Zabou the terrible

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Petit anneau de métal toujours dans ma poche droite, souvent effleuré, parfois fermement tenu et même certains jours discrètement porté autour de mon doigt.

Petit anneau de métal cranté : 10 crans, 1 petite croix ;

Petit anneau de métal que j’ai mis longtemps à savoir apprécier.

Et puis même encore aujourd’hui : sais-je si bien compter jusqu’à dix, avec ?

 

Quand les nouvelles semblent à l’unisson du temps grisâtre, le porter ce petit anneau tout particulièrement tout proche de moi : non comme un porte-bonheur mais comme un « ouvre-prière ».

Quand la prière a du mal à monter du cœur dans certaines circonstances, le laisser nous aider à ouvrir, à trouver la voie de la prière :

Regarder, accueillir, le toucher ce petit anneau en un cran ; et prier.

 

Quand les nouvelles se font à chaque fois crochet dans l’estomac,

Se lancer – sous le choc – dans quelques mots, hésitants, mais connus par et du cœur :

Je vous salue Marie…  

 

Quand on aimerait admirer la justesse d’un moment, cette petite chose-là, là, très précisément là qui te fait habituellement t’extasier et que tu n’y parviens plus,

Oser quelques simples mots comme l’admiration qui est seule susceptible de rester :

Je vous salue Marie…  

 

Quand on croise un malade en fin de vie en se rendant à l’hôpital, qu’il vous appelle à l’aide au passage, qu’il est faible, qu’il est tristement désorienté ;

Avoir le cœur épris de compassion, et s’élancer pour lui :

Je vous salue Marie…   

 

Quand on est au chevet de ce proche si faible, qu’on a l’impression d’avoir perdu les mots dansant des jours fanfarons devant le silence envahissant ;

Retrouver le courage en murmurant :

Je vous salue Marie…

 

Quand mon sourire risquerait de vaciller, quand un goût salin doux-amer envahit mon visage,

Me plonger avec elle dans son Fiat :

Je vous salue Marie…  

 

Quand les jours s’enchaînent sans queue ni tête apparentes,

Lui demander de m’aider à toujours leur conserver Leur unique sens, Lui :

Je vous salue Marie…  

 

N’avoir peut-être pas les mots qu’il faut mais savoir qu’elle m’aidera à les porter à Son Fils,

Qu’elle comprend ces douleurs, ces inquiétudes comme une mère sait le faire…

… Priez pour nous…  

 

 

Oh, c’est bien sûr pareil dans des circonstances plus joyeuses

Mais cela ressort plus en contraste, éclatant dans le gris :

Un simple petit anneau de métal, un dizainier,

Comme prière d’enfant balbutiant.

 

Commentaires

1. Le dimanche, octobre 14 2012, 23:06 par Corine

:-)

2. Le lundi, octobre 15 2012, 10:20 par Henri

Tu en as bien besoin en ce moment, en UdP avec toi. Avec d'affectueuses pensées. Bon courage

3. Le lundi, octobre 15 2012, 11:23 par Demetrios

Au commencement, la méfiance face à ces prières ânonnées.

Puis la tentative timide, dans le secret du cœur, comme en cachette.

Peu à peu l’apprivoisement doux de ces mots qu’on a craints.

D’un jour sur l’autre, le recommencement de cette belle respiration.

Et souvent se surprendre en flagrant délit de « onze ou douze à la dizaine ».

Le bonheur d’un dizainier comme jardinage intérieur, où les mêmes mots sont chaque jour vécus différemment, selon la météorologie profonde d’un cœur qui attend.

Merci Isabelle - en union de "dix-ou-douzainier".

4. Le mardi, octobre 16 2012, 22:06 par fanfan

...
(parfois, j'emporte le chapelet au fond de ma poche et je l'égrène en secret alors que j'ai tant de mal à le dire haut et fort "en entier"...)

merci, Zabou, pour ce chemin tracé dans la nuit.
courage pour cette traversée...
que s'y rejoignent nos prières

5. Le mercredi, octobre 17 2012, 15:34 par Nitt

Tu seras dans mes prières Zabou. Dans mes dizaines égrenées parfois difficilement...

6. Le jeudi, octobre 18 2012, 16:25 par AnnPriss

Merci, Zabou...

7. Le samedi, octobre 20 2012, 09:54 par Zabou

En communion de prière avec vous tous alors ! :-) 

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