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Le pape ? Le pape où ? #3

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Le pape, c’est le successeur de saint Pierre comme chacun sait… Saint Pierre qui fut pêcheur, en sus d’être un pauvre pécheur, appelé alors même qu’il était en activité.

 

Le symbole de l’année de la Foi, c’est une barque qui avance au large.

 

 

Parfaite coïncidence sans recoupement ? Je ne crois pas[1].

 

Comme je l’écrivais auparavant, il faut quelqu’un pour nous aider à garder le cap de Jésus dans cette barque.

Mais la barque, c’est nous, c’est l’Église : elle est grande, très vaste même, et, presque paradoxalement par rapport aux lois physiques, il faut qu’elle s’agrandisse encore pour aller plus au large !

 

Et je repense à l’Évangile : « sois le berger de mes brebis » disait Jésus à Pierre. Ce même Jésus qui nous parlait du Bon Pasteur et de la brebis perdue qu’il n’hésite pas à aller rechercher préférentiellement à toutes les autres, puisque chacune est sa préférée.

 

Si je parle de tout cela, c’est parce que les médias ne tarderont pas à classer les cardinaux selon leurs tendances « ecclesio-politiques » de l’ultra-conservatisme à l’ultra-progressisme.

On a déjà souvent envie de leur répondre que les choses ne sont pas si simples,

qu’ils racontent bien souvent des bêtises,

que s’occuper des extrêmes, c’est aller droit dans le mur…

Mais ils oublient surtout que le pape est et sera le serviteur de la Communion.

 

De cette communion qui ne se manifeste qu’en trois dimensions : 

La communion avec et en Dieu déjà : c’est le fait d’être « homme de Dieu » ;

Et, pour la largeur, la communion avec les frères. Avec tous les frères.

La troisième dimension étant assurée par cette actualisation de la Parole dans toute notre épaisseur humaine, si unique.

 

Si l’on peut certes espérer un pape aux idées et à la foi tellement fortes qu’elles transcenderont un bête clivage droite / gauche qui, sur le plan politique tout au moins, ne semble voué qu’à l’impasse ;

On doit surtout s’arrêter, ce me semble, sur cette communion, et prier pour elle :

La tendance « communion », c’est la plus in !

 

Voyez, on peignait souvent J. Ratzinger comme le pire des conservateurs réactionnaires méchants tout ça et le reste et que fut-il sinon un humble tâcheron de l’Unité ? Dans « la vigne du Seigneur » ? Allant chercher la main, ou peut-être la patte, des brebis éloignées…

Certes, on ne saurait jamais trop le faire et il y aura toujours trop de brebis au loin, comme oubliées sur des îles désertes ;

Et il y aura des échecs.

Mais le pape – et Benoît XVI en fut un grand exemple – a toujours devant les yeux la prière du Christ : Ut unum sint ! Qu’ils soient un !

 

Diabolos, le diable, cela veut dire le diviseur et il est bon de le rappeler.

Dieu est dans l’union, dans la Communion,

Et c’est un scandale que toutes les divisions qui affectent notre Église, autant à « haut niveau » qu’à notre petit niveau.

 

Prier pour la communion, c’est donc avant tout vouloir la réaliser :

Et, on a de la chance, on y est aidé à chaque messe ! :-) 

… mais quel chemin encore à parcourir !

 

Et je n’ose imaginer la tâche qui est celle d’un pape :

Faire paître toutes ces brebis, toutes ses et Ses brebis,

Ramener les égarées,

Donner à boire à celles qui ont tant couru qu’elles ont soif,

Soigner les blessées, de peur qu’elles ne restent sur le bord du chemin ;

Aller chercher les autres brebis, là, un peu plus loin, sur l’autre colline qui paraissent loin mais qui n’y sont pas tant :

ça, multiplié par quelques milliards d’humains.

 

On en revient à la prière[2] :

Celle d’action de grâce pour le grand serviteur (« serviteur des serviteurs de Dieu ! ») de la communion que fut Benoît XVI ;

Celle de demande pour que notre futur pontife ait l’Esprit Saint autant attaché au cœur qu’à sa houlette pour qu’il sache réaliser toujours mieux la communion.

 

C’est après tout aussi le rôle de la première pierre d’un bâtiment, non ?

Avec, heureusement, certes, le Christ comme pierre d’angle pour tenir le tout.

 

Domine, mane nobiscum !  

Seigneur, reste avec nous !

Aide-nous, fortifie-nous, vivifie-nous en ce Carême :

Avec Pâques en ligne de mire et de vie, 

Pour la communion de Ton peuple, de Ton Eglise. 




[1] Un complot alors ? Non, je ne crois pas non plus.

[2] Eh oui, c’était une série circulaire ! 

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