Zabou the terrible

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De l’amour dans le grave relou et autres considérations correctrices

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Ô ma joie Christ est ressuscité (non, enfin, oui mais ce n’est pas le sujet ici), j’ai récupéré pour ce week-end un lot de ces charmantes choses appelées brevets blancs. J’y ai passé du temps, encore du temps, encore encore du temps et… je n’ai pas fini (même à ce moment précis où la fin pointe tout de même le bout de son nez).

 

Et alors ça, ô vous qui enviez le métier de professeur, c’est sans doute l’un des trucs les plus ennuyeux et chronophages de notre métier la correction d’examens blancs : une correction, c’est toujours long, mais encore plus pour un examen très « normé » où l’on corrige des élèves que l’on ne connaît même pas.

 

Alors, certes, comme humaine autant que comme chrétienne, je tente de faire mon travail au mieux, de mettre toutes mes petites compétences à l’accomplissement de celui-ci parce que je pense que ce métier peut aider à donner un coup d’pouce de croissance à un jeune. Et puis, comme croyante, je crois aussi, profondément, qu’un chrétien n’a pas le droit de mal faire son travail parce que c’est là que le Seigneur nous attend : que le Seigneur ne nous demande pas l’impossible, non, mais qu’Il nous demande tout ce qui est en notre possible… en S’appuyant sur Lui, bien sûr, car sinon, on ne saurait rien faire ! Mais j’avoue que j’avais beau chercher à bien faire, je m’ennuyais.

 

Et puis là, paf, je récupérais les copies juste après la messe du 1er mai où nous fêtons St Joseph artisan et le prêtre avait parlé de travail et, dans la droite ligne d’une grande sainte, qu’il fallait avant tout faire les choses avec amour.

 

J’y réfléchissais, j’y repensais et j’y resonge encore en corrigeant ces copies. Cela m’ennuie tellement : est-ce que je le fais avec amour ? Puis-je aimer en faisant cela ? Comment ? Je n’ai même pas une personne humaine face à moi mais du papier et encore du papier !

 

J’ai cherché tout en corrigeant si lentement… Si lentement qu’hier soir je me suis endormie sur mon paquet de rédactions. Mais, à force, je crois que j’ai compris que, puisque je n’arrivais pas à aimer cette partie-là de mon travail – travail que j’aime de tout cœur par ailleurs – l’amour était peut-être à chercher au plus proche, dans ce que le Seigneur me donnait de vivre là.

 

Et si l’Amour n’était ici qu’un consentement plein et entier à cette tâche rébarbative ? Consentir… C’est-à-dire, même là, accepter cet ennui, travailler de tout cœur et, surtout, Te dire, Te redire « oui ». Et passer à la copie suivante.

 

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