qui m’a été fixé par Dieu lui-même ;

Un rendez-vous vers lequel tend toute la semaine précédente ;

Un rendez-vous qui me pousse vers la suivante ;

Un rendez-vous pour me nourrir mais non pas seule, avec la communauté du lieu, ces frères de ma paroisse ou d’une autre, mais qui sont mes frères en Christ.

Un rendez-vous désiré et pleinement choisi.

Et je l’avais mauvaise de l’avoir raté.

 

Oh certes, ce n’est pas comme si ça n’avait pas été du tout le jour du Seigneur… j’ai prié, et notamment les offices de la liturgie des Heures :

Laudes et milieu du jour nez en l’air en bords de mer, contemplant la grandeur de la création ;

Vêpres un peu à l’arrache sur une aire d’autoroute…

Mais, non, ce n’était pas pareil.

 

Chemin faisant, j’espérai un temps arriver assez tôt pour trouver une messe du dimanche soir mais les embouteillages me ramenèrent bien vite à la raison.

C’était ainsi.

Coincée dans ces fameux bouchons à l’approche de Paris, j’allumai ma radio : c’était Radio Notre Dame et, comme un fait exprès, la messe en direct de la cathédrale de Paris y commençait…

Ce n’était toujours pas pareil mais quelle heureuse coïncidence, à appeler Clin-Dieu !

T’es fortiche Toi, là, Seigneur, pour Te rappeler à nous, même quand on T’a mis de côté,

A rester, ainsi, au cœur de nos infidélités !

 

Commentaires

1. Le vendredi, octobre 5 2012, 23:33 par Tigreek

Dieu sait pallier à nos manques. Même les plus profonds. Même quand on est fautif. C'est cool d'être chrétien quand même :)

2. Le samedi, octobre 6 2012, 00:14 par David

moi, si je rate la messe du dimanche, j'ai vraiment pas d'excuse :)

3. Le samedi, octobre 6 2012, 01:16 par pam

@David L. : Ca relève surtout de la faire grave ! ;-)

4. Le samedi, octobre 6 2012, 09:52 par Firenze

A David:
Ah bon, à la messe tous les dimanches,
Etonnant!!!

5. Le samedi, octobre 6 2012, 10:03 par Marie-Hélène

Pareil pour moi. Il m'arrive de manquer une messe dominicale (quand je ne suis pas chez moi en général), je n'aime pas ça. Le pire que j'ai fait a été d'en manquer trois de suite ; je n'ai pas pu attendre le dimanche suivant, j'y suis allée dans la semaine. Mais c'était pas pareil.

Manquer un rendez-vous, oui, complètement. Le paradoxe, c'est qu'au moment de la messe on peut être complètement "ailleurs" ; mais c'est comme avec la salade : quand on l'essore elle ne retient pas l'eau, mais elle reste lavée. On peut ressortir de la messe sans avoir rien retenu, mais il s'est pourtant passé quelque chose.

Quelque chose dont on manque, quand on n'y a pas été.
Marie-Hélène

6. Le samedi, octobre 6 2012, 10:32 par Gulliverette

C'est le texte le plus beau, efficace que j'ai lu sur la messe. Il me donnerait presque mauvaise conscience, ou plutôt l'occasion de m'interroger sur les raisons d'autres rendez-vous manqués. On ne vit pas forcément la rencontre avec Dieu dans les mêmes lieux, mais il est souvent facile de louper l'essentiel, surtout quand la rencontre n'est pas fixée par la régularité d'une liturgie. Parfois au contraire on a des bonnes surprises, et puis on "valide" a posteriori, c'était un bon choix, une bonne rencontre inattendue, un lieu de révélation, de foi. Et de ceux qu'on ne rencontre qu'à condition de beaucoup de détours. Et au contraire, parfois on a l'impression d'avoir tout raté, de vivre en décalage horaire avec Dieu. C'est le risque de voyager hors des fuseaux de pensée du Vatican. Il me faudrait le gps pour palier la multiplicité des vocations.

7. Le samedi, octobre 6 2012, 17:30 par Anne-Claire

Voilà, c'est la faute au 2ème café si tu as raté la messe du soir ;-)
En tout cas, l'autre rendez-vous valait le détour !

8. Le samedi, octobre 6 2012, 21:23 par nicole 86

J'ai trop longtemps entendu les cloches sonner sans pouvoir répondre à leur appel pour rater la messe dominicale (sauf cas de force majeure, mais le Seigneur s'arrange pour m'offrir un rattrapage !). Et voilà, que je reçois le schéma de la messe de ce dimanche dans ma paroisse et que j'ai peur, dans ces temps où l'Eglise porte sa communication sur la famille traditionnelle, qui parlera de ma souffrance de femme répudiée ( après 35 ans de mariage) et de fille non-aimée par le couple fusionnel qui l'avaient engendrée.

Oui, ce soir j'ai peur de l'homélie, j'ai peur de la prière universelle. Seigneur viens à mon aide !

9. Le lundi, octobre 8 2012, 21:35 par Zabou

@ Tigreek : clair ! :-) 

@ David : Sans blague ? ;-) 

@ Marie-Hélène : inattendu mais excellent le parallèle avec la salade ! :-) 

@ L. : Oui pour les rendez-vous manqués... mais pourquoi faudrait-il "opposer" (je sais que ce que tu dis n'est pas si net mais je ne trouve pas d'autre verbe) les deux ? Rencontre inattendue et "réglée" ? Voyager même dans les fuseaux de pensée et surtout horaires du Vatican ne peut se concevoir que si l'on vit dans l'aventure de la Rencontre ! :-) 

@ Anne-Claire : même pas, je l'aurais ratée quand même ! Mais oui ! :-) 

@ Nicole : je peux qu'imaginer votre peur mais merci de votre visite et de l'écrire. Je ne sais pas comment cela s'est passé mais, peut-être trop maigre consolation, j'ai prié pour vous ce dimanche, lors de la messe. Pour que les mots dits ne soient que prières et non flèches blessantes. 

10. Le mardi, octobre 9 2012, 17:36 par nicole 86

Merci pour votre prière, Il m'a conduit vers le lieu où des paroles de paix ont été dites, des paroles de fraternité.
je vous souhaite une bonne semaine.

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