Zabou the terrible

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Pas le droit de toucher son Père ?

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La résurrection ? Comment la palper ?

 

Tom’ le voudrait : condition sine qua non pour lui, et pourtant… Et pourtant sans ?

Il voit, il croit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Et il ne touche pas.

 

Marie-Mad’ est bouleversée. Mais elle entend son nom, le sien propre, prononcé comme jamais personne d’autre ne le lui a dit.

Elle voit, elle croit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Elle voudrait bien, elle, non pas mettre sa main dans la marque de Ses clous mais Le prendre dans ses bras. Une réponse « ne me touche pas ! ».

Et elle ne touche pas.

 

Christ fait tout pour montrer qu’Il est bien vivant : Il mange, Il boit, Il parle, Il écoute…

Et, pourtant, jamais, Il ne se laisse toucher ;

Jamais, même par Ses amis.

Cela me laisse perplexe : pourquoi Seigneur ?

Tu te sers de tes cinq sens et tu bloques l’accès dans ta résurrection à l’un d’entre eux ?

 

Peut-être est-ce parce que, quand nous touchons, nous avons tendance à agripper ou, tout au moins, à fermer la main, même légèrement, même pour une caresse… Ce n’est jamais la main tendue, ouverte, que nous avançons pour toucher mais c’est toujours l’inverse.

Comme si, toucher, c’était pour nous aussi et que cela ne pouvait jamais être uniquement de l’ouverture à l’autre pleine.

Et qu’est-ce que la Résurrection sinon la vie entière dans le Tout Autre parce que passée par le Don total ?

Et puis même simplement, qu’est-ce qu’une résurrection que l’on serait capable de saisir, d’agripper ne serait-ce qu’un peu ?

 

J’aime la force du désir de saint Thomas et de sainte Marie-Madeleine : moi aussi, j’aimerais qu’un pareil amour du Seigneur m’habite !

Mais c’est chouette aussi de savoir qu’on aura beau se prendre la tête, qu’on aura beau continuer à se poser des tonnes de questions, il y a aussi des moments où il n’y a plus qu’à se poser et à contempler pour apprendre à étendre notre main dans le bon sens : vers Lui, vers les autres.

Béni sois-Tu Seigneur pour Tes énigmes,

Béni sois-Tu Seigneur de nous donner de Te contempler, parfois, ainsi, dans la simplicité aimante d’un « mon Seigneur et mon Dieu ».

 

Commentaires

1. Le mercredi, avril 30 2014, 18:12 par Eliette

Oh, c'est fichtrement bien vu tout ça! Chouette bout de réflexion :) Merci Zabou

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