Zabou the terrible

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La prière massive du pèlerin comme salut

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Genuflecter, hasardeusement, 

Comme on peut, en oscillant, 

Et se laisser tomber sur la chaise, 

Devant la lumière rouge, 

Comme un bloc. 


Après la journée, après la marche, 

Après tous ces kilomètres, 

Après toutes ces galères, 

Après tous ces beautés, 

Se laisser tomber, 

Oui, comme un bloc. 


La prière du pèlerin de fin de journée, 

Ce n'est pas l'art de la nuance, 

Ce ne sont pas les belles pensées, 

C'est tout un corps, fatigué, usé 

Qui vient se poser, se reposer. 


Le cerveau ne cherche pas les mots compliqués, 

Il n'y a qu'un bloc, oui, mais ce bloc, c'est moi. 

Et il y a un cœur, et il y a une âme... 

Je n'ai rien à dire, je suis tellement fatiguée

Mais j'aime venir là à peine installée, à peine douchée, même pas un peu reposée quand une église est proche. 


Je ne sais pourquoi, je ne sais que dire, 

Mais il y a au fond l'Esprit Saint qui vient au secours de ma faiblesse, 

Il ne me donne pas de mots, non, ce n'est pas nécessaire : il y a eu la marche, il y a eu la prière des Heures, il y a eu ces dialogues et ces Dialogues... 

Il vient juste ouvrir la porte du cœur de ce bloc qui se sait aimé, 

Bien au-delà de la fatigue, 

Laisser ouvert devant Lui le fond de l'être, 

Et rester là, là où les mots ne sont plus nécessaires. 


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