Zabou the terrible

Quand le temps se fait court,

La prière pourrait avoir tendance à rejoindre le néant :

Comment prier si je ne puis prier longuement ?

Quelle « valeur » donner à un truc fait à la va-vite ?

… mon Dieu, tu vaux tellement plus que cela !

Mais tout abandonner sous prétexte que c’est miteux… une solution ?

Quand le temps se fait court,

Prendre déjà le temps de tracer sur soi un vaste et large signe de croix,

Doucement, amplement, signifiant.

Quand le temps se fait court,

Oublier l’orgueil de la prière longue, de l’oraison à rallonge,

Oublier surtout cette détestable tendance à juger, à jauger ma prière.

Quand le temps se fait court,

Me tenir là, simplement, devant Toi,

Et me souvenir que la langue française contient aussi des monosyllabes.

Quand le temps se fait court,

Prier avec le mot « oui » -

Même que, regarder Marie, ça peut aider !

Quand le temps se fait court,

Dire un « oui », tout simple, tout beau, le plus vrai possible

 - Même que, prier Marie, ça peut aider ! -

Oui à Toi Seigneur, en tout ce que tu m’offres de vivre ;

Oui à Toi Seigneur en mes frères rencontrés ce jour ;

Oui à Toi Seigneur dans Ta Parole, même si elle vient attaquer ce coin sensible :

Oui.

Quand le temps se fait court,

Savoir dire des « non », aussi – non pas au Seigneur et à Marie dont toute la vie proclame un grand oui !

Savoir dire des « non » donc, pour savoir dire « oui » ;

Savoir dire des « non » pour savoir prier d’un « oui » ;

Pour savoir prier d’un vrai « oui » qui désire se redévelopper ;

Oui d’une âme décidée, qui veut se garder le temps pour un tête-à-tête, pour un cœur-à-cœur éclairé à la bougie…

Même si le temps pressé est aussi déjà un oui, un véritable oui aux circonstances de la vie, inattendues, futiles ou sérieuses, il importe peu,

Où Il est là, à T’attendre, toujours.