Crucem Tuam adoramus Domine
Par Zabou le vendredi, avril 3 2015, 23:33 - Lien permanent
Dans Passion, il y a la même racine que dans "Pathos" :
Et pourtant, rien dans la Passion qui ne soit à chercher du côté du "pathos", du mélodrame cherchant habilement à nous faire pleurer :
Dans la Passion, c'est la nudité, la crudité, la vérité.
Rien d'autre... Il n'y a pas de représentation de la souffrance :
Il y a la vérité de la souffrance,
Et il y a l'offrande de la souffrance, de la trahison, de la vie, de tout...
Les apparences sont mises à bas devant l'élévation de la croix.
Pourtant, c'est dans cette vérité brute que naît le Pathos,
Devant un corps de la même chair que la nôtre,
Devant la souffrance d'un innocent ;
Devant, surtout, un coeur ouvert par la lance :
Invitation à se laisser toucher par ce coeur ouvert,
D'où jaillissent, sans cesse, l'eau et le sang qui donnent vie.