Par correction, quelques considérations
Par Zabou le vendredi, novembre 9 2012, 01:29 - Lien permanent
Qui dit vacances dit, pour les profs stagiaires encore naïfs et imprévoyants, un premier énorme tas de copies à corriger, façon grande montagne prête à déferler façon avalanche.
Forcément, quand on sort de l’université et malgré tout son enthousiasme de jeune prof, si l’on rit bien souvent, l’on est surtout rapidement catastrophés par le niveau des copies…
Très vite et surtout quand les corrections s’annoncent fort longues, on a envie de faire cette pseudo-prière si souvent détournée sur le net pour les patrons, les curés ou autres figures d’autorité :
« Seigneur, donne-moi la patience car, si tu me donnes la force, je lui pète la gueule ».
Et puis l’on se souvient que l’on est chrétien et qu’il faut bien, effectivement, prier pour ses élèves, oui, mais réellement, pas seulement par une blague servant de pirouette à son agacement personnel.
Et l'on en vient à prier pour de bon au fil des heures d’aridité,
A demander au Seigneur la patience, oui, certes, mais surtout la justesse et la justice ;
Lui demander la bienveillance non pas naïve mais empreinte de charité vraie ;
Lui demander de ne pas noter à la tête du client, sur ses bavardages intempestifs ou au contraire sur son grand sérieux habituel ;
Oui, Lui demander la justesse, et la grâce de mettre des commentaires non pas corrosifs mais montrant l’erreur et aidant les élèves qui nous sont confiés à grandir.
Bref, il y a de la matière pour prier quand on a le stylo rouge en main…
Et dire qu’on ne me
croit pas toujours quand je dis que corriger des copies, c’est du
boulot ! 
Commentaires
Courage Zabou ! C'est la découverte du métier avec ses aridités mais aussi ses joies. Oui, oui, ses joies, il y en a... Mais dis donc c'est sérieux de publier un billet à une heure pareille ?
La prière est une jolie façon de résister à l'agacement comme au découragement, dans le boulot comme dans le reste... Et ça marche plutôt bien ! Testé et approuvé
Tellement vrai...
Si tu te mets à prier à chaque fois que ce que tu lis sur une copie t'agace, je comprend que la correction d'un paquet doit être bien longue...
Au passage, tu écris "l'on est (..) catastrophés". Mes profs de français m'avaient appris que "on" est la 3ème personne du singulier, donc il n'y a pas de "s" à "catastrophés".
Bonne continuation !
Salut Zabou, bonne découverte du métier !
C'est sûr que c'est un peu aride, la correction de copies, mais irriguer tout ça par la prière et la charité envers tes élèves, c'est un bon moyen de rendre tout cela fécond...
Pour du boulot, c'est du boulot ! (Et plus encore quand il s'agit de corriger plus d'une centaine de copies de bac en une petite dizaine de jours... ) Et sur le moment, c'est pénible... Mais au chômage comme je suis maintenant, j'en viens presque à le regretter... Surtout le travail consistant à mettre une appréciation pour pousser l'élève à progresser. Snif ! =)
Tous mes vœux de belles réussites pédagogiques et personnelles dans ce travail - cette vocation, devrais-je dire !
@cybersister : hein ? Quoi, de quoi ? De quelle heure veux-tu parler ? Naaaaan, Anne-Claire et Isabelle ne t'ont pas parlée d'une histoire de Zaboudodogramme j'espère ? :p
Aux autres : :-)
@ Hervé : tu as farpaitement raison sur le "on" P3 et sur l'accord... en général. L'on peut toutefois, ce me semble - mais la tolérance et règles précises sont à vérifier - considérer ce à quoi le pronom réfère pour l'accord et accorder l'adjectif ou le participe passé suivant un verbe auxiliaire au pluriel. Je vérifierai le "degré" de tolérance un de ces quatre.
@ C.S. Indhal : Et bon courage à toi surtout ! :-)