Zabou the terrible

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Parce que la vie est là

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Soir d’été dans un hôpital de banlieue : l’air est doux, le jardin charmant, les anciens hospitalisés nombreux.

Échanger avec ce soignant au réalisme douloureux mais profondément humain, puis monter à l’étage, même si l’on n’est pas au bon horaire.

Te saluer ;

Entendre ta respiration sifflante ;

Tes mots embarrassés, pas tout à fait logiques ;

Ton regard ayant du mal à nous fixer ;

En quelques jours, beaucoup de fonctions se sont dégradées et c’est vrai que je peine à voir en toi celui que tu es, étendu que tu es sur cette couche sordide d’hôpital.

Mais il importe peu : je sais qui tu es.  

Échanger quelques mots avant de te souhaiter une nuit la plus paisible possible.

 

Et entendre encore ta respiration sifflante au traves de tes balbutiements de réponses,

L’entendre me rappeler l’essentiel en réalité :

Penser au souffle de l’Esprit, Celui qui fait vivre, Celui qui mène toujours au-delà,

Penser à ce souffle de vie de Dieu, donné à l’homme.  

Et rendre grâce, même dans ces terribles faiblesses, du don incommensurable de la vie.