Zabou the terrible

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Dona ei requiem

On peut suivre via Facebook aussi !

 

Il y a des coups de fil qu’on n’aime pas car, en décrochant, on sait déjà qu’ils portent de tristes nouvelles.

Pourtant, il y a des moments où, au-delà, de la tristesse, l’on sent la paix d’un accomplissement :

La vie consacrée ne porte-t-elle pas en elle un primat eschatologique ?

La mort n’est-elle pas inhérente à la vie ?

Et lui, et moi… n’avions-nous pas marché ensemble « jusqu’au bout » ?

 

Il n’était pas de ma famille,

Mais il était devenu plus qu’un proche.

 

Pas loin de huit ans à m’écouter, sans cesse,

A me montrer la prise suivante de la voie,

A m’indiquer un obstacle, à me prévenir d’un faux-pas,

A m’écouter, encore, même dans mes contradictions, même et surtout dans mes merdouilles,

A me dire, à me redire, toujours, toujours, Jésus.

 

Huit ans à ne me dire que Jésus en fait,

A me dire « confiance », à me le répéter.

 

Huit ans de marche… là où, seule, je n’aurais jamais songé m’aventurer.

Huit ans de marche.

 

C’était bien.

C’était surtout plein de Toi, Tu sais…

 

Alors, au bord de son cercueil grand ouvert, au moment de bénir son corps, ce corps qui fut le temple de l’Esprit Saint et qui était de plus à toi tout entier, tandis que son âme n’était déjà plus là, j’ai susurré un « merci » qui était autant à lui qu’à Toi.

Comme un vrai à Dieu.

 

 

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.zabou-the-terrible.fr/trackback/1555

Fil des commentaires de ce billet