Ô croix sublime folie
Par Zabou le dimanche, septembre 14 2014, 23:59 - Lien permanent
Il y a ces croix réalistes, où le Christ est représenté souffrant,
Où l’on peut lire dans les ravins de Son visage l’horreur de la douleur insoutenable.
Il y a ces croix stylisées, où le Christ a déjà les bras levés, comme tendus vers la Résurrection,
Où l’on peut lire Sa gloire, l’à-venir, le triomphe sur la mort : la Vie.
Il y a ces croix où il n’y a rien que le bois, telle l’empreinte d’un corps,
Où l’on peut contempler, longuement, le « signe indélébile de Son Amour ».
Il y a toutes ces croix,
Et puis il y a nos croix…
Nos croix petites et grandes, celles du quotidien et les exceptionnelles,
Ces croix qu’on n’a pas à rechercher mais qui arrivent à chacun, à sa mesure ;
Ces croix qui nous font mal, qui sont rugueuses, blessantes et lourdes.
Mais, toutes, Il les a déjà portées ;
Mais en toutes, en regardant dans le même temps Sa croix, on sait qu’on a un compagnon, un frère ; un Dieu fait homme qui a aussi connu cela, ce qui le rend tout proche : on peut alors tout Lui dire, tout Lui confier car Il n’est pas un Dieu lointain et éthéré ; Il sait.
Alors toutes nos croix, on peut les mettre dans la perspective de la Sienne,
Dans Ta croix qui inscrit aussi un « plus », de Vie,
Dans Ta croix qui est croisement du monde et du ciel, pont que l’on a à laisser se réaliser en nous,
Dans Ta croix, nous recevons la vie, Ta vie ;
Donne-nous, donne-moi, de savoir vivre ce mystère de la croix,
De nous y donner aussi avec et par Amour, comme on peut, même chancelant de souffrance, même tombant sous le poids de cette croix,
Parce qu’au-delà est l’horizon de la vie.