Zabou the terrible

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

L’Explicite de l’Implicite et l’Implicite de l’Explicite

On peut suivre via Facebook aussi !

http://fodio.hautetfort.com/media/02/00/323001705.jpg

 

 

Toujours ces questions quand on évolue en « milieu non catho » :

Ces questions non pas forcément qui te viennent directement des autres, ces questions que les autres font naître à l’intérieur de toi, ma foi… ma foi : 

Que dire, que faire ? Ici ? Et là ?

Que dire et que taire ? Ici ? Et là ?

 

Il ne s’agit pas de se planquer façon « je ne suis pas là, vous ne me voyez pas, d’ailleurs je n’existe même pas »

Il ne s’agit pas de se la jouer prédicateur enflammé sur une chaise : ce n’est pas le lieu.

 

Il s’agit d’être chrétien, vraiment, assurément : dans les actes, oui, comme dans les paroles, aussi.

Et c’est peut-être là le moins facile : difficulté de la parole.

Quel espace ? Quelle justesse pour elle ?

 

Il ne s’agit pas d’être un mur,

Il ne s’agit pas d’être un contre témoignage,

Il ne s’agit pas d’arborer une face de carême,

Il ne s’agit pas d’être une caricature de ce que l’autre pense savoir déjà sur le catholicisme,

Il ne s’agit pas de vouloir imposer sa foi aux autres…

Et en même temps, cette foi, elle est intrinsèque à ma personne, indissociable de moi-même ;

Je crois que c’est un peu comme mon propre cœur : si on me l’arrachait, je crois que j’en mourrais.

 

Alors, ce n’est pas si facile… car, quand on a rencontré le Christ, on est habité par une grande joie, aussi immense qu’intime, aussi personnelle qu’à dimension universelle.

Et on se sent loin, très loin de tous les conflits de « laïcité à la française »… on s’en ficherait en réalité si nous n’étions pas plongés dedans au quotidien.  

En fait, on est chrétien, tout simplement et très profondément.

 

Je me rends compte au fil du temps, avec l’expérience, que je merdouille souvent, très souvent dans mes propos : taisant trop ou a contrario parlant trop.

Parfois, j’avance, un peu, heureusement.

 

Mais toujours je prie :

Parce que, qu’on prenne la voie de l’implicite ou celle de l’explicite pour parler aux autres de ce qui nous anime, de Celui qui nous fait vivre, selon les circonstances, Lui, toujours, Il est toujours là, en contrepoint et en sens ultime.

Il est l’Implicite de notre annonce explicite ;

Comme il est le seul vrai Explicite de tous nos implicites.

 

Commentaires

1. Le mardi, mars 10 2015, 11:30 par Anna

Merci d'avoir mis tout ça si joliment en mots.

2. Le mardi, mars 10 2015, 18:46 par Eliette

Tu sais quoi Zabou ? Merci aussi.

Parce que je trouve ton billet hyper juste par rapport à une question que j'avais tendance à évacuer en mode: "Oui, enfin la question de comment on témoigne, comment on peut parler de sa foi, ça fait vraiment la question de base pour une bonne soirée d'aumônerie collège ou lycée".
Et en fait, ça fait un moment que je réalise combien cette question n'est pas, absolument pas, anodine.

Parce que oui, il y a ça :
"En fait, on est chrétien, tout simplement et très profondément."
Simplement, profondément... et du coup je galère un peu parfois à être ce simplement et ce profondément...

Bref, merci pour ton billet vraiment chouette. Je garde ça dans un coin de ma tête :)

3. Le mardi, mars 10 2015, 23:00 par Zabou

@ Anna : bienvenue en ces parages ! 

@ Eliette : ... confidence pour confidence, j'y "merdouille" aussi comme je le dis dans mon billet ! Mais non, je ne crois pas qu'il s'agisse d'une question anodine : c'est vraiment une question de vie tout autant que de foi... Mais ce qui est bien, c'est que, malgré sa complexité, on a le quotidien des jours pour l'y déployer cette question ! :) 

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

La discussion continue ailleurs

URL de rétrolien : http://www.zabou-the-terrible.fr/trackback/1639

Fil des commentaires de ce billet